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Deuxième confinement : Rs 300 – Rs 350 millions de manque à gagner par jour en 2021

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Secteur manufacturier: nouvel espoir avec l’entente retrouvée entre les Finances et la BoM | business-magazine.mu

Selon le rapport d’AXYS sur l’impact du 2e confinement sur l’économie mauricienne, il en ressort que le manque à gagner pour l’économie sera entre Rs 300 et Rs 350 millions par jour en 2021, contre Rs 600 millions en 2020. Le rapport fait ressortir que l’économie mauricienne a fait preuve d’une certaine résilience, et fonctionne à environ 85 % des niveaux pré-pandémiques, même si le secteur hôtelier est pratiquement au point mort et que nous avons subi un ralentissement important de la consommation. En ce mois de mars 2021, la plupart des entreprises étant bien mieux préparées à s’attaquer à ce deuxième confinement par rapport au premier, AXYS prédit un impact moins brutal qu’en 2020.

«Nous estimons que l’impact du 2e confinement se situe autour d’un manque à gagner de Rs 300 millions à Rs 350 millions par jour, contre Rs 550 millions à Rs 600 millions par jour pour le 1er confinement», souligne Bhavik Desai, Head of Research à AXYS. Il laisse aussi entrevoir une éventuelle reprise de la Bourse lorsque les frontières rouvriront et que la quatorzaine obligatoire sera levée. «La Bourse de Maurice, qui reste 30 % en deçà des niveaux de janvier 2020, n’a pas profité du rebond qu’ont connu la plupart des marchés d’outre-mer. Compte tenu de cette faible base, l’investisseur mauricien pourrait espérer récolter les fruits de la reprise attendue une fois que la campagne nationale de vaccination aura atteint la masse critique et que nous recommencerons à accueillir des touristes», ajoute-t-il.

Cette analyse complète offre également un regard général et sectoriel de notre économie. À titre d’exemple, sur le plan manufacturier, le rapport souligne qu’il y a un an, nous pensions que «les produits fabriqués pour l’exportation devraient connaître une baisse de la demande […] pendant que les consommateurs restent chez eux et limitent les achats non essentiels». Toutefois, ce que nous n’avions pas prévu, c’était que le work from home, associé à l’augmentation de la livraison, modifierait en fait les comportements. Par exemple, alors que la demande de chemises et de chemisiers a chuté, celle de T-shirts et de vêtements décontractés a augmenté. Par conséquent, les fabricants locaux qui ont su s’adapter aux évolutions depuis le premier confinement devraient donc s’en sortir relativement indemnes de ce confinement car nous n’anticipons aucune annulation de commande.

«Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement internationale seront moins conséquentes étant donné qu’Air Mauritius a repris ses vols hebdomadaires sur certaines destinations le 16 mars et que les activités portuaires se poursuivent. Un développement clé induit par une pandémie qui a permis cela est bien sûr la création du Work Access Permit (WAP) numérique qui a été obtenu beaucoup plus rapidement cette fois-ci. L’impact de ce confinement tant sur la fabrication que sur la logistique devrait donc être sensiblement inférieur à celui de l’année dernière, mis à part le ralentissement qu’ils auraient déjà connu avec une économie de 85 %. De même, la forte dépréciation de la roupie aidera sans aucun doute à atténuer une partie de la douleur», fait ressortir le rapport.

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