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Les ambitions mauriciennes suspendues au contexte mondial

u003cpu003eu003cstrongu003eLa croissance économique à Maurice est tributaire de la performance de lu0026rsquo;économie mondiale. Les observateurs du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale font montre du0026rsquo;une grande sobriété dans leurs prévisions économiques pour 2016.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;impact du terrorisme sur le tourisme, les tensions géopolitiques, les malheurs de lu0026rsquo;économie chinoise et de lu0026rsquo;Europe impacteront lu0026rsquo;économie mondiale. Sur le plan local, le Board of Investment su0026rsquo;attellera à promouvoir des secteurs clés de lu0026rsquo;économie, notamment le secteur manufacturier, le port franc, lu0026rsquo;agroalimentaire, les Tic, les énergies renouvelables, lu0026rsquo;hospitalité et le développement immobilier.u003c/pu003eu003cpu003eTenant compte des pistes actuelles et des projections réalistes, ces secteurs devraient générer plus de Rs 12 milliards en termes du0026rsquo;investissements directs étrangers (IDE) en 2016. Toutefois, de par sa forte dépendance des marchés extérieurs, Maurice verra ses ambitions suspendues à lu0026rsquo;évolution du contexte international.u003c/pu003eu003cpu003eIncontestablement, cu0026rsquo;est la situation en Chine qui alimente le plus de craintes en raison de la rapide dépréciation du yuan, de la faiblesse de ses marchés et de la fragilité de son économie découlant du0026rsquo;un processus de rééquilibrage. La Chine a fait trembler les places financières mondiales dès le début de lu0026rsquo;année avec lu0026rsquo;effondrement des Bourses de Shanghai et de Shenzhen le lundi 4 janvier. Lu0026rsquo;indice CSI300 a dégringolé de 7 % et après deux séances plutôt calmes, mardi et mercredi, lu0026rsquo;indice a rechuté de 7 % jeudi, déclenchant une nouvelle fermeture des cotations.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eDépréciation du yuanu003c/spanu003e.u003c/strongu003e Lu0026rsquo;inquiétude sur lu0026rsquo;économie chinoise est illustrée par les sorties de capitaux du pays. Le désarroi se reflète également dans lu0026rsquo;évolution du yuan offshore, librement convertible, qui ne cesse de se déprécier. Depuis le 12 octobre, il a baissé de 5,6 %. Malgré lu0026rsquo;intervention massive des autorités chinoises pour soutenir le cours du yuan on shore, lu0026rsquo;annonce par la Banque centrale du0026rsquo;un abaissement de 0,5 % du cours de référence du yuan face au dollar a ravivé les inquiétudes des investisseurs. Dans ce contexte de tensions financières renouvelées en Chine, la baisse du yuan alimente celle du pétrole.u003c/pu003eu003cpu003eLa Banque mondiale estime quu0026rsquo;en 2016, la croissance chinoise devrait atteindre 6,7 % contre 6,9 % en 2015. Officiellement, cette situation est un phénomène normal car u0026laquo;un ralentissement progressif et un rééquilibrage du secteur de lu0026rsquo;industrie avec celui des services est en route en Chine, conformément aux objectifs des dirigeants qui souhaitent la mise en place du0026rsquo;un modèle de développement plus durable. Toutefois, il existe une probabilité u0026ndash; faible néanmoins u0026ndash; pour que le ralentissement en Chine soit plus rapide que prévu et pèse sur la croissance économique mondialeu0026raquo;, note Franziska Ohnsorge, économiste de lu0026rsquo;institution de Washington.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, lu0026rsquo;Union européenne est également confrontée à de nombreux défis, à lu0026rsquo;exemple de la crise des réfugiés et les dissensions intestinales. À peine sortie de la crise grecque en 2015, lu0026rsquo;attention du monde sera braquée bientôt sur la question du référendum au Royaume-Uni, qui devra se prononcer en 2016 sur son maintien dans lu0026rsquo;Union.u003c/pu003eu003cpu003eLe Royaume-Uni aurait beaucoup à perdre su0026rsquo;il y a un Brexit : lu0026rsquo;Écosse, qui avait poussé pour une entrée britannique au sein de la CEE en 1975, pourrait faire chemin à part, hors du Royaume-Uni ; les banques étrangères de la City qui sont basées à Londres, les entreprises et investisseurs étrangers partiraient, causant la suppression de milliers du0026rsquo;emplois. De plus, le marché unique de lu0026rsquo;Union européenne représente plus de la moitié du commerce extérieur britannique, soit quelque 47 % de la valeur totale des exportations et près de 43 % de ses importations.