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Formation s’adapter aux nouveaux besoins des entreprises

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Formation professionnelle

ManagementLa covid-19 avec les confinements et les restrictions sanitaires a accéléré la transition vers l’utilisation des technologies et les nouveaux modes d’interaction dans de nombreux secteurs. Le secteur de l’enseignement professionnel n’a pas été épargné. Pour les formateurs, il est important d’offrir les formations qui promeuvent la résilience des activités économiques.

Si quelques décennies de cela les entreprises pouvaient s’en sortir sans stratégie numérique, cela n’est plus le cas. Cet état de fait s’applique à tous les secteurs d’activité et à tous les acteurs économiques. Et les cabinets de formation ne font pas exception à la règle. En effet, si l’e-learning était une modalité quasi obligatoire pendant la crise, la tendance après cette ère est plutôt aux cours mixtes qui intègrent numérique et présentiel, un axe d’avenir pour la formation. Ils doivent prendre en compte cette nouvelle réalité afin de proposer des offres pertinentes et adaptées aux besoins des entreprises et des nouveaux métiers en développement

La formation professionelle demeure un outil essentiel à la disposition de tous les individus actifs, qu’ils soient salariés, indépendants, chefs d’entreprise ou demandeurs d’emploi. Elle permet de se former tout au long de sa vie professionnelle, d’élargir ses compétences et de trouver un emploi, de se maintenir à son poste actuel ou de changer de métier ou de profession. D’où la nécessité de pérenniser cette industrie.

Il serait important de développer une forme d’agilité mentale qui permet de désapprendre et de réapprendre aussi vite que possible

Un secteur en évolution

Il est indéniable que la crise sanitaire marque un tournant en matière de formation et ce marché voit son paysage et ses frontières se transformer. Les formateurs sont d’avis qu’il faut être en constante réinvention afin de survivre, surtout avec le passage de la Covid-19. Priya Deelchand, Managing Director de Success Strategies Consultants, met en relief la métamorphose de ce secteur. «On ne peut pas s’attendre à ce que le monde redevienne à l’époque pré-Covid. Tout évolue et on doit s’adapter au changement. Aujourd’hui, nous voyons que c’est le live online training qui nous permet d’avoir de meilleurs résultats. On a donc converti tous nos cours en ce sens. Cela, parce que le nombre de participants est beaucoup moins élevé que dans une salle de conférence. Nous limitons le nombre de participants à dix pour pouvoir parler à chaque personne. De surcroît, on leur offre un one-to-one coaching afin de mieux connaître la personne et de mettre en application le cours. On a constaté que ce type d’apprentissage mène à un meilleur résultat avec les employés. Des entreprises étaient réceptives à ce mode d’apprentissage, et d’autres non. Nous leur avons montré l’importance de s’adapter au changement.»

Lillka Cuttaree, directrice de KIP Center for Leadership, abonde dans le même sens. Toutefois, même si elle concède que certains cours, tels que l’orientation client et les compétences interpersonnelles, ou même la conception centrée sur l’humain, sont mieux dispensés en présentiel, elle soutient qu’il est aussi possible d’accéder à des types particuliers de formations auprès d’un spectre beaucoup plus large de professionnels de classe mondiale du monde entier. Elle va plus loin en ajoutant qu’il est difficile, voire impossible, de passer totalement à un type de cours en ligne ouvert et massif (MOOC) comme Coursera, EdX, entre autres. «Nous aurons souvent besoin du “dernier kilomètre humain” pour exceller, d’où la nécessité de faire appel aux meilleurs instructeurs qui sont disponibles pour partager leurs idées et leurs expériences avec nous.»

Quid de la culture du travail face au new normal ? Jaya Bheemuck, sophrologue, explique cette nouvelle réalité. «Le télétravail est devenu plus qu’une habitude mais un mode de travail à part entière, auquel les managers doivent s’adapter. Ceux-ci ont la capacité de réduire le stress des déplacements et d’augmenter la flexibilité des horaires. Son efficacité a été largement prouvée ainsi qu’une productivité accrue. Mais cela peut aussi être stressant pour les salariés qui se retrouvent débordés par les tâches professionnelles et délaissent leurs activités personnelles.»

Être réceptif aux nouvelles idéologies

Les formateurs estiment qu’il est impératif d’adopter des approches plus saines au sein de l’entreprise. Ils avancent qu’il ne faut plus rester confiné dans les mêmes systèmes de pensée et s’ouvrir à de nouveaux horizons, en particulier avec la volatilité de l’économie. Par ailleurs, il est impératif d’accueillir le changement comme un moyen d’opportunité pour s’améliorer. «Je pense qu’à Maurice, le mindset doit changer. Cela permettra de s’adapter au new normal pour rendre l’entreprise productive peu importe la situation et de ne pas continuer avec les mêmes techniques. D’ailleurs, on propose un cours sur le growth mindset. Ce cours permet de changer la façon de travailler. Les employés peuvent ainsi faire face à toutes sortes d’imprévus et d’incertitudes. Ils arrivent à mieux travailler. Nos cours combinent le leadership, l’intelligence émotionnelle et le growth mindset», avance Priya Deelchand.

