Type to search

Actualités Autres

Entrepreneuriat : Faire de la fintech un moteur de la croissance des start-up

Share

Aider les PME et les start-up dans leur stratégie de croissance grâce à la Fintech. Tel est l’objectif de «Tech Together», une initiative du Mauritius Africa Fintech Hub et de Graines de Boss.

PENDANT longtemps, les nouveaux entrants ont eu du mal à percer sur le marché. Mais, aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies et aux solutions rapides pour faciliter la gestion des finances, les innovateurs financiers multiplient leurs chances de réussite. Ainsi, la fintech, ou la technologie financière, est en train de transformer de manière significative le secteur de la finance et d’autres secteurs d’activité. Qui plus est, les entrepreneurs inondent le marché avec des idées qui sont non seulement rentables mais évolutives.

D’aucuns sont d’avis qu’à la vitesse à laquelle la fintech évolue, elle a assuré la majorité des revenue générés par le secteur financier. D’où l’événement Tech Together, une initiative conjointe du Mauritius Africa Fintech Hub et de Graines de Boss. L’événement se tient à The Hive ce mercredi. L’idée, c’est surtout de permettre aux entrepreneurs présents d’échanger librement.

«Nous offrons une expérience encore plus enrichissante en mêlant différentes communautés : des acteurs de la fintech au monde plus large de la Tech, des PME ‘hors tech’, des institutions et les grandes entreprises. Avec des ‘pitchs’ de 2 minutes, l’on prévoit de permettre à certains d’entre eux d’exprimer leur différence et leurs besoins immédiats. Rencontrer le maximum de gens nouveaux est l’objet. Une occasion de découvrir des talents, des produits et services innovants et de créer les conditions d’opportunités de partenariats, par exemple», explique Benazeer Saïdoo, CEO du Mauritius Africa Fintech Hub.

PROGRÈS RAPIDES

Évoquant le soutien du Mauritius Africa Fintech Hub à Graines de Boss, Benazeer Saïdoo y voit une source potentielle de développement et de partenariats avec des acteurs d’autres industries sur les plans local et international et d’expansion à l’international, notamment au niveau des réseaux francophones où les choix sont toujours limités. «Il est essentiel pour les PME, jeunes entrepreneurs et porteurs de projet d’être exposés sur une telle plateforme qui les mettra en relation immédiate avec un réseau élargi dans l’océan Indien, en Afrique et en France. Ce sont autant de leviers potentiels de développement stratégique à support de moyen ou long terme», fait-elle remarquer.

Il faut savoir que le Mauritius Africa Fintech Hub a été fondé dans le sillage de la présentation du Budget 2017-2018. Sa mission est de favoriser le développement de la fintech et d’en faire un moteur de la croissance. Benazeer Saïdoo se félicite que les choses avancent vite sur les plans réglementaire et juridique. Le lancement prochain de la monnaie numérique de banque centrale est également un grand pas dans la bonne direction.

Le Mauritius Africa Fintech Hub a également pour mission d’effectuer des recherches afin d’identifier les acteurs concernés par cette nouvelle industrie, les technologies concernées, ceux qui demanderaient le plus d’attention, de régularisation à travers la Regulatory sandbox licence, entre autres, et de fournir les observations et recommandations sur les ressources à déployer. «Nous menons des discussions et développons continuellement des partenariats avec des associations régionales et globales, comme l’Africa FinTech Network où nous siégeons aujourd’hui sur le board, et qui nous connecte à plus d’une trentaine d’associations fintech sur le continent africain. Nous sommes actuellement en phase de signer avec le Global FinTech Alliance, basé à Londres, ce qui vient notamment renforcer le réseau de soutien pour notre communauté locale et régionale, pour ne citer qu’une des collaborations internationales que nous maintenons parmi d’autres», soutient-elle.

Tout en reconnaissant les efforts pour développer l’industrie de la fintech, Benazeer Saïdoo estime qu’il y a des améliorations à apporter au niveau du temps de traitement des dossiers et des demandes, que ce soit pour des licences ou l’ouverture de comptes bancaires. Pour elle, il est clair que Maurice a le potentiel de se positionner en tant que leader de la fintech dans la région, mais il faut également s’assurer que les générations actuelles et futures sont bien formées pour en tirer le meilleur profit. Quant aux projets de développement inter-industries localement, ils ne sont également qu’à leurs débuts et il serait intéressant d’explorer davantage les possibilités à ce niveau. Elle lance, par ailleurs, un appel aux sociétés privées pour qu’elles apportent leur soutien à la réflexion sur les problématiques liées au développement de cette nouvelle industrie.

Tags: