Business Magazine

Emtel et MyT dans le viseur de la Competition Commission

De par la situation de monopole de Cellplus Communications Ltd et d’Emtel Ltd, le directeur de la Competition Commission semble avoir des motifs raisonnables pour initier une enquête quant à la commercialisation de leurs offres d’Internet mobile selon le forfait pay-as-you-go. Pour cause : tout semble indiquer qu’il y a une grande disparité entre la tarification de ce service par rapport à celle des packages proposés par ces mêmes opérateurs, ainsi que les prix pratiqués par la concurrence.

L’autre élément d’investigation demeure la configuration de ces offres, une pratique qui pourrait également être jugée abusive. En effet, sans un abonnement à un forfait ou lorsque ce dernier est épuisé, le client est automatiquement facturé au tarif pay-as-you-go une fois le service de données mobiles activé. Qui plus est, l’utilisateur ne peut pas se désabonner du service pay-as-you-go.

Pour Deshmuk Kowlessur, le directeur exécutif de la Competition Commission, «il semblerait qu’il n’y ait pas de concurrence entre ces opérateurs en ce qui concerne l’Internet mobile pay-as-you-go». C’est dans cette optique que s’inscrit cette investigation qui vise ainsi à confirmer un éventuel abus résultant d’une situation de monopole.

Pour cela, la Competition Commission pourra s’appuyer sur la section 46 du Competition Act 2007 et collaborera avec l’Information and Communication Technologies Authority pour déterminer si les pratiques de ces deux opérateurs sont abusives. Une fois les investigations terminées, le directeur exécutif soumettra un rapport aux commissaires qui pourront alors statuer s’il y a eu des infractions à la loi.

En cas de pratiques abusives résultant de la situation de monopole, la Competition Commission est habilitée à imposer des mesures pour aider les utilisateurs de ces services. Par ailleurs, toute personne souhaitant exprimer ses doléances sur ces points peut contacter la Competition Commission par e-mail (info@nullcompetitioncommission.mu) ou au téléphone sur le 211-2005, et ce, jusqu’au 30 juin.

Exit mobile version