Type to search

Actualités Autres

Infrastructures publiques Des chantiers par dizaines

Share
Infrastructures publiques Des chantiers par dizaines | business-magazine.mu


Véritable chantier à ciel ouvert depuis plusieurs mois déjà, le pays verra sortir de terre davantage de projets d’infrastructures publiques dans les prochaines années.

},


Une tendance notée par BDO à l’issue du discours du Budget : «Ce budget met un fort accent sur le développement des infrastructures routières, aéroportuaires et portuaires. Il vise à améliorer la connectivité, aussi bien à l’intérieur de nos frontières qu’à l’extérieur». Pravind Jugnauth a, en effet, annoncé que des investissements majeurs, à travers une enveloppe de l’ordre de Rs 12 milliards, serviront à l’amélioration des routes au cours des trois prochaines années. Une partie de cette somme – Rs 326 millions – sera ainsi consacrée à la remise en état de la route Terre-Rouge - Verdun, qui ne devrait pas être opérationnelle cette année.

«S’il est certes nécessaire d’améliorer les infrastructures publiques, c’est néanmoins loin d’être suffisant pour espérer faire décoller l’économie. Il est évident que si le gouvernement a choisi de mettre le paquet sur l’infrastructure pour créer une activité économique, c’est en vue des prochaines élections. L’objectif est de créer un feel good factor», avance Pierre Dinan, économiste, qui concède tout de même que ces projets auront un impact positif sur la productivité. Le financement de ces projets d’infrastructures publiques, soutiennent les observateurs économiques, n’est pas sans peser sur la dette publique, estimée à 63,4 % du Produit intérieur brut. Le pays n’aurait-il pas les moyens de ses ambitions ? «Il faut veiller à ce que les projets de développement que nous souhaitons mettre en place n’alourdissent pas trop une dette publique déjà conséquente», lâchent-ils, unanimes. Le pays, fait pour sa part ressortir Pierre Dinan, aurait davantage bénéficié de mesures visant à favoriser l’exportation.


Rs 13 milliards au transport

},


Echéance électorale oblige, le choix du gouvernement d’investir lourdement dans les infrastructures publiques n’a aucunement étonné opérateurs et observateurs économiques. Décidé à moderniser le réseau routier, le gouvernement injectera Rs 200 millions pour concrétiser le Cap Malheureux Bypass et autant pour la construction d’un pont surplombant l’autoroute à Quatre-Bornes et la construction d’une route reliant La Vigie à La Brasserie. Au total, une dizaine de projets, placés sous le Road Decongestion Programme, devraient démarrer d’ici à l’année prochaine. De plus, Rs 275 millions supplémentaires seront allouées à l’amélioration de certaines routes considérées comme trop dangereuses ainsi que l’installation de panneaux de signalisation dans des zones à risques. Une enveloppe de Rs 400 millions sera également allouée à la construction de routes secondaires et l’éclairage du réseau routier. Enfin, Rs 75 millions seront utilisées pour remettre en état les trottoirs à travers le pays. De même, Rs 1,28 milliard seront utilisées pour financer les travaux de construction de drains et de facilités sportives, entre autres, entrepris par la National Development Unit.


Un port modernisé

},


Evoquant l’un des projets phares de son gouvernement, le chef du gouvernement a indiqué que la première phase du Metro Express, soit la portion reliant Rose-Hill à Port-Louis, sera complétée en septembre 2019. Il faudra cependant attendre septembre 2021 pour pouvoir parcourir les 13 kilomètres additionnels qui relieront Rose-Hill à Curepipe. Au total, ce sont Rs 13 milliards qui seront consacrées au chapitre des transports.

Doter le pays d’un port à la hauteur des ambitions des autorités. C’est l’objectif de Pravind Jugnauth, qui a ainsi consacré une enveloppe de Rs 3 milliards à la construction de brise-lames, d’un port de pêche à Fort William et d’un nouveau terminal passagers. «À l’heure où Maurice souhaite accueillir de plus en plus de bateaux de croisières, il est grand temps, pour l’image de marque du pays, de moderniser cette infrastructure», lâche Pierre Dinan. Maurice ambitionne, en effet, de se positionner comme une destination de croisières afin d’attirer toujours plus de touristes. Cette nouvelle infrastructure sera dotée d’une capacité d’accueil de 4 000 passagers chaque année. De quoi placer Port-Louis comme une escale de choix auprès des opérateurs de croisières.

À l’aéroport, l’ancien terminal passagers, actuellement en rénovation, rouvrira en décembre prochain pour accueillir quelque 500 000 passagers par an. L’actuel terminal sera, pour sa part, agrandi pour accroître sa capacité d’accueil à huit millions de passagers par an.

Tags: