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2022- 2023 Budget

Budget 2022-23 Tracer le chemin de la reprise dans un océan mouvementé.

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le ministre des Finances, Renganaden Padayachy

Le troisième budget de Renganaden Padayachy sera placé sous le signe de la relance. Mais le ministre des Finances n’aura pas la partie facile. Car la guerre en Ukraine est venue considérablement affaiblir le pouvoir d’achat du citoyen.

TOUT comme pour ses deux premiers budgets, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, devra composer avec une conjoncture particulièrement difficile. En ces périodes troubles avec la guerre en Ukraine déstabilisant les chaînes d’approvisionnement et alimentant l’inflation, il aura la mission de déverrouiller la croissance et d’agir à la fois sur les leviers de l’offre et de la demande. Parallèlement, il faudra qu’il entame un processus d’assainissement des finances publiques. Ce qui implique de réduire les dépenses inutiles et d’encourager les mesures d’augmentation des recettes par le biais d’un cadre fiscal plus équilibré. Il s’agit aussi d’engager des réformes structurelles significatives de l’économie pour améliorer la productivité.

Générer une croissance partagée et durable basée sur les exportations devrait également être un des objectifs phares de l’exercice budgétaire. Sur le plan de l’investissement, il s’agira de corriger un gros dysfonctionnement structurel, à savoir que le pays à besoin de plus d’inves tissements directs étrangers en dehors de l’immobilier et qui ne sont pas liés au secteur de l’offshore. Il faut également accroître la productivité, en particulier dans le secteur public et aider les PME à se développer grâce à l’exportation. Autant de priorités de court terme qu’il faudra adresser.

Commentant les priorités du Budget 2022-23, l’économiste Rajiv Hasnah observe que le signal que le gouvernement donnera en termes de gestion de l’inflation et l’impact sur la valeur de la roupie mauricienne, ainsi que la manière dont le déficit budgétaire sera financé seraient probablement déterminants pour le monde des affaires.

Le ministre des Finances aura la difficile mission de rendre la confiance aux agents économiques

Tout en reconnaissant que le ministre des Finances n’a certainement pas tous les ingrédients nécessaires en main pour permettre au pays de se reconstruire facilement, le Dr Bhavish Jugurnath, économiste et expert-comptable, attend du prochain Budget qu’il établisse la feuille de route qui permettra à Maurice de s’adapter et de prospérer dans un monde post-pandémique tout en traçant la voie vers une société plus juste, plus verte et plus inclusive. Toutefois, les indicateurs macroéconomiques des deux dernières années ne rendront pas la tâche facile au Grand argentier.

Le Dr Bhavish Jugurnath étaye ses propos : «Le pays a connu une contraction économique de près de 15 % du PIB en 2021 avec des licenciements à court terme. Le secteur touristique, qui vaut Rs 60 milliards en devises, peine à garder la tête hors de l’eau. D’un autre côté, les investissements directs étrangers chutent à plus de 40 %. Nous voyons également une forte augmentation de la dette publique, dont une augmentation de 60 % de la dette extérieure. Et tout cela couplé à un taux de chômage de plus de 10 % de la population active et le risque d’une inflation galopante. À cela s’ajoute la crise russo-ukrainienne qui se traduit par un coût élevé du carburant, de l’énergie et de la consommation».

  Ces priorités à court – moyen terme

Zayd Soobedar, Group Managing Director de Strategic Insight Group«Il est important que tous les acteurs de l’économie se mobilisent et collaborent pour sortir de cette phase pénible» – Zayd Soobedar

 De l’avis de Zayd Soobedar, Group Managing Director de Strategic Insight Group, à court – moyen terme, il faut faciliter le développement des entreprises (ainsi que les start-up et les PME) dans les secteurs émergents tels que l’énergie verte, la fintech, la durabilité, la Smart farming and agriculture, la Techdriven manufacturing, les Tic, entre autres. Il faut aussi attirer les investissements étrangers dans différents secteurs émergents avec des critères spécifiques pour développer l’expertise locale. Pour cela, il faut envisager une période d’exonération fiscale pour les entreprises dans les secteurs émergents et faciliter davantage l’accès au financement (garantie de l’État ou autres types de garantie non fonciers).

