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De 2009 à 2019 : La productivité du travail augmente moins vite que les salaires

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De 2009 à 2019 : La productivité du travail augmente moins vite  que les salaires | business-magazine.mu

Il est peu probable que la situation socio-économique de Maurice reste la même dans l’ère post-Covid-19. De ce fait, comme le souligne le Productivity and Competitiveness Review 2019-2020 du National Productivity and Competitiveness Council (NPCC), l’accélération de la productivité devrait rester l’une des principales priorités du pays pendant cette période difficile.

Quelle que soit la manière dont le monde évolue, une petite économie ouverte comme la nôtre devra s’adapter pour rebondir. Il est donc important de revoir nos performances actuelles sur différents fronts pour prévoir des scénarios imprévus et imprévisibles. La productivité est un problème évoqué depuis quelques années déjà. La productivité au niveau de la main-d’œuvre ainsi que celle du capital évolue à des rythmes lents.

Effectivement, la productivité de la main-d’œuvre est passée de 105,2 en 2009 à 134,6 en 2019, soit une croissance annuelle moyenne de 2,5 %. Toutefois, en 2019, celle-ci a augmenté à un taux inférieur de 1,8 % par rapport à 3,7 % en 2018. Au cours de la période de 2009 à 2019, l’indice de productivité du capital est passé de 98,0 en 2009 à 99,3 en 2019. Le taux de variation annuel moyen s’est établi à 0,1 %. La productivité du capital a enregistré une baisse de 0,3 % en 2019 contre une augmentation de 0,4 % en 2018. S’agissant de la productivité multifactorielle, sa variation annuelle moyenne au cours de la période 2009 à 2019 s’est établie à 1,0 %. En 2019, elle a augmenté à un taux inférieur de 0,4 % par rapport à 1,6 % en 2018. 


Hausse du coût unitaire de

main-d’œuvre 


Au cours de la période 2009 à 2019, la rémunération annuelle moyenne des employés a augmenté de 4,8%, tandis que la productivité du travail a augmenté de 2,5 %. Cela s’est traduit par une croissance annuelle moyenne de 2,3 % du coût unitaire de main-d’œuvre. En 2019, le coût unitaire de main-d’œuvre a augmenté de 0,8 % contre 1,3 % en 2018. 

Selon le rapport, au cours de la période 2009 à 2019, la productivité de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier a enregistré une croissance annuelle moyenne de 2,3 % et la productivité du capital a augmenté en moyenne de 4,1 % annuellement. Au cours de la même période, la productivité multifactorielle a augmenté en moyenne de 3,0 % par an. En 2019, la productivité de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier a augmenté de 1,8 %, soit un taux de croissance supérieur à 0,9% en 2018. La productivité du capital et multifactorielle a enregistré des augmentations de 2,8 % et 2,2 % respectivement en 2019, contre 2,2 % et 1,5 % en 2018. En 2019, le coût unitaire de main-d’œuvre pour le secteur manufacturier avait encore augmenté de 1,5% après une augmentation de 2% en 2018. En termes de dollars, celui-ci a chuté de 2,6% en 2019 après une augmentation de 3,9 % en 2018. 

Concernant les facteurs de la compétitivité, Maurice a reculé de trois places pour se classer 52e selon le Global Competitiveness Report (GCR) 2019 publié par le World Economic Forum (WEF), en grande partie en raison des améliorations observées par plusieurs économies. Maurice a été classée comme le pays le plus compétitif d’Afrique, suivie de l’Afrique du Sud (60e), des Seychelles (76e) et du Botswana (91e). En améliorant sa compétitivité, Maurice dispose de nombreux atouts sur lesquels s’appuyer. Il faut savoir que Maurice a obtenu son meilleur score sur le pilier du marché des produits (classé 22e au niveau mondial), suivi du pilier du système financier (27e au niveau mondial). Le rapport souligne que les institutions solides sont l’épine dorsale d’une économie. Celles-ci sont essentielles pour stimuler la productivité et la croissance à long terme d’un pays. Le pilier Institutions pillar of the Global Competitiveness Index 4.0 évalue ainsi la sécurité, les droits de propriété, le capital social, les freins et le contrepoids, la transparence et l’éthique, la performance du secteur public, l’orientation future du gouvernement et la gouvernance d’entreprise. Maurice s’était ainsi bien positionné en termes de qualité institutionnelle avec un score de 64,7, plaçant le pays au 29e rang.

 S’agissant du Global Talent Competitiveness Index (GTCI) 2020, Maurice se classe 49e sur 132 pays sur cet indice. La région subafricaine a la performance moyenne la plus faible dans le GTCI 2020. En fait, pas moins de 20 des pays d’Afrique subsaharienne se trouvent dans le quartile inférieur de l’indice. Maurice à la 49e place est le seul pays de la région à avoir un score global supérieur à la médiane du GTCI. Cela peut être attribué à de solides performances en matière d’habilitation des talents et de compétences professionnelles et techniques et à un solide paysage réglementaire. 

Le principal défi du pays est d’améliorer son bassin de compétences en connaissances mondiales. À titre d’exemple, l’Afrique du Sud, classée au 70e rang mondial, est le deuxième pays le plus performant de la région, suivie du Botswana au 71e

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