La FMI a validé la stratégie adoptée par le gouvernement pour gérer la crise sanitaire et faire repartir l’activité économique. C’était un des messages phares du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, lors de son point de presse de ce mercredi 11 novembre tenu conjointement avec le ministre du Travail, Soodesh Callychurn, où un plan a été présenté pour l’emploi et la formation.
«Au gouvernement, nous nous appuyons sur les chiffres et données fournis dans les rapports des institutions internationales», a souligné le ministre des Finances. Dans le dernier rapport du FMI, soumis fin octobre, Maurice pourrait prétendre à une croissance de «presque 10 %» en 2021. «Notre richesse va à nouveau augmenter l’année prochaine, après une année très difficile où nous faisons tout pour retenir l’emploi à un certain niveau et maintenir l’investissement. Ces mesures vont porter leurs fruits et nous allons retrouver dès 2021 une croissance économique positive qui nous permettra de sortir de cette période de crise», a-t-il dit avant d’évoquer des pressions de toutes part. Il s’agit notamment de lobbyings intenses pour rouvrir les frontières sans réfléchir. Le Premier ministre a résisté et maintenu la santé de la population comme priorité. Et de comparer la situation à ce qui se passe ailleurs, avec l’Europe qui se confine à nouveau.
Il a ensuite évoqué la pression en ce qui concerne le maintien de l’emploi. «Nous faisons face en ce moment à un autre type de pression, où l’on nous demande de continuer à contribuer au paiement des salaires dans les entreprises se trouvant dans des secteurs durement touchés par la crise, tout en permettant à ces dernières de mettre des personnes à la porte. Ce qui va à l’encontre de la philosophie de ces programmes de soutien aux entreprises», a dénoncé Renganaden Padayachy qui a insisté sur l’importance de l’humain, qui est la ressource principale de notre pays et celle qui crée de la richesse.
Soodesh Callychurn a, pour sa part, évoqué ce qui est fait pour maintenir les droits des travailleurs et l’emploi. «On travaille sur un programme de formation pour faire de sorte que ceux qui ont perdu leur emploi retrouvent du travail dans les plus brefs délais. Des secteurs de l’économie qui sont porteurs d’emplois ont été identifiés et le ministère travaille avec le HRDC pour mettre en place une série de formations qui concerneront dans un premier temps 9 000 personnes. Elles seront ensuite recrutées dans les secteurs demandeurs», a-t-il indiqué. Un projet qui coûtera Rs 550 millions à l’État. Globalement, 23 000 personnes bénéficieront de ce plan dès le début de 2021.