 «À court – moyen terme, le Budget devra permettre d’améliorer l’accès aux marchés d’exportation pour les PME ; d’avoir un plan agile et adapté de formation et de développement pour les PME ; de multiplier les campagnes de sensibilisation sur les différentes formes de soutien et mécanismes de financement mis à la disposition des PME et mettre en place des ‘grants’ et subventions supplémentaires, en particulier pour les PME qui souhaitent s’orienter davantage vers la technologie», recommande-t-il

Repenser l’industrie touristique

Selon un observateur économique, le pays devra reconstruire ses marchés touristiques traditionnels tout en se diversifiant vers l’Afrique, l’Europe du Nord et de l’Est, le Golfe et Israël. Pour cela, il faut ouvrir le ciel et encourager les nouvelles compagnies à ouvrir de nouvelles liaisons directes tout en favorisant l’augmentation des fréquences des compagnies existantes. Nous devons également exploiter de nouveaux types de visiteurs, notamment les retraités et les nomades numériques. Le gouvernement peut soutenir les artisans et les artistes pour qu’ils proposent des produits et des services aux visiteurs. Nous pouvons également rechercher des investissements et le soutien des gouvernements partenaires du Japon, d’Israël et de Singapour pour faire passer les petits planteurs et les citoyens intéressés à l’agriculture de haute technologie.

Autre suggestion: que l’Economic Development Board développe un package basé sur une consultation du marché afin d’attirer les capitaux étrangers pour la fabrication de haute technologie.

Cela dit, il estime que le challenge du prochain Budget sera de trouver l’équilibre entre la réduction du coût de la vie et l’augmentation de la dette publique. À l’instar d’autres pays, Maurice devra adopter des technologies émergentes et se positionner dans des secteurs d’avenir comme la Fintech, le hub médical et l’économie bleue. Ce positionnement est vital dans un contexte où il faut penser à la reprise économique post-Covid-19 et post-crise Russo-Ukrainienne.

l’économiste Manisha Dookhony «La bonne nouvelle, c’est que nous sommes sur la voie de la reprise de la croissance de notre PIB»

Politique de réduction des dépenses publiques

De son côté, l’économiste Manisha Dookhony rappelle que nous sommes actuellement dans une situation économique difficile et que nous faisons face à de vrais défis économiques. Parmi, elle cite les niveaux d’endettement très élevés, probablement supérieurs à 100 % si l’on considère à la fois la dette du gouvernement et celle des entités appartenant au gouvernement. Nous avons aussi un niveau d’inflation ascendant ou encore un espace budgétaire très serré. Mais, fait-elle remarquer, «la bonne nouvelle, c’est que nous sommes sur la voie de la reprise de la croissance de notre PIB ; cela nous aidera à rattraper la perte de croissance au cours des deux dernières années. Cependant, nous devons encore développer de nouvelles perspectives économiques dans de nouveaux secteurs, en particulier mettre en place de nouvelles avenues pour l’expansion des investissements du secteur privé».

«Que nous sommes sur la voie de la reprise de la croissance de notre pib»

Selon les observations de Manisha Dookhony, à court terme, il faudra mettre en place une vraie politique de réduction des dépenses publiques. Le rapport de l’Audit met en évidence une série de dépenses inutiles et de paiements excessifs ; il est donc temps de réfléchir sérieusement à l’efficacité et à l’amélioration des services gouvernementaux. Parallèlement, Manisha Dookhony fait ressortir que nous devrions mettre en place des systèmes afin d’identifier et de réduire les dépenses potentiellement frauduleuses. Les projets déjà en chantier doivent être maintenus. Les projets prévus, selon l’urgence, pourraient être retardés. La priorité de court à long terme serait de développer de nouveaux pôles de croissance dans des secteurs qui apporteront de la valeur ajoutée et des emplois pérennes ainsi qu’un nivellement des salaires vers le haut.

