Exportation – Le repli sur les marchés britannique et français inquiète

En 2018, le secteur d’exportation a généré des recettes de Rs 43,5 milliards contre Rs 43,02 milliards l’année précédente. Or, durant la même période, les recettes sur les marchés britannique et français ont chuté de 10,1 % et 16,9 % respectivement.

Depuis juin 2016, les entreprises tournées vers l’exportation subissent les effets du Brexit en raison de notre forte exposition au marché britannique. Le cas de Wensum atteste de ce fait. Son Executive Director, Avinash Goburdhun, fait ressortir que la compagnie enregistre un manque à gagner annuel de 20 % sur le marché britannique. Celui-ci résulte de la dépréciation de la livre sterling face à la roupie d’environ 14 %. Alors que ce marché représentait autrefois 90 % de ses exportations, il n’en compte aujourd’hui que pour 60 %. Pour donner un bol d’air frais aux opérateurs, l’Economic Development Board (EDB) a engagé des discussions en vue d’étendre le Speed-to-Market Scheme en vue de rendre l’exportation moins chère. À noter que sous ce plan, les opérateurs sont éligibles à un rabais de 40 % sur le fret aérien pour les exportations vers l’Europe.

En revanche, les exportations vers l’Afrique du Sud et les États-Unis sont en hausse. Soit une croissance de 14, 1 % et 0,4 % respectivement. D’ailleurs, afin de booster davantage les exportations en Afrique du Sud, l’EDB y organisera une mission pour renforcer la visibilité de Maurice sur ce marché. Quid des États-Unis ? Ce marché a été la bouée de sauvetage des entreprises du textile. Pour une entreprise comme Wensum, le marché américain est en expansion. Ainsi, ce marché rapporte à cette compagnie des recettes de Rs 50 millions par an.