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Global business – Controverse autour du traité Maurice-Kenya

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Global business - Controverse autour du traité Maurice-Kenya | business-magazine.mu

C’est en 2012 que les deux pays ont signé un traité fiscal autorisant des taux d’imposition réduits pour les sociétés domiciliées à Maurice. Mais celui-ci n’est pas entré en vigueur avant sa contestation en 2014, car le Kenya n’avait pas informé Maurice de l’achèvement des procédures de ratification.

Alors que Nairobi faisait valoir devant la Haute Cour que le traité augmenterait les investissements et créerait de l’emploi pour les Kenyans, les détracteurs ont affirmé que cela rejoint une série d’accords similaires signés entre Maurice et d’autres pays africains, lesquels réduisent les impôts disponibles pour les pays les plus pauvres. Il fait savoir que dans le cadre de l’enquête de 2017 sur les Paradise Papers, l’International Consortium of Investigative Journalists a révélé que des entreprises rentables, aidées par des cabinets d’avocats et des comptables, avaient utilisé des conventions fiscales pour réduire les sommes versées aux pays les plus pauvres du monde, notamment en Afrique.

Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Sudhir Sesungkur souligne, pour sa part, qu’il y a pas mal d’amalgame. Il insiste que ce jugement ne remet nullement en question notre stratégie africaine. «Nous avons une relation spéciale avec le Kenya et je ne crois pas que les intérêts économiques entre les deux pays seront remis en cause. Je pense que ce jugement est beaucoup plus axé sur des procédures qui n’ont pas été respectées. C’est une affaire interne au Kenya et nous n’allons pas nous ingérer. Nous voulons rassurer tout le monde que Maurice n’est pas un paradis fiscal, mais un centre financier crédible au niveau international», a-t-il déclaré.

À noter qu’à fin juin 2018, dans le cadre d’opérations transfrontalières avec le Kenya, selon les chiffres de la Financial Services Commission, les investissements (Direct inward investment) qui ont atterri à Maurice et circulé dans notre économie s’élevaient à $ 1,03 milliard pour un total de 144 nouvelles sociétés incorporées. Alors que les investissements externes (Direct investment outward) transférés vers le Kenya totalisaient $ 2,05 milliards et impliquaient 245 structures offshore. 

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