Le Group Managing Director de Strategic Insight Group, Zayd Soobedar, abonde dans le même sens. Il précise que les ramifications de la pandémie à l’échelle mondiale sont toujours présentes et persisteront pendant au moins deux ans encore. Combiné à cela, les tensions géopolitiques avec la guerre russo-ukrainienne, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les pressions grandissantes sur les prix des matières premières et autres commodités, les changements dans le comportement des consommateurs, le ralentissement dans la consommation et l’investissement privé, l’impact sur le tourisme international et la pression inflationniste sur l’échiquier global, laissent très peu de manœuvre pour le Grand argentier.

«Néanmoins, en ces temps difficiles, il est important que tous les acteurs de l’économie – gouvernement, entreprises privées, consommateurs, régulateurs, la société civile – se mobilisent et collaborent pour sortir de cette phase pénible. Je pense qu’il faut avoir un plan stratégique à long terme avec une feuille de route appropriée pour créer un environnement propice à la croissance. Un exemple : Vision 2050 impliquant diverses parties prenantes, y compris des professionnels, des universitaires, le secteur public, le secteur privé et les régulateurs. Je suis également d’avis qu’il faut passer d’une économie basée sur la grande consommation à un modèle économique axé sur la production/suffisance alimentaire et axé sur l’efficience», préconise Zayd Soobedar.

Initier des réformes

Qu’en est-il de la capacité réelle dont dispose le ministre des Finances pour adresser les problématiques de l’inflation et la perte du pouvoir d’achat ? Pour Rajiv Hasnah, l’inflation à laquelle le pays fait face aujourd’hui est due aux augmentations substantielles des prix dans les marchés internationaux. Selon lui, une révision des taxes à l’import afin qu’on n’accentue pas cet impact sur les prix pratiqués à Maurice serait une possibilité à considérer.

Pour Zayd Soobedar, notre dépendance sur les importations n’a fait qu’accentuer le problème davantage. Les outils qui pourraient éventuellement adresser ces problèmes comprennent potentiellement le ciblage ; pour protéger les foyers à faible revenu, booster la productivité de l’industrie locale, le contrôle des prix et la mise en place de mesures pour booster l’autosuffisance.

Quant à Manisha Dookhony, elle estime que s’il y a une carte dont dispose le ministre des Finances, c’est bien la baisse des dépenses publiques. Les dépenses publiques étant un facteur contribuant à l’inflation. Par rapport à la perte du pouvoir d’achat, elle est d’avis que le défi pour le gouvernement consiste à déterminer qui a besoin de l’aide de l’État.

Rajeev Hasnah«Il faut créer les environnements propices afin que les secteurs productifs de l’économie puissent évoluer comme il se doit» – Rajiv Hasnah

Le gouvernement a un rôle pratique à jouer et devrait s’impliquer activement à trouver des solutions pour mettre en place une politique fiscale avec des aides directes aux plus vulnérables. Certains pays, dont l’Inde, font des aides directes sur les comptes en banque des personnes et familles les plus vulnérables.

Dr Bhavish Jugurnath«Nous avons besoin d’un grand changement d’esprit pour un nouveau paradigme économique» – Dr Bhavish Jugurnath

