Business Magazine

La dette publique estimée à 82 % du PIB d’ici fin juin 2024

La stratégie de gestion de la dette vise à définir des repères et des objectifs de contrôle des coûts et des risques afin d’améliorer davantage la viabilité de la dette. Ainsi, conformément au cadre macroéconomique, la dette du secteur public devrait être ramenée à environ 82 % du PIB d’ici la fin juin 2024.

Le paiement des intérêts sur la dette publique sera, lui, ramené à environ 2,5 % du PIB, en deçà de l’objectif fixé de 3,5 %. En outre, dans le but d’accroître l’accessibilité de la dette, la référence pour le paiement des intérêts en tant que ratio des revenus récurrents restera à 10,5 %. Cependant, il est prévu de réduire encore ce ratio à environ 10 %. Quant au taux d’intérêt moyen sur la dette publique, il devrait se maintenir à moins de 4 %.

Afin de réduire les risques de change, la part de la dette extérieure dans le portefeuille de la dette de l’État et le portefeuille de la dette du secteur public sera maintenue à leurs valeurs de référence actuelles de 20 % et 25 %, respectivement.

La composition en devises de la dette extérieure du gouvernement sera davantage diversifiée en augmentant la part des autres devises. Dans le même temps, pour refléter globalement la composition en devises des recettes d’exportation du pays, la référence pour la part de l’USD dans la dette du secteur public sera fixée à environ 38 % et celle de l’EURO à 35 %, les autres devises constituant 27 % du le portefeuille.

Afin de contenir les risques de refinancement, la référence pour la durée moyenne de maturité de la dette publique sera relevée à 5,5 ans tandis que la part de la dette venant à échéance à moins d’un an sera contenue à 22 %. Il est prévu d’y parvenir en limitant généralement les nouveaux emprunts étrangers à des prêts à long terme de 15 ans et plus et à des taux d’intérêt concessionnels.

Concernant la dette intérieure, la part des instruments à court, moyen et long termes sera maintenue à respectivement 10 %, 19 % et 42 % tandis que celle des obligations à 5 ans sera portée à environ 30 %. D’un autre côté, le risque de taux d’intérêt sera atténué par la fixation d’une référence de 5 ans en moyenne et d’une quote-part de 30 % sur la refixation des intérêts sur le portefeuille de la dette publique. A cet égard, l’essentiel des titres publics sera émis à taux d’intérêt fixe.

En ce qui concerne la dette extérieure, la part des prêts à taux d’intérêt fixe sera fixée à 65 % et celle des prêts à taux variable à 33 %, le solde de 2 % constituant des prêts à taux zéro. Ces références pour la dette extérieure du secteur public seront respectivement de 68 %, 30 % et 2 %. Et dans le but d’améliorer encore la viabilité de la dette extérieure, la référence pour le ratio de la dette extérieure nationale au PIB sera réinitialisée à 25 % tandis que l’objectif de ratio du service de la dette sera maintenu à 6 % par rapport à la norme internationale de 10 %. Dans le même ordre d’idées, l’indice de référence pour la couverture des réserves de change pour la dette nationale sera relevé à 250 % contre 225 % actuellement.

Par ailleurs afin d’encourager davantage le développement du marché secondaire des titres publics, l’essentiel du financement du budget à moyen terme proviendra de sources nationales. Ainsi, des titres de référence de montants plus élevés seront émis, offrant ainsi des volumes de négociation plus importants. L’objectif global de la stratégie est d’améliorer encore la soutenabilité de la dette du secteur public en réduisant les coûts à moyen terme tout en maintenant les risques à des niveaux prudents.

Exit mobile version