Cybele : Du géotourisme à Mare-Longue

Slow Travel’. Le ton est donné avec le projet de tourisme vert et d’intérieur que proposent Nirvana Sharma et Shidan Ragavoodoo à travers le Géoparc projeté sur 50 hectares de terres à Mare Longue. Celui-ci cible 80% de mauriciens et 20% de vacanciers.

SHIDAN RAGAVOODOO
(DIRECTEUR DU PROJET CYBELE)

Diversifier et en quelque sorte repenser l’offre touristique de l’île, après plus d’une année de quasi-arrêt des activités dans ce secteur. Et en orientant davantage l’offre vers une clientèle locale friande de redécouvrir les facettes cachées de notre belle île Maurice. C’est ce qui a poussé Nirvana Sharma et Shidan Ragavoodoo, respectivement cofondateurs et directeurs du projet Cybele, à se lancer dans une aventure allant au-delà d’une combinaison d’un tourisme vert et d’intérieur : le géotourisme. Développé par la National Geographic Society, ce concept de tourisme est fondé sur la valorisation du caractère géographique d’un lieu. Et à travers ce projet de géotourisme, les partenaires en affaires ciblent une clientèle composée à 80 % de Mauriciens et 20 % de vacanciers engagés dans une optique de ‘slow travel’. «Il s’agit de contribuer au développement économique local. D’héritages, d’entités géologiques d’une importance scientifique particulière, découvrir la rareté et la beauté représentative de Maurice et de son histoire géologique, mais aussi écologique et culturelle. Imaginez un géoparc intégré qui comprend l’aspect de conservation et de recherche scientifique, tout en fusionnant le géotourisme sous une philosophie d’économie circulaire. Un espace de préservation de la biodiversité et de notre écosystème si fragile», explique Shidan Ragavoodoo. Appelé à s’étendre sur un site de 50 hectares à Mare-Longue, bordé par le parc national des Gorges de la Rivière Noire, le géoparc évolue dans une région abritant 311 espèces indigènes et endémiques, dont beaucoup se répliquent sur le site, souligne Shidan Ragavoodoo. Le site, ajoute-t-il, comprend des zones éparses de plaines, des zones denses de forêts endémiques, des passages de rivières s’écoulant jusqu’aux Sept Cascades. Sans oublier plusieurs anciennes bâtisses à rénover en des ‘sustainable buildings’. C’est dans ce décor que le projet Cybele prendra forme avec une offre d’hébergement, plus précisément de glamping (camping de luxe moderne planté dans un décor naturel époustouflant); une offre de restauration bio basée sur l’approche du ‘field to fork’, s’appuyant sur le jardin de permaculture réfléchie, implanté sur le site. Ce jardin servira dans le même temps de jardin-témoin pour encourager les planteurs de la région dans une transition vers une agriculture responsable, indique Shidan Ragavoodoo.

IMPLÉMENTATION DU VOLET GÉOTOURISME EN SEPTEMBRE 2021

Le projet Cybele comprendra également un espace accueillant des évènements et activités atypiques géré par Les Tipis de MareLongue, un spa & wellness axé sur le forest bathing concept et une aire de jeux fabriquée à partir de matériaux recyclés et naturels «conceptualisée et inspirée du capital naturel de l’île par des architectes canadiens». Soit, comme le professe le cofondateur et directeur du projet, une solution économique se conjuguant avec loisirs touristiques, innovations, technologie et conservation de notre patrimoine naturel. Actuellement en phase de levée de capitaux, tant à l’échelle locale qu’internationale, les promoteurs du projet Cybele comptent démarrer l’implémentation du volet géotourisme du projet en septembre 2021 dans l’optique de lancer les opérations de glamping en septembre 2022. «Nous entamerons le centre de recherche sur l’énergie microbienne, la restauration, les évènements et les activités à partir de décembre 2021.»

Trois formules d’investissement
Les promoteurs du géoparc envisagent trois formules d’investissement «à impact» pour son financement : le Life Membership, le Philanthropic Circle et le quasi-equity. Le premier comprend une offre de catégorie spéciale d’actions donnant des retours sur la location des unités de glamping et l’accès au site pendant 99 ans régi par un règlement de jouissance. Le Philanthropic Circle couvre une adhésion de dix ans au projet à un montant de Rs 2 millions avec un ‘cash out’ possible sur trois ans (avec retour de capital de +7 %), sept ans (avec retour de capital de +20 %) et dix ans (avec retour de capital de +40 %). Le quasi-equity se fera à travers des actions privilégiées
avec des coupons de Rs 20 millions.