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eTensions géopolitiquesu003c/spanu003e. u003c/strongu003eLu0026rsquo;économie mondiale est aussi étroitement liée aux tensions géopolitiques et sur ce plan, 2016 démarre dans lu0026rsquo;incertitude la plus totale avec lu0026rsquo;essai de la bombe H de la Corée du Nord, la situation explosive en Ukraine et la récente rupture des relations diplomatiques entre lu0026rsquo;Iran et lu0026rsquo;Arabie saoudite, entre autres. Le danger du0026rsquo;escalade existe bel et bien. Il va sans dire quu0026rsquo;une détérioration de la crise géopolitique au Moyen-Orient risque du0026rsquo;avoir des retombées sur lu0026rsquo;offre des matières premières énergétiques, comparable aux deux chocs pétroliers que le monde a connus dans les années 1970 et 1980. Un tel scénario serait terriblement pénalisant pour la croissance mondiale et entraînerait lu0026rsquo;inflation.u003c/pu003eu003cpu003eLe retour de Téhéran sur la scène des pays exportateurs aura très certainement un impact sur le prix de lu0026rsquo;or noir. Les marchés de lu0026rsquo;énergie ont déjà anticipé une augmentation des exportations en provenance du0026rsquo;Iran (incluant une augmentation de 0,5-0,7 million de barils par jour de production) quelques mois seulement après la levée des sanctions, ce qui a contribué à la faiblesse des prix du pétrole constatée récemment.u003c/pu003eu003cpu003eSi les tensions géopolitiques se maintiennent, il y aura inévitablement une amplification des difficultés économiques et des répercussions importantes pour lu0026rsquo;économie mondiale car elles pèseront sur la confiance des investisseurs, des consommateurs et des entreprises.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eCroissance décevante. u003c/strongu003eu003c/spanu003eLe FMI et la Banque mondiale ne font montre du0026rsquo;aucun optimisme dans leurs perspectives économiques mondiales. La première prévoit pour 2016 une croissance mondiale décevante et inégale tandis que lu0026rsquo;autre institution financière revoit à la baisse de 0,4 point, par rapport au mois de juin, ses prévisions de croissance qui était alors de 3,3 %.u003c/pu003eu003cpu003eCertes, lu0026rsquo;activité économique pourrait reprendre légèrement car la croissance prévue cette année atteindra 2,9 % contre 2,4 % en 2015. Mais le ralentissement des économies dans la plupart des pays émergents pèsera sur la croissance, rapporte la Banque mondiale dans son rapport semestriel. Et la reprise de lu0026rsquo;activité dans les pays riches ne compensera ni la chute des pays émergents ni les incertitudes liées aux tensions géopolitiques, prévient Franziska Ohnsorge, économiste de lu0026rsquo;institution financière internationale. En ce début de 2016, la Banque mondiale revoit également à la baisse ses prévisions de croissance pour les pays en développement (4,8 % contre 5,2 % avancés dans le rapport en juin).u003c/pu003eu003cpu003eLa Banque mondiale nu0026rsquo;est guère optimiste quant au sort de deux autres BRICS. En Russie, lu0026rsquo;activité économique pourrait baisser de 0,7 % cette année après su0026rsquo;être contractée de 3,8 % en 2015, souligne Franziska Ohnsorge. Le Brésil devrait également être en récession. Au sein des BRICS, lu0026rsquo;Inde, économie dominante de lu0026rsquo;Asie du Sud, fera figure du0026rsquo;exception avec une croissance de 7,8 % (contre 7,3 % en 2015).u003c/pu003eu003cpu003eDans son rapport semestriel, la Banque mondiale explique quu0026rsquo;un point de pourcentage de croissance en moins dans les BRICS impliquerait un recul de 0,8 % de la croissance des autres pays émergents dans les deux années et de 0,4 % de lu0026rsquo;économie mondiale.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eLa problématique des politiques monétairesu003c/h3u003eu003cp style=color: blue;\u003eLes ajustements de politique monétaire pourraient susciter une grande instabilité macroéconomique cette année. Des données macroéconomiques plus faibles ou plus fortes que prévu pourraient renforcer le retard ou lu0026rsquo;accélération de la normalisation des taux du0026rsquo;intérêt aux États-Unis, ce qui entraînera de nombreuses répercussions. Lu0026rsquo;année 2016 sera probablement témoin de la remontée des taux du0026rsquo;intérêt américains amorcée par la Réserve fédérale américaine. Celle-ci a déclenché un premier grand mouvement de divergence entre les politiques monétaires car la quasi-totalité des banques centrales dans le monde, notamment en Inde et au Brésil, continueront à pousser vers une baisse.u003c/pu003eu003cp style=color: blue;\u003eLa Réserve fédérale américaine surveillera aussi de près lu0026rsquo;évolution du dollar, dont la hausse a déjà pesé fortement sur les exportations américaines. Autrement dit, si la devise américaine continue de su0026rsquo;apprécier, la Banque centrale pourrait interrompre rapidement le mouvement de hausse des taux entamé.u003c/pu003e

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