MCCI : une stratégie pour valoriser la production locale

Le Secrétaire Général de la Mauritius Chamber of Commerce & Industry, Yousouf Ismaël, accueille favorablement les mesures annoncées par le gouvernement dans le Budget 2020-2021, dont celles pour promouvoir l’exportation des produits locaux. «Le Budget 2020-2021 a été pensé à un moment où il est urgent de mettre l’accent sur la production locale et les exportations, tout en réduisant notre dépendance aux importations. Étant une petite économie insulaire, Maurice a constaté sa vulnérabilité vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement, que ce soit pour les médicaments, les ressources énergétiques ou pour les produits alimentaires. Il est clair aujourd’hui que nous devons, autant que possible, produire localement nos aliments de base», souligne-t-il. Avant d’ajouter qu’il sera nécessaire pour la MCCI d’élaborer rapidement une stratégie nationale afin de valoriser la production des entreprises locales.

Accueillant favorablement les mesures annoncées dans le Budget, le Secrétaire Général porte une attention particulière à l’annonce faisant mention de l’extension du Freight Rebate Scheme aux exportations vers l’Afrique. «Les entrepreneurs mauriciens doivent capitaliser davantage sur les opportunités qui s’offrent à eux grâce à notre appartenance aux blocs régionaux tels que la SADC, le COMESA et la COI. Pour la MCCI, il est essentiel que nous ayons une plus grande ouverture vers les pays voisins, et la connectivité aérienne et maritime doit être développée pour faciliter le mouvement des personnes et des biens dans la région», commente-t-il.

Yousouf Ismaël se dit ainsi en faveur de la création d’une plateforme régionale de veille économique où l’on retrouvera des informations sur les opportunités d’affaires dans la région, ainsi que sur les développements d’ordre économique et commercial. «Des centres d’excellence régionaux doivent être créés afin de dégager une stratégie pour des services conseils, d’accompagnement et de partage de savoir-faire au sein des entreprises», ajoute-t-il. Chaque

pays, suggère-t-il, pourrait accueillir des centres d’excellence dans des secteurs où leur expertise est reconnue. Par exemple, nous pouvons envisager la mise sur pied de centres d’excellence pour le textile, les produits de la mer et le secteur maritime. Les entreprises régionales pourront de ce fait bénéficier des services offerts par ces centres pour la mise en œuvre de leurs projets.