Economie : priorité à la croissance

Le ministre des Finances est inquiet : la situation sur nos principaux marchés est précaire. La priorité des priorités demeure la croissance, insiste-t-il.

L’Italie sera en récession et l’Allemagne connaîtra une faible croissance. L’Espagne et la France enregistrent un niveau de chômage record. La croissance en Inde et en Chine sera bien plus faible que prévu (5,7 % et 8 % respectivement). Seule l’Afrique réalisera une assez bonne performance avec une expansion économique de 5,6 %.

« Le FMI prévoit une détérioration de l’économie mondiale avec une croissance de 3,3 % cette année contre 3,5 % prévu fin 2012. Il y a des nuages à l’horizon et la situation en Europe est difficile », commente le ministre des Finances, Xavier Duval.

Appel à la prudence

Dans un tel contexte, il réitère son appel à la prudence sur le plan local. « Nos exportations, notre industrie touristique et nos investissements directs étrangers dépendent à plus de 60 % de la zone euro. S’il y a ralentissement sur ce marché, nous ne pourrons éviter les effets sur Maurice », prévient Xavier Duval.

L’économie locale subit déjà une crise de la demande due à la montée du chômage en Europe. Le ministre évoque aussi un retard dans les projets d’infrastructures. En revanche, il note certains points positifs comme l’introduction d’un vol direct sur Shanghai avec l’arrivée de 7 000 touristes chinois. En outre, le budget promotionnel sur la Chine a été augmenté. Il prévoit d’ailleurs une visite officielle en Chine pour bientôt.

Le ministre des Finances note aussi que le secteur textile a bien entamé sa diversification sur l’Afrique du Sud. De même, le secteur financier a amorcé un mouvement vers le continent.

Pour Xavier Duval, la priorité macroéconomique actuelle est la croissance : « Il faut absolument soutenir la croissance qui amène la création de richesse et la création d’emplois, surtout dans un contexte où notre principal marché est en difficulté. Il y a des risques qui se font sentir sur la croissance. L’inflation sera entre 4,5 % et 4,6 % cette année. Soit moins que la moyenne de 2000 à 2005. L’inflation est moins un problème que la croissance. »