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Rééligibilité à l’Agoa: des défis énormes à relever pour Madagascar

u003cpu003eu003cstrongu003eDans le cadre du retour de la Grande île à lu0026rsquo;African Growth and Opportunity Act (Agoa), annoncé le 26 juin dernier, de gros chantiers sont en vue afin du0026rsquo;attirer les investisseurs potentiels.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDes objectifs ambitieux. Madagascar prévoit de créer 200 000 emplois pour le textile dans cinq ans. Cela représente une exportation moyenne du0026rsquo;une valeur du0026rsquo;un milliard de dollars, en réponse à la reprise de lu0026rsquo;African Growth and Opportunity Act (Agoa). Lu0026rsquo;optimisme est de mise. u0026laquo;u003cemu003e Nous sommes capables du0026rsquo;y arriver. Mais ces chiffres sont assortis de conditions u003c/emu003eu0026raquo;, estime Charles Giblain, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP).u003c/pu003eu003cpu003eDes ateliers pour préparer la mise en oeuvre de lu0026rsquo;Agoa se sont succédé. Lu0026rsquo;objectif est que Madagascar puisse tirer profit des avantages offerts par le mécanisme, lu0026rsquo;Agoa signifiant un libre accès au marché américain à plus de 7 000 lignes de produits. u0026laquo; u003cemu003eCela va créer des milliers du0026rsquo;emplois, attirer les investissements directs étrangers (IDE) et conduire à la diversification des produits du0026rsquo;exportation. Mais un travail de fond est requis pour quelu0026rsquo;Agoa puisse profiter réellement au paysu003c/emu003e u0026raquo;, continue le porte-parole du GEFP.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eAvantage comparatifu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTout du0026rsquo;abord, lu0026rsquo;État devrait revoir certains points jugés fondamentaux. Il devrait mettre en place un environnement sain et incitatif, pour rassurer les investisseurs. Concernant lu0026rsquo;énergie, autre sujet épineux, le gouvernement en place doit travailler du0026rsquo;arrache-pied pour résoudre le problème infernal du délestage. Ce phénomène nu0026rsquo;épargne ni les ménages et encore moins les industriels. Pire, il a pris de lu0026rsquo;ampleur. Madagascar est aussi pénalisée par la cherté de lu0026rsquo;électricité : 0,09 dollar le Watt-heure (Wh), contre 0,05 à Maurice et en Afrique du Sud. La logistique est également un facteur de non-compétitivité. À Maurice, le gouvernement accorde des subventions à hauteur de 300 euros sur les conteneurs exportés. De quoi ravir les investisseurs.u003c/pu003eu003cpu003eForte de son expérience dans le textile, Madagascar pourra de nouveau accéder au rang de principal pays exportateur du0026rsquo;habillement. Du0026rsquo;une part, la performance de ses entreprises franches a été démontrée à maintes reprises. Selon les enquêtes menées par lu0026rsquo;Université du0026rsquo;Antananarivo et lu0026rsquo;Institute of Developing Economies du Japon, Madagascar disposait du0026rsquo;un niveau élevé de productivité et de compétitivité avant que la crise nu0026rsquo;éclate en 2009. Le taux de croissance de son industrie manufacturière est estimé en moyenne à 40 % entre 2005 et 2008. Du0026rsquo;autre part, la demande mondiale en textile et habillement ne cesse de croître. La Chine, principal producteur, sera prochainement plus grand importateur.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à lu0026rsquo;Agoa, lu0026rsquo;objectif de 1 milliard de dollars du0026rsquo;exportations fixé pour les cinq ans représente à peine 2 % des importations des États-Unis. Ce qui laisse une grosse marge de manoeuvre à Madagascar. Il y aaussi le marché juteux de lu0026rsquo;Europe, avec la mise en oeuvre de lu0026rsquo;Accord de partenariat économique intérimaire (Apei). Quoi quu0026rsquo;il en soit, ces grands marchés supposent une vision et des stratégies. Par exemple, lu0026rsquo;État devrait verticaliser la filière textile en favorisant la culture du cotonet la transformation des fibres verslu0026rsquo;industrie de la confection.u003c/pu003eu003cpu003eLa filière textile est le meilleur remède au chômage. Grande pourvoyeuse du0026rsquo;emplois, elle demande peu de qualifications. Des mesures du0026rsquo;accompagnemen tsont toutefois requises car le développement des entreprises franches a nourri de fortes polémiques, surtout concernant le niveau des salaires.u0026laquo; u003cemu003eLu0026rsquo;État devrait développer des formes de subventions à lu0026rsquo;endroit des employés des entreprises franches.Si on élève lu0026rsquo;indice salarial, lu0026rsquo;industrie locale ne sera plus compétitive. Donc, le gouvernement devrait trouver le juste milieu entre les investisseurset les employésu003c/emu003e u0026raquo;, juge un économiste. En tou tcas, la rééligibilité à lu0026rsquo;Agoa nu0026rsquo;est pas gagnée du0026rsquo;avance. Le plus dur reste à venir.u003c/pu003e

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