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E-waste : combler le vide juridique pour faciliter l’émergence du secteur

u003cpu003eLu0026rsquo;État songe sérieusement à introduire une nouvelle taxe sur les produits électroniques entrant à Maurice. Prélevé à la douane, cet impôt servira à financer la mise en opération et le maintien du0026rsquo;un système de recyclage des déchets du0026rsquo;équipements informatiques et électroniques. Parallèlement, le gouvernement légiférera pour réglementer le processus de recyclage et la gestion de ce type de déchets.u003c/pu003eu003cpu003eUn comité placé sous la présidence de la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie (CCIM) a été institué pour chapeauter le projet. Celui-ci réunit des représentants de la Mauritius Revenue Authority et du ministère du Commerce, indique Barlen Pillay, Manager de la Legal and Business Facilitation Division de la CCIM.u003c/pu003eu003cpu003eAu niveau du ministère de lu0026rsquo;Environnement, lu0026rsquo;on su0026rsquo;attelle à améliorer le cadre légal pour réglementer le recyclage. À ce jour, il nu0026rsquo;existe aucune régulation sur les déchets électroniques à Maurice. Ceux-ci sont classifiés parmi les déchets dangereux (hazardous wastes) dans les cédules 2 et 3 des Environment Protection (Standards for Hazardous Wastes) Regulations.u003c/pu003eu003cpu003eValeur du jour, les recycleurs sont tenus de produire un certificat qui explique le processus de démantèlement des pièces détachées et de recyclage des déchets. À lu0026rsquo;avenir, ce sont uniquement les déchets jugés non dangereux qui seront traités à Maurice. Quant aux déchets dangereux, ils devront être exportés. Il faut savoir que lu0026rsquo;exportation des déchets informatiques tombe sous la Convention internationale de Bâle qui réglemente tout mouvement de produits nocifs et la façon dont ils sont recyclés ou éliminés. Maurice a ratifié ce traité en 2005.u003c/pu003eu003cpu003eAuparavant, il nu0026rsquo;existait pas de centre de tri et de recyclage dans le pays, les services publics ne possédant pas lu0026rsquo;expertise adéquate. Aujourdu0026rsquo;hui, toutefois, lu0026rsquo;État investit dans lu0026rsquo;aménagement du0026rsquo;un centre de tri à La Chaumière. Les déchets qui y seront traités seront envoyés chez les recycleurs. Ces derniers démantèleront les déchets non dangereux pour le recyclage. Les parties recyclables pourront ensuite être réutilisées par nos industriels.u003c/pu003eu003cpu003eActuellement, les opérateurs locaux engagés dans lu0026rsquo;e-waste démantèlent les appareils afin du0026rsquo;extraire le métal qui est ensuite revendu à une fonderie. Le reste est exporté. Neel Trading u0026amp; Facilities est une des rares entreprises à détenir une licence lui permettant du0026rsquo;exporter vers lu0026rsquo;Afrique du Sud où se trouve une branche de Sims Recycling Solutions, sa partenaire. Ce partenariat remonte à deux ans, mais u0026laquo;u003cemu003eil nous a fallu une année environ pour nous conformer aux normes internationales et former notre personnel et ensuite lancer nos opérationsu003c/emu003eu0026raquo;, précise Roumar Ramjan, Operations Manager à Neel Trading u0026amp; Facilities. Lu0026rsquo;entreprise compte déjà parmi ses clients de grosses firmes de la télécommunication locale. Lu0026rsquo;année dernière, elle a exporté 4 tonnes de téléphones portables et 125 tonnes de déchets informatiques mixtes. À noter que le pays consomme environ 25 000 tonnes de produits informatiques et électroniques chaque année. Entre 7 000 et 8 000 tonnes sont jetées aux ordures. Un volume important de déchets qui pourrait être exploité à des fins économiques.u003c/pu003e

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