Outre les priorités de court terme, il est également nécessaire de planifier la croissance de demain. Selon le Dr Bhavish Jugurnath, le Budget est l’occasion pour le ministre des Finances d’envoyer un signal sur la nouvelle trajectoire de l’économie mauricienne. «Notre croissance dépend fortement de notre secteur touristique. Or, nos principaux marchés européens ont été durement touchés par la crise ukrainienne. Pour apporter la croissance, je crois fermement que nous avons besoin d’un grand changement d’esprit pour un nouveau paradigme économique. Je pense à une nouvelle île Maurice ancrée dans l’industrie 5.0. Cela implique de revoir notre stratégie économique pour augmenter l’investissement direct étranger avec de nouveaux secteurs de croissance tels que la fintech, le métavers, la Smart Agriculture (comme le Ferney Agri-Hub récemment lancé), le tourisme médical ou encore un secteur offshore rénové avec de nouvelles offres de produits. Si nous échouons ici et que nous n’atteignons pas l’objectif attendu en termes d’arrivées touristiques, il sera difficile d’atteindre une croissance de 6 %», observe le Dr Bhavish Jugurnath.

D’un autre côté, la diversification et l’amélioration de la résilience de l’économie doivent être soutenues par un programme de réformes global, notamment celle du tourisme, du secteur agricole et du secteur manufacturier. Pour Sameer Sharma, expert en investissement alternatif, tous les secteurs susmentionnés ne sont pas réalisés par les gouvernements dans le reste du monde. «Maurice n’est pas une république socialiste avec un contrôle central. Le secteur privé doit apprendre à voler et à faire avancer l’économie. Le gouvernement doit simplement créer un environnement favorable», argue-t-il.

De l’avis de Rajiv Hasnah, une réforme dans les opérations gouvernementales et les dépenses publiques serait plus urgente. Il faut tout simplement créer les environnements propices afin que les secteurs productifs de l’économie puissent évoluer comme il se doit.

Economie MarocPar ailleurs, comme le souligne Manisha Dookhony, si l’on considère l’investissement global réalisé par le secteur privé – formation intérieure brute de capital – on constate que, malheureusement, l’investissement du secteur privé est très faible. Effectivement, il y a peu d’investissements en dehors du secteur de la construction. Elle trouve dommage qu’on assiste de plus en plus à la conversion des terres précédemment exploitées pour la canne à sucre pour une utilisation plus rentable, c’est-à-dire la construction de villas. Et de faire ressortir que si le secteur de l’immobilier est intimement lié à la stratégie d’attirer des travailleurs à un haut niveau de revenu et à la stratégie visant à attirer les particuliers fortunés, il est grand temps de diversifier et de développer de nouveaux pôles de croissance comme la biotechnologie ou encore de redynamiser notre industrie de substitution à l’importation qui pourrait résoudre bien des problèmes comme l’insécurité alimentaire et le déficit de la balance courante.

Faut-il enclencher un processus de ciblage social ?

Les crises successives qui nous traversent depuis ces deux dernières années ont contribué à accroître la pauvreté relative. Ainsi, nous avons assisté à une dépréciation de 22 % de la monnaie mauricienne, à une inflation à deux chiffres qui a entraîné une augmentation considérable des coûts de consommation. Des données qui amènent le Dr Bhavish Jugurnath à avancer qu’il faut qu’on avance vers un modèle de ciblage social «La subvention du gouvernement est universelle et s’applique à tout le monde. Je veux dire que même les riches sont éligibles. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus de cette situation. Avec un faible revenu et l’augmentation générale des coûts, les pauvres et même les personnes à revenu moyen, dans une certaine mesure, ne peuvent se permettre d’acheter du gaz. Vous pouvez imaginer ce que c’est pour une famille qui n’a pas de gaz en hiver pour prendre une douche», lance-t-il.

Selon l’économiste, le ciblage social est donc très important dans ce contexte économique exceptionnel où l’on constate également une diminution des recettes publiques, des recettes fiscales, une faible croissance économique et une dette élevée. «La France, le Portugal et l’Espagne, pour ne citer qu’eux, le font déjà. Maurice doit suivre cet exemple pour aider les familles pauvres et les familles à revenu moyen», ajoute-t-il. Par ailleurs, iI propose une aide alimentaire et énergétique à court terme qui pourrait être gérée numériquement comme l’actuelle «aide à l’énergie» en France pour les ménages les plus vulnérables et éligibles en ces temps difficiles.

