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La valorisation socio-économique des femmes pour relancer la croissance

Gender Divides of the Mauritian Society : Re-appropriating the empowerment and citizenship discourse, est publié sous l'égide du CODESRIA

Investir dans le plein potentiel économique des femmes est critique pour l’augmentation de la productivité et la croissance économique, fait ressortir l’ouvrage Gender Divides of the Mauritian Society : Re-appropriating the empowerment and citizenship discourse. Surtout pour l’épanouissement du secteur des PME, directement lié au développement économique.

La contribution des femmes au développement socioéconomique est un fait indéniable. En mettant à mal le travail des femmes, la pandémie du Covid-19 menace de fragiliser cet apport.

L’emploi étant un facteur incontournable pour l’évolution socio-économique des femmes et la promotion de leur citoyenneté, la position des femmes sur le marché de l’emploi est une mesure empirique de son statut, indique l’économiste Dr Verena Tandrayen-Ragoobur dans l’ouvrage Gender Divides of the Mauritian Society: Re-appropriating the empowerment and citizenship discourse. Donc favoriser ses capacités et ses contributions comme entrepreneures est important pour la productivité et la croissance du secteur des PME et l’économie en général, soutient la Dr Harshana Kasseah, Associate Professor au Département Économie et statistiques de l’Université de Maurice, et également auteure dans ce recueil d’essais. D’après le dernier World Bank Doing Business Report (2011), rappelle la Dr Harshana Kasseah, les femmes constituent 30 % de la main-d’œuvre dans certaines économies, ce qui représente de l’«untapped potential» puisqu’elles constituent plus de 50 % de la population mondiale.

Plus encore, en général dans les économies développées, comme à Maurice d’ailleurs, les femmes agissent comme des contributing family workers. Dans un rapport de l’Organisation internationale du travail, l’on indiquait qu’en 2013 49,1% des femmes actives s’affairaient à du travail sous-évalué, étaient vulnérables et sous-payées. Raison de l’alerte lancée par plusieurs constats d’organisations multilatérales, à l’instar de l’Organisation internationale du travail, sur la menace d’inégalités des genres dans l’accès au travail avec l’éclatement de la pandémie.

À septembre 2020, d’après les chiffres du Bureau national des statistiques, le nombre de femmes au chômage est passé de 25 100 à 30 200 de juillet 2020 à septembre 2020, contre 32 200 à 32 000 pour les hommes pour la période correspondante.

Associate Professor en économie à l’Université de Maurice, le Dr Verena Tandrayen-Ragoobur est également éditrice de Gender Divides of the Mauritian Society: Re-appropriating the empowerment and citizenship discourse. Elle s’est entourée pour la production de cet ouvrage publié sous l’égide du Council for the Development of Social Science Research in Africa (CODESRIA) de sept autres femmes (six femmes universitaires et une femme de la société civile) dans l’optique d’interroger les concepts d’émancipation, de citoyenneté, de ‘justice de genre’ par le prisme de plusieurs angles dans différentes domaines.

En vente à Rs 250 aux librairies Petrusmok au Hennessy Park Hotel et Bookcourt (Bagatelle), les recettes de la vente de l’ouvrage seront reversées à l’ONG SOS FEMMES fondée par la défunte Rada Gungaloo.

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