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Textile : la colère gronde chez les PME

u003cpu003eLes petites et moyennes entreprises du secteur textile sont remontées contre le ministre des Finances. Celui-ci a aboli les droits de douane sur les vêtements importés dans son dernier budget et cette décision impacte lourdement leurs opérations.u003c/pu003eu003cpu003eUne centaine de PME opérant dans le textile seraient durement touchés par la décision introduite par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, dans le dernier Budget, du0026rsquo;abolir les droits de douane sur les vêtements importés. Déjà que les exportations textiles sont en baisse depuis plusieurs mois à lu0026rsquo;échelle nationale, mettant en péril les activités dans le secteur, parallèlement les conditions ne sont pas optimisées pour permettre aux PME du0026rsquo;écouler leurs produits sur le marché local.u003c/pu003eu003cpu003eChez Fairy Textiles, par exemple, une moyenne entreprise qui commercialisait une grande partie de sa production sur le marché local, le moral nu0026rsquo;est pas au beau fixe. Ajay Bhowaneedin, son directeur, se confie sans ambages : u0026laquo;u003cemu003eNous subissons les frais de lu0026rsquo;incohérence du gouvernement. Il veut soi-disant encourager les PME mais enlever le duty sur les vêtements importés va à lu0026rsquo;encontre des PMEu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eDepuis la suppression des tarifs douaniers sur les produits de prêt-à-porter (ready-made garments), il est devenu compliqué pour les petites et moyennes entreprises du textile de vendre leur production sur le marché local car les produits de prêt-à-porter sont importés en masse et à des prix inférieurs. Les petits producteurs locaux sont de ce fait obligés de se tourner vers lu0026rsquo;exportation, qui nu0026rsquo;est pas une sinécure. u0026laquo;u003cemu003eLes autorités ne se rendent pas compte à quel point la concurrence des produits importés est rude pour les petits producteurs locaux. Les ministres ne font que nous dire : exportez ! Mais quu0026rsquo;ils viennent voir dans quelles conditions nous opérons. Cu0026rsquo;est facile de demander du0026rsquo;exporter, mais pour exporter il faut se lever tôt ! Cu0026rsquo;est très dur. Et après, ne venez pas nous dire que vous voulez encourager les PMEu003c/emu003eu0026raquo;, laisse échapper le patron de Fairy Textiles, déplorant au passage le manque de consultations avec les autorités.u003c/pu003eu003cpu003eAutre problème qui affecte les PME du textile : la difficulté à recruter. u0026laquo;u003cemu003eOn nous parle de gradués. Nous avons accueilli des gradués ici. Nous voulons bien recruter des Mauriciens mais ils ne sont pas intéressés à travailler dur. Ils préfèrent des jobs de 9 h à 16 h comme les fonctionnairesu003c/emu003eu0026raquo;, fait valoir Ajay Bhowaneedin. Et son fils de renchérir : u0026laquo;u003cemu003eCela fait deux ans que nous nu0026rsquo;arrivons pas à recruter un Pattern maker et un Production supervisor. On nu0026rsquo;en trouve pas à Maurice et nous sommes obligés de nous tourner vers des étrangers.u0026raquo;u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eCes petits opérateurs en difficulté ont pour lu0026rsquo;instant beaucoup de mal à imaginer comment le plan directeur de 10 ans annoncé pour les PME et visant à augmenter leur contribution au PIB de 40 % à 52 % va leur être bénéfique dans le concret.u003c/pu003e

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