Pour la directrice de KIP Center, il serait important de développer une forme d’agilité mentale qui permet de désapprendre et de réapprendre aussi vite que possible et d’avoir un état d’esprit de croissance qui favorise la continuité de l’apprentissage. Lillka Cuttaree met également l’accent sur l’importance des compétences interpersonnelles pour une bonne productivité. Elle ajoute qu’il faut transcender l’individualisme pour aller vers plus de collaboration et ainsi développer un meilleur esprit d’équipe, une culture d’entreprise plus collaborative en général et des environnements moins toxiques.

De surcroît, Jaya Bheemuck constate que la santé mentale des professionnels devient de plus en plus importante pour les entreprises. «Nous sommes en quête de plus d’authenticité vis-à-vis de nos collaborateurs, de plus de sens dans nos tâches quotidiennes, de valeurs communes à notre entreprise et enfin d’une sensibilisation à la santé mentale des salariés. Et c’est ce que vient apporter en plus la sophrologie. Le succès de cette méthode est qu’elle vient replacer le collaborateur au cœur de son bien-être. Comment ? En lui permettant de se poser les bonnes questions, d’être écouté et de lui donner la possibilité de développer ses ressources pour lui permettre d’affronter ses challenges professionnels.»

Acquérir les bons outils

Les formateurs sont d’avis que l’intelligence émotionnelle, les compétences interpersonnelles, le growth mindset, la créativité, le travail en équipe, la gestion des équipes, entre autres, deviennent désormais des aptitudes essentielles que les employés doivent posséder. Ils nous expliquent comment leurs formations peuvent aider les entreprises dans leurs activités quotidiennes. Success Strategies Consultants offre des cours dans le management, le leadership et les soft skills. Le coaching en management permettrait aux dirigeants d’éliminer les malentendus, d’avoir une meilleure compréhension d’eux-mêmes, de leur mode de fonctionnement, de leurs forces et de leurs faiblesses et de la manière de s’épanouir. «On leur montre comment prendre des décisions dans un monde qui change constamment. Tout résultat dépend de trois choses, notamment, la pensée, les paroles et les actions. Si nous voulons changer les résultats, il faudra changer un de ces trois éléments. Nos cours montrent aux encadrants comment faire pour changer les résultats finaux (productivité, rentabilité)», rappelle Priya Deelchand.

En outre, KIP Center for Leadership aide les entreprises à définir leur stratégie. À titre d’exemple, ses dernières contributions étaient dans la finance durable/ESG et la banque et la finance numériques. Cela pour contribuer à atténuer le changement climatique et promouvoir d’autres avancées technologiques modernes pour faire de Maurice un véritable centre financier numérique. «Notre approche a plutôt consisté à promouvoir des valeurs fondamentales plus propices aux changements de comportement, sans conflit ni division en utilisant souvent des recherches neurologiques et des outils pédagogiques modernes. Il faut clarifier et redéfinir le but de l’entreprise, ses relations avec ses clients et ses partenaires», déclare Lillka Cuttaree.

Pour la sophrologue Jaya Bheemuck, la sophrologie permettrait aux managers de retrouver un climat d’entreprise favorable, de lutter contre l’absentéisme et l’improductivité, s’attaquer à la diminution des coûts et aux dysfonctionnements organisationnels liés aux arrêts de travail, œuvrer à l’amélioration du turn-over tout en s’intéressant à la fidélisation des collaborateurs.

 Forte demande pour la formation

Selon IMARC, une entreprise proposant des rapports d’études de marché, l’industrie mondiale de la formation informatique a atteint une valeur de 70,2 milliards de dollars US en 2021. De surcroît, il est prévu que le marché de la formation en entreprise augmente de 46,22 milliards de dollars entre 2022 et 2026, avec un taux de croissance annuelle composé de 8,77 %. L’avènement de modules de formation en ligne rentables, le besoin croissant de personnes compétentes et la popularité grandissante de la formation sur mobile seraient les moteurs du marché. Ce rapport cite l’essor de l’IoT et des dispositifs portables comme l’un des principaux facteurs alimentant la croissance de l’industrie de la formation en entreprise dans les prochaines années. En outre, la popularité croissante de l’analytique d’apprentissage et l’expansion de la demande de microlearning entraîneraient une forte demande du marché

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