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Global business : Maurice veut préserver son statut de haute conformité auprès du GAFI

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Si Maurice est désormais largement conforme aux recommandations du groupe d’action financière, il s’agit désormais de tout faire pour préserver ce statut.

Moins de deux ans après son inclusion sur la liste noire de l’Union européenne, Maurice a totalement renversé la vapeur. Si bien qu’aujourd’hui, nous sommes le seul pays à l’échelle de l’Afrique subsaharienne à être pleinement conforme aux 40 recommandations du Groupe d’action financière (GAFI). Alors que dans le monde, seuls six pays peuvent se prévaloir de ce statut.

La dernière pièce du puzzle aura été le rehaussement de notre statut sous la recommandation 15, qui concerne les actifs numériques. Ainsi, l’on est passé du statut de Partially compliant à celui de Largely compliant. Car l’Eastern and Southern African Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG), un organe du GAFI, a estimé que depuis la promulgation du Virtual Asset and Initial Tokens Offering Act (VAITOS), le pays peut s’enorgueillir d’un cadre réglementaire solide et efficace pour permettre des transactions à travers des actifs virtuels et jetons numériques à partir de notre juridiction. Mais la pleine conformité aux recommandations du GAFI n’est pas une fin en soi. Il s’agit désormais de tout mettre en œuvre pour que nous préservions ce nouveau statut de juridiction très bien réglementée et ne montrant aucune défaillance dans son mécanisme de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Maintenir le cap

Face à la presse en fin de semaine dernière après son retour de la Zambie, le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, a soutenu avec force qu’il est hors de question qu’on retourne en arrière. Du reste, précise-t-il, son ministère a élaboré une stratégie afin de maintenir la conformité de Maurice aux réglementations du GAFI. Sachant que les experts du GAFI ont pour objectif d’évaluer les lois et les réglementations contre la problématique du blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Maurice devra coûte que coûte continuer à répondre aux exigences des 40 recommandations du GAFI. «Il est important de maintenir le cap et de continuer à travailler dans la bonne direction. Le secteur des services financiers est très dynamique. Cela nous pousse à apporter des amendements à la législation face aux changements. Nous travaillons déjà sur certaines lois et nous restons à l’avant-garde pour répondre aux changements», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a souligné l’importance de garder de bonnes relations avec les institutions étrangères et de profiter de leur expertise afin de répondre aux attentes des opérateurs. De plus, il a expliqué que depuis mars dernier, 15 sessions de formation ont été organisées avec 121 personnes venant de plusieurs institutions. Avant d’ajouter que Maurice est devenu un exemple pour beaucoup. «Plusieurs pays comme le Panama, le Congo et la Jordanie ont fait appel à nous pour que nous les aidions à se conformer aux réglementations du GAFI. Aujourd’hui, l’ESSAMLG utilise Maurice comme un exemple», fait-il ressortir.

Commentant l’abaissement de la note souveraine de Maurice par Moody’s, Mahen Seeruttun explique que malgré les pressions et les conséquences de la pandémie, il est important de comprendre que les investisseurs prennent en compte la vitesse de réaction des autorités. «Que faisons-nous pour faire face à la reprise ? C’est cela la préoccupation des investisseurs», soutient-il.

À noter que Mahen Seeruttun était à la tête de la délégation mauricienne qui s’est rendue en Zambie poaur assister au Conseil des ministres de l’ESAAMLG (28 août au 3 septembre) à l’Avani Victoria Falls Resort à Livingstone. Au total, 19 pays ont participé à cette reunion.

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