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Pétrole : et si le baril descendait à $10 ?

u003cpu003eAprès avoir plongé sous $30 le 12 janvier, et ce pour la première fois depuis 2003, le cours du baril de pétrole pourrait nous réserver encore des surprises. Certaines institutions étrangères estiment que le prix du brut pourrait chuter à $20, voire $10.u003c/pu003eu003cpu003eSuivant les prévisions de Goldman Sachs et Morgan Stanley pour un baril à $20, voilà maintenant que la banque du0026rsquo;investissement Standard Chartered jette un nouveau pavé dans la mare en prévoyant que le prix du pétrole descendrait à $10, soit le même niveau atteint durant la crise financière asiatique de 1998.u003c/pu003eu003cpu003eLa dégringolade du prix du pétrole est suivie de près à Maurice mais, à ce stade, lu0026rsquo;éventualité du0026rsquo;un baril à US$10 laisse plutôt perplexe. u0026laquo;u003cemu003eJe ne pense pas que le cours du pétrole va baisser sous les US$10 car à ce prix-là, il ne serait plus rentable pour lu0026rsquo;Arabie saoudite, principal exportateur mondialu003c/emu003eu0026raquo;, argue lu0026rsquo;économiste Philippe Lam. Du0026rsquo;ailleurs, ajoute-t-il, lu0026rsquo;Arabie saoudite a convoqué une réunion extraordinaire de lu0026rsquo;Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour mars afin de discuter de la situation.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLors de cette réunion, des mesures seront prises pour faire remonter le cours du pétrole. De plus, au prix courant de moins de US$30, le royaume saoudien fait face à des problèmes budgétaires. Il est même question de vendre une partie des actions de la société Aramco, dont la valeur estimée est supérieure à celle de Microsoftu003c/emu003eu0026raquo;, poursuit notre interlocuteur, pour étayer son argument. De son côté, Gerald Lincoln, Managing Partner du0026rsquo;EY, préfère la prudence : u0026laquo;u003cemu003eLe prix des commodités fluctue. Cu0026rsquo;est difficile de dire si celui du baril va encore chuter. Il faut voir ce que va faire lu0026rsquo;OPEP.u0026raquo;u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eUn contexte favorable à Mauriceu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eQuoi quu0026rsquo;il en soit, la chute brutale du cours du pétrole fait des gagnants et des perdants. Les pays exportateurs de pétrole sont les premiers à se trouver en grande difficulté. Pour Maurice, les effets sont positifs. Gerald Lincoln explique que la baisse de prix u0026laquo;u003cemu003ea été très utile pour nous et si le prix baisse davantage, nous en sortirons encore gagnantsu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eComme nous devons importer tout le pétrole que nous consommons, la baisse du cours a des effets positifs sur notre balance des paiements. Pour preuve, la valeur des importations des produits pétroliers a chuté de 24,3 % pour les neuf premiers mois de 2015 comparé à la même période en 2014, passant de Rs 25,3 milliards à Rs 19,2 milliards. u0026laquo;u003cemu003eDe plus, la baisse du prix du pétrole entraîne une réduction du prix à lu0026rsquo;importation du gaz ménager, ce qui contribue à soulager le fardeau budgétaire du gouvernement dans la mesure où il accorde des subventions sur ce produitu003c/emu003eu0026raquo;, explique Philippe Lam.u003c/pu003eu003cpu003ePour sa part, Gerald Lincoln fait ressortir que la baisse de prix des produits pétroliers u0026laquo;u003cemu003enous a permis de déprécier la roupie sans créer de lu0026rsquo;inflation dans le pays. Cela nous arrange si les prix sont bas. Si le prix remonte, cela va pousser lu0026rsquo;inflation à repartir à la hausse.u0026raquo;u003c/emu003e Les effets sont positifs à du0026rsquo;autres niveaux, ajoute-t-il, puisque la baisse de prix de lu0026rsquo;or noir donne la possibilité à la State Trading Corporation du0026rsquo;éponger ses dettes alors que de son côté, le Central Electricity Board bénéficie de Windfall gains.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eQuid de lu0026rsquo;évolution du dollar ?u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/h3u003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eDepuis plusieurs années, le cours du dollar américain et celui du baril sont inversement corrélés. Ainsi, quand le prix du pétrole est en hausse, le cours du dollar baisse. Par contre, une baisse du prix du pétrole fait remonter la valeur du billet vert. Philippe Lam explique que le cours du dollar est déterminé par plusieurs facteurs, dont le taux de croissance du PIB. Avec le fléchissement du cours du pétrole, le prix de lu0026rsquo;essence à la pompe a chuté. Ce qui a contribué à la vente record du0026rsquo;automobiles aux États-Unis, soit plus de 17 millions en 2015.u003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu0026laquo;u003cemu003eDe plus, lu0026rsquo;argent économisé sur lu0026rsquo;essence par les consommateurs a contribué à augmenter la demande pour du0026rsquo;autres produits. En conséquence, la baisse du cours du pétrole a entraîné une augmentation de la croissance économique aux États-Unis et donc la confiance des investisseurs dans le dollar su0026rsquo;en trouve améliorée. Ce qui a tendance à faire remonter le taux de change du billet vertu003c/emu003eu0026raquo;, observe lu0026rsquo;économiste.u003c/spanu003eu003c/pu003e

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