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Que cache la baisse des échanges commerciaux ?

[{“index”:0,”type”:”Legacy”,”name”:”Legacy content, nid=8894″,”value”:”u003cpu003eLes exportations et importations sont en baisse au premier trimestre. Les exportations ont chuté de 5,9 %, alors que les importations ont reculé de 3,8 %. Globalement, la valeur totale des échanges a chuté de 4,5 %.u003c/pu003eu003cpu003eMoteur de développement par excellenceu0026nbsp; car ils apportent leur contribution à la croissance, les échanges commerciaux sont à la baisse, mais il su0026rsquo;agit là du0026rsquo;une tendance mondiale. Ce recul su0026rsquo;explique ainsi par plusieurs facteurs exogènes. Il y a du0026rsquo;abord le ralentissement économique de manière générale, les risques qui pèsent sur la croissance mondiale, la baisse de la demande dans les pays acheteurs, les tensions géopolitiques persistantes, la baisse de prix des matières premières et des produits pétroliers sans oublier la dépréciation accélérée des monnaies.u003c/pu003eu003cpu003eLe ralentissement des flux commerciaux su0026rsquo;est reflété à Maurice au premier trimestre. La valeur des échanges a ainsi atteint Rs 58,6 milliards, en baisse de 4,5 % comparé au trimestre correspondant en 2015. Les exportations (incluant les activités de soutage) se chiffraient à Rs 21,2 milliards au premier trimestre, en baisse de 5,9 % par rapport au trimestre correspondant en 2015. Une baisse qui traduit surtout la chute de 57,7 % des réexportations de produits technologiques, de 21,1 % des activités de soutage (bunkering).u003c/pu003eu003cpu003eLes exportations des EOE (Export oriented enterprises) ont décliné de 4,8 % à Rs 10,5 milliards. Les observateurs locaux citent du0026rsquo;emblée le ralentissement économique mondial et la baisse de prix des produits pétroliers pour expliquer ces chiffres : u0026laquo;u003cemu003eLe marché mondial est en crise. Donc, la demande pour divers produits est en baisse un peu partout. Si la baisse du prix du pétrole se reflète dans la baisse de nos importations, elle se répercute également dans la baisse de nos recettes du0026rsquo;exportation à travers la baisse des activités de soutage des naviresu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eAutre facteur à ne pas oublier dans les mouvements des flux commerciaux selon un observateur : la chute du prix du sucre sur le marché mondial. u0026laquo;u003cemu003eLes recettes sucrières ont un impact sur nos exportations et notre balance commerciale. Le prix du sucre était à Rs 17 000. La baisse continue du prix du sucre, qui atteint Rs 12 600 la tonne u0026ndash; soit le prix le plus bas depuis 15 ans u0026ndash;, est un coup de massue pour lu0026rsquo;industrie sucrièreu003c/emu003eu0026raquo;, commente un observateur.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, pour le premier trimestre 2016 en particulier, les exportations de sucre (en recettes et quantité) nu0026rsquo;ont pas chuté, mais il faudra observer la tendance dans les prochains mois car les cours sucriers sont en baisse et la perspective de lu0026rsquo;abolition des quotas sur le sucre de betterave lu0026rsquo;année prochaine mettra davantage de pression sur les producteurs sucriers locaux.u003c/pu003eu003cpu003eSi les exportations baissent, les importations reculent également.u0026nbsp; Elles ont baissé de 3,8 % comparé à la période correspondante lu0026rsquo;année dernière, passant de Rs 38,9 milliards à Rs 37,4 milliards. Une baisse qui su0026rsquo;explique notamment par un recul dans les importations de produits pétroliers (-26,2 %), de produits manufacturés (-12,4 %) et du0026rsquo;équipements (-5,5 %).u003c/pu003eu003cpu003eMais quel pourrait être lu0026rsquo;impact du0026rsquo;une baisse des échanges commerciaux sur la croissance économique ? Lu0026rsquo;évolution de nos échanges commerciaux est liée à notre croissance économique, répond un opérateur privé. u0026laquo;u003cemu003ePourquoi nous stagnons à 3 % ? Lu0026rsquo;équation est simple : le produit intérieur brut doit impérativement augmenter et celui-ci est directement lié à la consommation, lu0026rsquo;investissement, aux dépenses gouvernementales et à la balance commerciale. Si la consommation nu0026rsquo;augmente pas, la croissance nu0026rsquo;augmentera pas. Il en va de même pour les investissements. Tout est lié. À Maurice, la balance commerciale a toujours impacté sur la croissance car elle a toujours été déficitaire. Il faut renverser la tendance pour espérer faire grimper la croissance. Le gouvernement su0026rsquo;obstine avec des projets tels Heritage City et le métro léger. Mais ces deux projets pharaoniques vont seulement parvenir à maintenir la croissance sur le court terme. Ce ne sont pas des investissements productifsu003c/emu003eu0026raquo;, argue un opérateur.u003c/pu003eu003cpu003eQuoi quu0026rsquo;il en soit, le déficit de la balance commerciale devrait atteindreu0026nbsp; Rs 76 milliards cette année. Il su0026rsquo;élevait à Rs 16,3 milliards au premier trimestre, (soit une légère baisse de 0,9% par rapport au trimestre correspondant en 2015). Les exportations totales pour lu0026rsquo;année en cours devraient atteindre Rs 95 milliards, tandis que les importations devraient se situer à Rs 171 milliards.u003c/pu003e

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