Secteur financier: Bluestone wealth management déroule le tapis rouge pour les grosses fortunes

Spécialisée dans la gestion patrimoniale, Bluestone Wealth Management a officialisé sa présence sur le territoire mauricien la semaine dernière.

FONDÉE par Nicolas Bathfield, Alexandre Ducler des Rauches et Patrick Belcourt, Bluestone Wealth Management a obtenu sa licence d’Investment Advisory (Unrestricted) en octobre 2022 et après quelques mois de mise en place, elle est maintenant opérationnelle.

Bluestone Wealth Management propose des solutions de gestion de patrimoine personnalisées en fonction des objectifs financiers et de l’appétit pour le risque de tout un chacun. La planification financière est une étape importante de ce processus et le fait d’être accompagné par un expert se révèle un atout majeur. «Nous travaillons en architecture ouverte et le fait d’être indépendant des banques ou autres institutions financières nous permet d’avoir une totale liberté et flexibilité dans le choix de nos supports d’investissement. Il arrive même que nous utilisons des produits ou expertises développés par d’autres sociétés de gestion, à Maurice ou ailleurs, si cela apporte une valeur ajoutée à nos clients. L’intérêt pour nous est de trouver et de proposer les solutions appropriées sans être biaisé de quelque façon», souligne le Managing Director de Bluestone Wealth Management, Nicolas Bathfield.

Bluestone Wealth Management dessert actuellement une clientèle privée, mais compte s’étendre à une clientèle institutionnelle. La société possède plusieurs cordes à son arc pour se différencier sur le marché. Ainsi, Nicolas Bathfield indique que la société propose des services assez élargis, notamment grâce à des partenariats. Il cite des solutions sur des problématiques comme la succession, des solutions de financement, un accompagnement sur des solutions corporate, entre autres. Par ailleurs, il souhaite prioriser la dimension humaine dans le processus de prise de décision. «Prendre le temps d’écouter, de se mettre à la place de l’autre est essentiel dans notre métier. Notre objectif n’est donc pas d’avoir le plus de clients possibles. Sinon, nous ne pourrons donner une telle qualité de service. Rester à taille humaine, avoir la possibilité d’être proche de nos clients, anticiper les besoins avant même que ces derniers ne se manifestent, favoriser le dialogue et les rencontres plutôt que des e-mails génériques automatiquement envoyés par un système», soutient-il.

Comment se développe le marché de la gestion de patrimoine à Maurice ? À cette question, Nicolas Bathfield répond que celui- ci se professionnalise. «Aujourd’hui, les investisseurs étrangers ne voient plus Maurice uniquement comme une solution offshore pour leur patrimoine, mais ont de réels besoins de gestion et sont donc à la recherche d’une vraie expertise», ajoute-t-il.

Pour Nicolas Bathfield, cette exigence impose aux sociétés de gestion de s’équiper tant au niveau des systèmes de gestion et de reporting que des ressources humaines qualifiées. Il estime que c’est un secteur à forte valeur ajoutée qui contribuera à attirer plus d’experts mauriciens et étrangers sur le territoire. Cela permettra d’élever le centre financier de Maurice au même titre que Singapour. De plus, estime-t-il, la collaboration entre des institutions comme l’Economic Development Board, la Financial Services Commission ou le ministère des Finances en général et les sociétés de gestion est essentielle. Ce qui l’amène à dire qu’il serait judicieux de créer une association des gérants indépendants afin de faire le lien entre les entités étatiques et les professionnels de la gestion.

Parlant du développement du marché de gestion de patrimoine, Nicolas Bathfield fait remarquer qu’il existe de réelles opportunités de croissance. Cela en raison du nombre croissant d’expatriés qui s’installent à Maurice et de la professionnalisation de ce métier. De surcroît, il considère qu’avec la technologie, un investisseur peut avoir son patrimoine géré n’importe où dans le monde. Donc, les sociétés établies à Maurice ne sont plus concurrentes qu’entre elles, mais avec le monde entier. Et pour pouvoir se démarquer, le pays devra prouver une réelle expertise, une qualité de service impeccable et une éthique irréprochable.