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Visite d’Idah Pswarayi-Riddihough : La banque mondiale veut accompagner Maurice dans sa transformation structurelle.

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Dans ses précédents rapports, la banque mondiale met l’accent sur la nécessité pour Maurice d’adresser des problématiques structurelles. La visite d’Idah Pswarayi-Riddihough devrait faire avancer les choses.

La Country Director de la Banque mondiale pour Maurice, Idah Pswarayi-Riddihough, effectuera sa première visite dans l’île du 17 au 22 janvier. Davantage une visite de courtoisie, celle-ci visera à ouvrir la voie au développement du Country partnership framework définissant l’engagement du groupe de la Banque mondiale avec Maurice.

Les échanges entre la représentante de la Banque mondiale et les membres et représentants du gouvernement porteront sur les problématiques urgentes ; des problématiques qui demeurent de nature stratégique, nous rappelle-t-on au niveau de la Banque mondiale. L’organisation multilatérale a soumis plusieurs rapports et études de diagnostic qui restent à être approuvés. Le rôle de la Banque mondiale dans le soutien au développement économique de Maurice sera également au centre des discussions.

La visite d’Idah Pswarayi-Riddihough devrait ainsi aider à façonner une approche globale du gouvernement et un engagement plus fort. Lors de cette première visite, Idah PswarayiRiddihough sera accompagnée de Brinda Dabysing, l’Acting resident representative du bureau mauricien de la Banque mondiale.

Dans son dernier Country Economic Memorandum pour Maurice, la Banque mondiale avait insisté sur le fait que la crise actuelle amène une véritable prise de conscience par rapport à la nécessité pour le pays de relever les défis de longue date qui mèneront à la croissance inclusive. Il s’agit notamment de libérer des investissements privés productifs, de restaurer la compétitivité, de maintenir l’inclusivité et de faire plus avec moins de ressources. C’est la stratégie à adopter pour accélérer la reprise.

LA CROISSANCE FUTURE

L’une des priorités pour Maurice est de revoir sa politique industrielle et de libérer des investissements privés plus productifs en tant que moteur de la croissance future. Effectivement, les mesures de politique industrielle, y compris les subventions, les incitations fiscales et les investissements directs de l’État dans l’économie au cours de la dernière décennie semblent avoir été incapables d’atteindre l’objectif de promotion de l’investissement privé transformationnel.

D’un autre côté, Maurice est confronté à un double défi pour gérer la pandémie et inverser une baisse de compétitivité à long terme. La compétitivité des exportations doit être considérée comme un défi global. Étant donné que le déclin de la compétitivité est étroitement lié à l’avantage comparatif évolutif de Maurice – dépassant les activités à forte intensité de maind’œuvre peu qualifiée – l’investissement productif dans la découverte ou l’extension de nouvelles activités plus complexes est donc un élément clé. Selon la Banque mondiale, Maurice peut tirer parti de sa diplomatie commerciale et profiter des nouveaux accords commerciaux récents et futurs pour améliorer ses exportations, à la fois en termes de marchandises et pour renforcer sa position en tant que plaque tournante des services.

Par ailleurs, la Banque mondiale maintient que la réussite de Maurice vers un développement inclusif exigera des ajustements pour faire face aux causes profondes de l’inégalité et du choc de la Covid-19. Dans un environnement de besoins sociaux croissants et de resserrement de l’espace budgétaire, le rôle crucial du système de protection sociale ne peut être maintenu que si l’efficacité des dépenses est accrue grâce à un meilleur ciblage des personnes dans le besoin. Selon la Banque mondiale, le Basic Retirement Pension (BRP) constitue de loin la plus grosse fuite.

Une riche carrière internationale

Idah Pswarayi-Riddihough a pris ses fonctions en tant que World Bank Country Director pour le Mozambique, les Comores, Madagascar, la République de Maurice et les Seychelles en juillet 2020. Elle a une longue carrière à la Banque mondiale, ayant débuté comme Young Professional en juin 1995. Avant de rejoindre la région, elle avait à son portefeuille le Sri Lanka, le Népal et les Maldives. Auparavant, elle a occupé le poste de directrice des services opérationnels de 2012 à 2014, où elle a également supervisé des équipes couvrant les opérations de gestion financière et de passation de marchés.

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