Type to search

Actualités Autres

Commerce régional : Maurice va tester l’efficacité de la ZLECA dans le cadre d’un projet pilote

Share

Sept pays de l’afrique subsaharienne incluant Maurice auront l’occasion de tester l’efficacité de la zone de libre-échange continentale africaine grâce à l’initiative de commerce guidé.

C’EST un fait : Maurice ne commerce pas suffisamment avec l’Afrique. Pourtant, le pays est membre d’organisations régionales comme la Southern African Development Community (SADC) et le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) et a tout à gagner en explorant le marché africain. Selon le think-tank Tralac, les transactions de Maurice avec le continent africain s’élevaient à $ 1,1 milliard en 2021. Au total, 43 % (soit $ 468 millions) de son commerce intra-africain en 2021 concernait ses exportations.

Avec l’entrée de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECA), qui comprend 54 pays membres, et dont l’objectif est de créer un marché unique conformément à la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, nous avons l’occasion de rattraper le coup et de tirer pleinement avantage d’un vaste marché de plus de 1,1 milliard d’habitants. Rappelons que cet accord prévoit une suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés. Les droits de douane devront être supprimés à une échéance ultérieure pour 7 % des lignes tarifaires.

Pour tester l’efficacité de l’instrument qu’est la ZLECA, son secrétariat a récemment dévoilé son Initiative de commerce guidé, qui s’inscrit dans le cadre de ses efforts visant à initier des échanges commerciaux significatifs au sein de la ZLECA. Dans le cadre de cette initiative, il a sélectionné sept pays pour commencer provisoirement à échanger des marchandises dans le cadre de la ZLECA sur une base pilote. Ces pays sont : le Rwanda, le Cameroun, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, Maurice et la Tanzanie. La ZLECA a choisi ces pays parce que leurs offres tarifaires sur les marchandises ont été entièrement approuvées et officiellement publiées.

Dans le cadre de cette initiative, le secrétariat de la ZLECA est appelé à assister les participants à identifier les entreprises, les produits, les procédures douanières et les processus logistiques nécessaires pour permettre un commerce dans le cadre de la ZLECA, fait-on ressortir du côté du départe[1]ment du commerce international du ministère des Affaires étrangères.

«Les États ont été invités à soumettre au secrétariat une liste de produits présentant un intérêt pour l’exportation ainsi qu’une liste d’exportateurs/importateurs. Le secrétariat facilitera ensuite l’échange entre les importateurs et les exportateurs. À ce jour, l’Égypte, Maurice et le Rwanda ont déjà soumis leur liste de produits d’intérêt à l’exportation au secrétariat. Maurice travaille en étroite collaboration avec le secteur privé afin d’identifier les exportateurs potentiels pour exporter sur les marchés d’Afrique occidentale et aussi pour travailler sur une liste de matières premières de la stratégie d’approvisionnement de l’Afrique», précise un porte-parole du ministère.

Actuellement, Maurice, comme les autres pays concernés par l’initiative, travaille en étroite collaboration avec le secrétariat de la ZLECA sur une base hebdomadaire pour permettre aux autorités douanières ainsi qu’aux exportateurs d’avoir des informations sur les exigences commerciales de l’accord. D’autres pays devraient être intégrés à l’Initiative de commerce guidé, dès qu’ils seront prêts, nous communique-t-on.

TRANSACTIONS EN DEVISES AFRICAINES

Pour améliorer l’efficacité du marché unique que sera la ZLECA, le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) sera un outil précieux. Il permet la facilitation des paiements pour les biens et services échangés entre les États membres dans les monnaies africaines. La plateforme, qui sera également disponible sur les appareils mobiles, facilitera la compensation et le règlement des transactions commerciales intra-africaines en devises africaines et réduira considérablement la dépendance à l’égard du dollar américain et d’autres devises fortes dans le règlement du commerce régional.

Développé par Afreximbank, le PAPSS a été lancé dans la Zone monétaire ouest-africaine en tant que système de paiement régional en janvier 2022. La Banque de Maurice, en tant que membre de l’Association des banques centrales africaines, planche sur un projet d’intégration des systèmes de paiement pour faciliter les paiements transfrontaliers et stimuler le commerce intra-africain.

Tags:

You Might also Like