Sur cette question de ciblage, Manisha Dookhony pense également que c’est dans cette direction qu’on doit avancer. Elle explique que les économistes parlent aujourd’hui d’adopter un modèle de «tight fiscal policy». La règle du choix rationnel oblige les décideurs à choisir l’alternative présentant le plus grand excédent d’avantages par rapport aux coûts. «Nous avons des systèmes de subvention qui deviennent de plus en plus difficiles et onéreux. Il y a des personnes plus vulnérables qui ont bien besoin de cette subvention de Rs 400 sur le gaz ménager. Mais il y a une grande partie de la population qui n’en a pas besoin. Alors la question est : est-ce qu’il faut continuer ce type de subvention ‘across the board’ ? N’est-il pas mieux d’identifier les personnes vulnérables ou de leur demander de se présenter comme cela s’était fait pour le ‘Self-employed scheme’ et ensuite de leur fournir une aide directe, par exemple par un transfert d’une somme prédéterminée et en concordance avec leur situation sur leur compte», recommande-t-elle.

Comme le rappelle le Dr Bhavish Jugurnath, la stabilité sociale passe nécessairement par une croissance inclusive. Pour lutter contre les inégalités et réaliser cette croissance inclusive, nous devons prôner un système fiscal progressif où les contribuables paient selon un taux d’imposition gradué, c’est-à-dire que ceux qui gagnent plus paient plus à la Mauritius Revenue Authority. Mais il reste convaincu qu’une réelle redistribution des richesses par cet outil n’est plus forcément efficace. Dans le cas de Maurice, les effets ont été mitigés. Une meilleure redistribution de la richesse d’un pays passe par le ciblage des prestations sociales.

«Dans le passé, le problème lié à l’institution d’une politique de ciblage, outre le fait qu’elle est susceptible de susciter des passions politiques, était son exécution. Ou comment différencier ceux qui sont socialement et économiquement éligibles. Aujourd’hui, avec la numérisation des services publics, le ciblage peut se faire facilement et sans grandes dépenses. Un système de QR code comme celui utilisé pour notre carte de vaccination numérique peut être utilisé pour les prestations sociales. Il ne sera pas difficile d’identifier les personnes dans le besoin», fait-il ressortir.

Sameer Sharma «Maurice n’est pas une république socialiste avec un contrôle central» – Sameer Sharma

Un gouvernement plus «petit»

La situation actuelle a accentué les fractures sociétales existantes et les craintes d’accentuation des inégalités ont été de nouveau attisées. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de croissance tout court. Selon les observations de Sameer Sharma, Maurice dépend fortement des impôts indirects, notamment de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui peuvent avoir un impact disproportionné sur les pauvres dans un contexte d’inflation croissante. Si Maurice veut conserver un régime fiscal faible sur le revenu et de faibles taxes indirectes, alors au-delà des réductions des dépenses du gouvernement, nous avons également besoin d’un gouvernement plus petit et de moins d’entreprises publiques, estime-t-il. «Nous ne pouvons pas avoir un ‘big government’, des impôts sur le revenu faibles et une TVA élevée. Si nous voulons un ‘big government’, nous avons besoin d’un système d’impôt sur le revenu plus progressif et d’un cadre fiscal indirect plus rationnel et plus équitable. Nous semblons vouloir un ‘big government’ et des impôts faibles. Cela ne mène qu’à l’endettement et n’est pas réaliste. Compte tenu du niveau de la dette publique et de la nécessité de cesser d’utiliser l’argent imprimé par la Banque centrale, directement ou par l’intermédiaire de la Mauritius Investment Corporation (MIC), pour financer les travaux de développement, le ministre doit s’attacher à rééquilibrer le régime fiscal de Maurice. Cela afin de le rendre plus équitable et afin de pouvoir se concentrer ensuite sur des dépenses ciblées sur les pauvres», explique Sameer Sharma.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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