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Maurice-Canada – De nouvelles avenues de coopération se dessinent

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Maurice-Canada - De nouvelles avenues de coopération se dessinent | business-magazine.mu

Maurice reste une destination méconnue pour les Canadiens. Ils connaissent mieux Singapour, les pays des Caraïbes et l’Europe. Constitué récemment, le Canada Mauritius Business Council (CMBC) a justement pour mandat de faire circuler l’information et de développer une relation privilégiée entre le Canada et Maurice. Et ce, dans quatre domaines : les affaires, l’éducation, la culture et l’immigration.

«Les relations commerciales entre le Canada et Maurice peuvent s’approfondir davantage. J’ai rencontré différentes organisations économiques à Maurice. Ce qui ressort de ces rencontres, c’est que le Canada est loin. Certes, si on veut faire de l’import/export de marchandises entre les deux pays, la distance est grande et le transport maritime est dispendieux. Mais avec le Canada, Maurice peut se focaliser sur les échanges de services», explique Richard Lan, membre du Conseil économique.

En 2017, le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et Maurice s’élevait à $23,9 millions, soit $6,4 millions d’exportations du Canada et $17,5 millions d’importations en provenance de Maurice. En outre, le Canada peut apporter son expérience dans tout ce qui touche à l’intelligence artificielle. Effectivement, le Canada est depuis longtemps au premier plan de l’évolution de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique. Il peut donc y avoir une coopération entre les deux pays en recherche et développement au niveau de l’intelligence artificielle, de la robotique, de la Fintech, de la numérisation et des technologies de la mer.

De l’avis de Richard Lan, si Maurice ambitionne de devenir un pays à revenu élevé, il est impératif d’investir dans l’innovation et la recherche et le développement. De même, il faudra, notamment, attirer des professionnels étrangers et qualifiés capables de soutenir l’économie mauricienne dans cette étape de transition. L’on peut ainsi se tourner vers la diaspora mauricienne à l’étranger. À ce propos, il précise que de nombreux Mauriciens font de brillantes carrières au Canada. Ils peuvent apporter une certaine expertise qui manque actuellement à Maurice. Le Singapour le fait déjà. Du reste, c’est sa politique d’ouverture qui lui a permis de réussir sa transition économique. 

RichardOPPORTUNITÉS DANS LE SECTEUR FINANCIER

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La plateforme financière mauricienne est également susceptible d’intéresser les compagnies canadiennes qui investissent en Afrique ou en Asie. «Ces investisseurs viendront à Maurice si on leur offre des moyens d’être plus productifs à l’échelle mondiale. La clé pour ces investisseurs à la recherche de gains d’efficience, c’est la compétitivité et cela peut être dans différents secteurs. Ils ont aussi la capacité de créer des emplois de haut niveau dans des secteurs innovants. Il faudra juste que Maurice leur offre l’encadrement à travers des accords de préférence commerciale comme c’est le cas avec certains pays», fait-il ressortir.

Au niveau du Conseil économique, l’on a jusqu’ici organisé des activités de réseautage entre les entrepreneurs et professionnels des deux pays. Selon Richard Lan, l’on est sur la bonne voie. Mais il insiste que le soutien du gouvernement mauricien et des parties prenantes est nécessaire pour bâtir une relation solide. Le Canada a beaucoup à offrir à Maurice et vice versa. Le Conseil veut jouer ce rôle de catalyseur pour permettre à la coopération entre les deux pays de passer à la vitesse supérieure.