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AfrAsia : comment capitaliser sur les opportunités transfrontalières en Afrique

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AfrAsia a organisé un webinaire sur le thème des opportunités transfrontalières en Afrique. Réunissant quatre experts du secteur financier bancaire et non bancaire, cette session de discussion en ligne a permis de répondre à nombre d’interrogations.

En dépit de la crise économique qui impacte le monde, l’Afrique demeure une destination toujours aussi attrayante pour les investisseurs. Pourquoi ? Quels sont les challenges qui se présentent pour le continent africain alors qu’une sortie de crise se précise ? Autant de questions soulevées lors d’un webinaire organisé par AfrAsia et qui avait comme modérateur Parik Tulsidas, Senior Executive – Treasury and Markets à AfrAsia.

Selon Afsar Ebrahim, Executive Director de Kick Advisory Services, quand on parle d’opportunités en Afrique, il faut avoir une approche granulaire. Certains pays en Afrique sortent du lot en continuant à attirer des investissements directs étrangers, notamment le Kenya et l’Éthiopie. Il en donne les raisons. «Tout le monde veut exploiter les ressources de l’Afrique. Il y a notamment la Chine qui est le plus grand investisseur direct étranger au monde. De plus, de par la taille des marchés émergents, les fonds de capitaux privés sont facilement disponibles pour ceux recherchant une croissance exponentielle», soutient-il.

Concernant les secteurs où il y a plus d’opportunités en termes d’investissements transfrontaliers, Robin Smither, Senior Executive – Head Corporate à AfrAsia, indique que ce sont surtout l’agriculture, la digitalisation ainsi que le secteur financier qui sont actuellement au premier plan, et ce, même à l’échelle mondiale. Toutefois, il insiste qu’il faut avant tout régler la problématique des infrastructures et de la logistique pour un développement viable. Quant à Afsar Ebrahim, il confie que l’attitude des investisseurs face à l’Afrique a évolué au fil des années. Citant l’exemple de l’Éthiopie, il explique que les investisseurs continuent à être attirés par ce pays malgré les restrictions au niveau des devises étrangères. Pour cause : le système peut absorber les secousses à court terme causées par la pandémie.

Le défi de la logistique

Au niveau du secteur de la technologie, Twitter a récemment pris la décision d’aller s’implanter au Ghana. Sandeep Khapre, Regional CEO de BDO East Africa, confirme ce positionnement des investisseurs en révélant que son équipe a dû effectuer une vingtaine d’exercices de diligence raisonnable. Pour une année financière en pleine pandémie, cela reste un chiffre conséquent et Sandeep Khapre explique que cela est dû à une amélioration de la gouvernance ainsi qu’un plus grand nombre de transactions.

Quant aux challenges auxquels l’Afrique doit faire face, Afsar Ebrahim est d’avis que «le plus grand obstacle a toujours été la logistique» et c’est aussi la raison derrière le gros investissement chinois en matière de réseaux routiers et ferroviaires. Sandeep Khapre le rejoint sur ce point, indiquant que certains pays africains ne sont toujours pas accessibles par les ports et que le coût du transport terrestre reste beaucoup trop élevé. Pour contrer la volatilité des devises africaines, il estime que les banques mauriciennes peuvent aider à mitiger ces risques grâce à leurs structures solides.

Réagissant sur la question, Parik Tulsidas a voulu connaître les changements requis par Maurice pour se positionner comme une plateforme financière.

Donnant son point de vue sur le sujet, Sandeep Khapre déclare que Maurice doit d’abord s’assurer du bon fonctionnement de toutes les conventions signées avec les pays africains. De plus, il indique que nous pouvons agir comme arbitre au niveau de l’arbitrage et insiste pour que tous les Mauriciens obtiennent un accès sans visa aux pays africains pour pouvoir y travailler. Afsar Ebrahim en a également profité pour mettre l’accent sur le traitement accordé aux Africains qui «méritent d’être traités de la même manière que les Européens». En nous positionnant comme «un marché de 1,2 milliard, au lieu de 1,2 million, avec le capital humain au centre de nos préoccupations», couplé aux mesures budgétaires liées au Work Permit de 10 ans, Maurice devrait ainsi pouvoir attirer plus d’investisseurs ainsi que des Africains.

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