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Coopération économique : le partenariat irano-mauricien prend forme

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La mission de prospection menée à Téhéran et Chiraz a été fructueuse. Les décideurs économiques et politiques sont confiants qu’on a jeté les bases pour une nouvelle ère de coopération entre l’Iran et Maurice.

La proposition de l’Union européenne visant à relancer l’accord du programme nucléaire iranien de 2015 laisse entrevoir de nouvelles opportunités commerciales. De quoi faire réagir Maurice, qui n’a pas hésité à bondir sur l’occasion. Récemment, une délégation menée par le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, s’est rendue à Téhéran et Chiraz. Elle comprenait notamment des représentants de l’Economic Development Board (EDB) et des opérateurs économiques. Sa principale mission: négocier de nouveaux accords commerciaux et économiques avec la Trade Promotion of Organization of Iran. Une opération séduction qui aurait fait mouche selon les principaux concernés.

Ayant fait partie de la délégation, Afzal Delbar, le secrétaire général de la Freeport Operators Association, salue les avancées majeures dans les discussions entre les parties iranienne et mauricienne.

«Nous avons eu de longues sessions de travail afin de discuter de possibles accords bilatéraux entre l’Iran et Maurice. Plusieurs points ont été abordés, notamment en termes de commerce, de tourisme ou encore d’investissement. Nous avons beaucoup parlé d’accord commercial. Pour la partie mauricienne, l’on observe actuellement que le ‘Made in Iran’ enregistre un essor dans le monde, notamment pour tout ce qui est technologie. S’agissant du secteur touristique, l’Office du Tourisme vise à diversifier la clientèle locale. Et les Iraniens semblent être des clients de choix et qui sont friands de notre destination. S’ajoute à cela la connectivité maritime qui pourrait relier Maurice à des pays comme Dubaï, en passant bien évidemment par les ports iraniens. Tout cela est prometteur pour Maurice comme pour l’Iran», observe-t-il.

Si l’Iran représente une terre d’opportunités pour Maurice, l’inverse est aussi vrai. Ainsi, Téhéran souhaite utiliser Maurice comme une base d’opération pour la fabrication de produits de consommation courante. Ceux-ci seront ensuite exportés vers le marché de la Communauté de développement de l’Afrique australe.

RETOMBÉES POSITIVES

De son côté, le Chairman de l’EDB, Hemraj Ramnial, se dit confiant qu’il y aura des retombées positives. «Nous avons noté un vif intérêt de la part du secteur privé iranien désireux de s’implanter à Maurice afin de bénéficier du label ‘Made in Mauritius’ et prendre avantage des accords commerciaux signés avec d’autres pays. Ils ont notamment manifesté de l’intérêt pour le secteur de la construction, la pêche, l’immobilier, l’agroalimentaire, le secteur bancaire, les services financiers, le secteur vestimentaire du cuir et des accessoires en cuir ainsi que le secteur pharmaceutique», indique-t-il.

Commentant la déclaration du ministre l’Économie iranien, Seyyed Ehsan Khandouzi, selon laquelle son pays est prêt à investir dans le secteur pharmaceutique et le domaine de la nanotechnologie, Hemraj Ramnial rappelle que l’Iran produit localement 95 % de ses besoins en termes de médicaments. Le pays possède un service de santé très performant couplé à l’utilisation de technologies de pointe. Et pourrait bien devenir l’un de nos plus importants fournisseurs en matière d’équipements médicaux. Il y a aussi un projet des Iraniens de créer un hôpital spécialisé à Maurice.

Par ailleurs, le Chairman de l’EDB révèle que le port franc mauricien intéresse beaucoup les sociétés exportatrices iraniennes qui veulent utiliser Maurice pour entreposer leurs produits avant qu’ils ne soient réexportés vers d’autres pays. Il n’est pas à écarter que certaines de ces sociétés envisagent sérieusement de s’implanter à Maurice pour créer leurs usines de fabrication.

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