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Secteur financier: Vers la fin d’un premier cycle de croissance ?

u003cpu003eAvec des recettes de Rs 32,7 milliards en 2013 et représentant 10,1 % du produit intérieur brut (PIB), les services financiers constituent lu0026rsquo;un des principaux piliers de lu0026rsquo;économie mauricienne. À ce jour, ce secteur emploie 15 000 personnes et génère 30 % des taxes directes. Depuis 2011, il enregistre une croissance moyenne de 5,5 %.u003c/pu003eu003cpu003eDans un document de travail intitulé The Financial Services Industry in Mauritius u0026ndash; Challenges and Opportunities, la Global Finance Mauritius (GFM) fait le point sur les potentialités et les limitations du secteur financier. Lu0026rsquo;une des principales constatations du rapport est que le secteur financier se retrouve aujourdu0026rsquo;hui à la croisée des chemins après plusieurs années de croissance soutenue. À court terme, sa performance dépendra de sa capacité à adopter et miser sur le Base Erosion u0026amp; Profit Shifting (BEPS), une régulation de lu0026rsquo;Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) visant principalement les Tax specia-list jurisdictions. De même, le secteur financier devra se concentrer sur les services à valeur ajoutée et émerger comme le Financial hinterland pour lu0026rsquo;Afrique et du0026rsquo;autres régions du monde.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, la conjoncture économique actuelle nu0026rsquo;est pas favorable et pourrait empêcher le secteur financier du0026rsquo;émerger comme une réelle plaque tournante dans lu0026rsquo;océan Indien. Du0026rsquo;abord, il y a les incertitudes autour du traité de non-double imposition fiscale (DTAA) avec lu0026rsquo;Inde qui perdurent depuis cinq ans. Il y a aussi le besoin de mettre au point une Business Intelligence and Research. Le rapport note également lu0026rsquo;absence du0026rsquo;une stratégie adéquate pour donner lu0026rsquo;assurance que Maurice est une juridiction de substance. Il faudrait, par ailleurs, renégocier les DTAA déjà en vigueur avec plusieurs pays dans le but du0026rsquo;avoir une meilleure répartition des droits du0026rsquo;imposition. Ce contexte défavorable fait dire aux rédacteurs du rapport que le secteur financieru0026nbsp; pourrait bien approcher la fin de son premier cycle de croissance.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMettre en place un plan du0026rsquo;action sur trois ansu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eBien que nous puissions être fiers des progrès accomplis par lu0026rsquo;industrie ces dix dernières années, nous devons reconnaître quu0026rsquo;elle se trouve à la fin de son premier cycle de croissance. Nous suggérons au gouvernement, à travers le ministère des Services financiers, de travailler en étroite collaboration avec la GFM et toutes les parties concernées pour venir de lu0026rsquo;avant avec un plan du0026rsquo;action sur trois ans qui se concentrera sur des aspects comme le développement, la synergie, la promotion, le renforcement des capacités et la recherche appliquée au sein du secteuru003c/emu003eu0026raquo;, argue Yousouf Ismael, Chief Executive Officer de GFM.u003c/pu003eu003cpu003ePour consolider le secteur financier, la GFM recommande notamment du0026rsquo;encourager les multinationales indiennes et internatio-nales à venir implanter leurs sièges régionaux pour lu0026rsquo;Afrique à Maurice, de promouvoir lu0026rsquo;inscription en Bourse des compagnies de Global Business ou encore du0026rsquo;établir une courbe de marché sur les Benchmark Government Bonds pour assurer lu0026rsquo;optimisation des coûts du0026rsquo;emprunt du gouvernement et déterminer le niveau de risque sur les emprunts du secteur privé.u003c/pu003eu003cpu003eLa GFM insiste quu0026rsquo;avec la création du ministère des Services financiers, il est important du0026rsquo;avoir plus de clarté sur la manière dont lu0026rsquo;industrie sera promue à lu0026rsquo;international. Elle recommande aussi la création du0026rsquo;une base de données empiriques u0026ndash; préparée conjointement par la Financial Services Commission et la GFM u0026ndash; avec lu0026rsquo;objectif du0026rsquo;aider les sociétés de gestion (Management compagnies), la Bourse de Maurice, les banques et les compa-gnies du0026rsquo;assurances à mieux saisir les opportunités qui se présenteront à elles.u003c/pu003e

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