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Comités de gestion de risque : sont-ils bâillonnés ?

u003cpu003eLu0026rsquo;affaire BAI est venue souligner la nécessité pour les institutions financières et les conglomérats de renforcer leur mécanisme de contrôle interne pour minimiser les risques. Or, à lalumière de cette affaire, lu0026rsquo;on peut se demander si les comités de gestion des risques (Risk management committee) sont pleinement fonctionnels.u003c/pu003eu003cpu003eDe lu0026rsquo;avis de Yusuf Abdoollah, Risk Advisory à BDO, il est essentiel pour les banques, assurances et conglomérats du0026rsquo;avoir un comité de gestion des risques. Il cite lu0026rsquo;exemple des États-Unis où les règlements de Dodd Frank exigent que les entreprises publiques et cotées, qui détiennent un certain nombre du0026rsquo;actifs consolidés, ont un comité de gestion des risques.u003c/pu003eu003cpu003eÀ Maurice, la Banque de Maurice exige la création du0026rsquo;un comité de gestion des risques au sein des banques. Tandis que le Code de bonne gouvernance recommande aux entreprises cotées en Bourse et institutions paraétatiques de se doter du0026rsquo;un tel comité. u0026laquo;u003cemu003eCe comité a pour mission de veiller à ce que les affaires de lu0026rsquo;organisation soient menées de manière transparente et que les administrateurs nu0026rsquo;exposent pas lu0026rsquo;organisation à un trop grand risqueu003c/emu003eu0026raquo;, souligne Yusuf Abdoollah.u003c/pu003eu003cpu003eIl faut savoir quu0026rsquo;un comité de gestion des risques est un sous-comité du conseil du0026rsquo;administration et se compose généralement de 3 à 4 membres du Board, ayant une grande expérience de lu0026rsquo;industrie et une bonne notion de gestion financière.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eEn général, le président du conseil du0026rsquo;administration ne doit pas siéger sur ce sous-comité. Pour la simple et bonne raison que celui-ci peut avoir une influence sur lu0026rsquo;indépendance et les décisions prises par ce comitéu003c/emu003eu0026raquo;, précise Yusuf Abdoollah.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eProtéger les banques des risques collatérauxu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eConcernant les banques, les transactions sont normalement filtrées à travers plusieurs comités de risque. Parmi, le Credit Risk Committee, lu0026rsquo;Asset Liability Committee ou encore des comités chargés de mesurer le risque opérationnel. u0026laquo;u003cemu003ePrenons lu0026rsquo;exemple du u0026lsquo;Credit Risk Committeeu0026rsquo;, il est normalement chargé du0026rsquo;examiner les demandes de prêt, pour assurer que les requérants ont suffisamment de ressources financières ou encore de ressources pour rembourser les intérêts. Ce comité doit veiller à ce que les intérêts de la banque soient protégés des risques collatéraux. Dans le cas du prêt accordé à lu0026rsquo;ancien ministre des Finances, il est intéressant de noter que la banque nu0026rsquo;a pas jugé nécessaire du0026rsquo;enregistrer la garantie fournie. La question fondamentale que nous devons nous poser est si la demande de ce prêt a suivi toutes les procédures de la banque ou si celles-ci ont été outrepassées et par qui?u003c/emu003eu0026raquo;, se demande Yusuf Abdoollah.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant de lu0026rsquo;affaire BAI, Yusuf Abdoollah est du0026rsquo;avis que le groupe su0026rsquo;est effondré parce que ses paramètres financiers nu0026rsquo;étaient pas stables et parce quu0026rsquo;on a fait fi des mises en garde. u0026laquo;u003cemu003eTout a commencé avec la chute de la Bramer Bank. Nous savons que son effondrement résulte du0026rsquo;une crise de liquidité. Mais je pense que des rapports de risque provenant du département de risques de ce conglomérat, les recommandations de la Banque de Maurice, les rapports externes des auditeurs, ainsi que le celui de la Banque mondiale annonçaient déjà la chute de la BAIu003c/emu003eu0026raquo;, observe-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eIl advient aussi parfois que les comités de gestion de risques prennent de mauvaises décisions. Par exemple, concernant les banques, il existe le risque que certains prêts ne soient pas remboursés. Du0026rsquo;où la nécessité pour les institutions financières de sécuriser leurs prêts à travers une garantie hypothécaire ou autre.u003c/pu003e

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