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Étude de Korn Ferry : La forte mobilité de la main-d’œuvre influence la politique salariale

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La dernière étude de Korn Ferry révèle qu’à Maurice, 58 % des employés sondés sont avec leurs employeurs actuels depuis moins de trois ans.

Comment les salaires ont évolué ? Y a-t-il plus de mobilité de la part de la jeune génération ? Ou encore y a-t-il une pénurie de talents ? Autant de questions qu’essaie de répondre Korn Ferry dans son étude intitulée KF Pay Mauritius 2021. Cette enquête présente les évolutions qu’ont connues les salaires et autres rémunérations au cours de l’année écoulée, mais aussi les perspectives pour l’année à venir. Elle a porté sur 150 pays où Korn Ferry est représentée. Dans le cas de Maurice, la base de données provient de 134 entreprises et représente les données d’environ 30 000 employés. Parmi les secteurs couverts, on retrouve les banques, la construction, les services aux consommateurs, le domaine du high-tech, les biens industriels, les services financiers, les assurances, les loisirs et l’hôtellerie et l’immobilier. Premier constat intéressant : 25 % des 30 000 employés couverts par cette étude travaillent pour leurs organisations actuelles depuis moins d’un an, alors que 32 % supplémentaires sont dans leurs organisations depuis moins de trois ans. «Nous avons donc 58 % de la population dans cette base de données qui sont avec leurs employeurs actuels depuis moins de trois ans. C’est un signe important de mobilité, certains secteurs le ressentent plus que d’autres, mais c’est une caractéristique clé de l’enquête. Il peut y avoir beaucoup de facteurs qui l’expliquent mais cela montre vraiment comment la maind’œuvre est mobile et son impact sur les salaires», indique Caroline Piat, Associate Client Partner. En comparant les différents secteurs par rapport aux années de service et des nouvelles entrées, le constat est que c’est principalement dans l’immobilier et les services financiers qu’il y a une grande mobilité. Pour le secteur financier, l’échantillon comporte des entreprises du global business, qui est un secteur en plein essor, mais reste confronté à une grave pénurie de talents. Autre secteur majeur : l’immobilier, qui est confronté à une pénurie de talents et à de nombreux défis, notamment d’ordre économique. «C’est là que nous voyons que plus de 20 % des employés de ces secteurs ont moins d’un an d’ancienneté chez leurs employeurs actuels. Ainsi, un employé sur cinq dans ces entreprises est nouveau dans l’organisation, ce qui présente de nombreux défis en matière de talents et de rémunération», commente Caroline Piat.

Les générations Y et Z en force

À cela s’ajoutent les employés des générations Y et Z. On s’attendait à ce qu’ils changent la donne dans la rémunération et le travail, mais aussi la dynamique et la relation employé-employeur. C’est désormais une réalité et ils représentent maintenant 70 % de cette population de 30 000 personnes de cette étude. Alors que les baby-boomers considèrent que la visibilité au bureau est très importante, et c’est d’ailleurs ainsi qu’ils définissent leur performance ou leur productivité, ces natifs du numérique, même avant la pandémie, se demandaient s’ils devaient vraiment travailler dans un bureau. «Si nous ne changeons pas notre façon de travailler, de payer ou d’encourager, nous ne serons pas nécessairement en mesure d’attirer cette population. Quels genres de mécanismes de récompense tangibles et intangibles employons-nous pour les attirer et les retenir ? Ce que les différentes générations recherchent chez un employeur, telle l’éhique du travail, changeait avant même la pandémie. Alors je pense que nous devons nous concentrer sur la flexibilité et le maintien de cette approche hybride et flexible du travail et tirer parti de leur capacité à mettre en œuvre nos stratégies numériques», observe Caroline Piat. Dans cette nouvelle normalité, le rapport au travail et les conditions d’embauche évoluent rapidement.

13 % d’entreprises gèlent les salaires

Dans certains secteurs, il y a eu un gel des salaires. De manière générale, sur le marché, 13 % des entreprises ont gelé les salaires l’année dernière. Toutefois, dans les services fi nanciers et l’offshore, il n’y a pas eu de gel des salaires. «C’est probablement en raison de la pénurie de talents et des risques associés au gel des salaires. Dans l’ensemble, environ 69 % de la base de données des employés a reçu une augmentation de salaire l’année dernière», note Caroline Piat.

CAROLINE PIAT (ASSOCIATE CLIENT PARTNER À KORN FERRY)

CAROLINE PIAT
(ASSOCIATE CLIENT PARTNER À KORN FERRY)

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