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2022- 2023 Actualités Budget

Pravind Jugnauth : «Un budget qui va accélérer la reprise économique»

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C’est le Budget le plus difficile sur lequel le gouvernement a eu à travailler jusqu’ici car il a fallu se montrer à la hauteur des enjeux, a lancé tout de go le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui, en tant qu’ancien ministre des Finances, s’est lui-même prêté à cet exercice dans le passé. «On évolue dans un contexte extrêmement difficile, auquel jamais le pays a fait face. Tout en continuant à subir les retombées économiques de la pandémie, une guerre déclarée en Ukraine vient empirer la situation, sans compter d’autres facteurs qui impactent déjà notre petite république, comme le changement climatique.

Au regard de ces crises auxquelles nous faisons face, nous avons à relever de grands défis. Ensemble, avec le ministre des Finances et tous les collègues ministres, nous avons travaillé pour apporter des mesures qui pourraient accélérer la reprise économique qui a déjà été enclenchée. Dans le même temps, autant que nous le pouvons, nous avons essayé de soutenir la population qui subit un taux d’inflation sans précédent. Mais il faut bien comprendre que le monde fait face à une situation similaire», observe-t-il. Selon le Premier ministre, il aurait été irresponsable de ne pas s’atteler aux urgences du moment comme la préservation du pouvoir d’achat. Ainsi, ce budget est une continuation de l’engagement pris par le gouvernement pour préserver le bien-être des Mauriciens. Par ailleurs, Pravind Jugnauth s’est appesanti sur le fait que la reprise économique créera des opportunités pour la jeunesse mauricienne.


Nando Bodha «Les problèmes fondamentaux de l’économie restent les mêmes»

BODHA-Nandcoomar

Ce Budget n’est que pure illusion. C’est l’avis du leader du Rassemblement Mauricien, Nando Bodha. Il estime que les deux priorités que sont l’inflation et la gestion des finances publiques n’ont pas été totalement adressées. Concernant les Rs 1 000 devant être versées à ceux dont les revenus bruts ne dépassent pas Rs 50 000, il estime que c’est une mesure politique qui vise à plaire au peuple. «Cet allègement était nécessaire. Mais il faut préciser que celui-ci est lié au fait que la roupie s’est dépréciée et que l’inflation est le résultat de la mauvaise gestion de l’économie par le gouvernement», soutient-il.

Et de faire ressortir : «On ne peut pas avoir une économie liée uniquement à la dépréciation de la roupie, alors que notre production reste la même. Nous avons aujourd’hui beaucoup plus de roupies parce qu’il y a eu une appréciation des devises étrangères. Et bien qu’on dise que les exportations ont augmenté, ce ne sont pas des chiffres réels. C’est simplement une augmentation en termes de roupies parce que les devises étrangères se sont appréciées». Par ailleurs, il déplore qu’il n’y ait pas eu un seul mot sur le combat contre la fraude et la corruption qui affecte les investissements et la création d’emplois. Ce qui l’amène à dire que «les problèmes fondamentaux de l’économie mauricienne restent les mêmes».


Daniel Essoo (CEO de la MBA) : «Un impact positif sur les banques»

Le CEO de la Mauritius Bankers Association (MBA), Daniel Essoo, estime que de manière générale, les mesures annoncées dans le Budget auront un impact positif sur les banques commerciales locales. Concernant le secteur financier, il dit constater qu’il y a une volonté «de continuer sur les bonnes bases énoncées dans les précédents exercices budgétaires. À notre niveau, nous avons épluché l’annexe du Budget et nous pouvons dire qu’il comporte des mesures intéressantes qui vont très certainement suivre dans le Finance Act», souligne-t-il.


BUSINESS MAURITIUS ACCUEILLE FAVORABLEMENT LE BUDGET

Dans une réaction à chaud suivant la présentation du Budget, le président de Business Mauritius, Jean-Pierre Dalais, soutient qu’il accueille favorablement le Budget. «Nous sommes donc dans l’impatience de voir comment nous allons travailler avec le gouvernement et les autorités pour faire de ces annonces une réalité. Il est très important pour la communauté des affaires de travailler avec le gouvernement et toutes les parties prenantes, afin de mettre les plans évoqués en action», soutient-il. Il est rejoint par Kevin Ramkaloan, le CEO de Business Mauritius, qui souligne que la panoplie de mesures concernant les énergies renouvelables et les véhicules électriques ont particulièrement retenu l’attention de l’organisation patronale. «Nous pensons qu’elles donneront une impulsion à ce secteur. Par ailleurs, toutes les parties prenantes doivent travailler de concert pour l’adoption de réformes à moyen terme liées à la pension, à la compétitivité ainsi qu’au marché de l’emploi».


Yannick Applasamy (Président de l’AMM) : «Une incitation pour l’achat local»

Le Budget 2022-2023 s’inscrit dans la continuité des deux précédents exercices budgétaires de Renganaden Padayachy, observe le président de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), Yannick Applasamy. «Nous notons à notre première lecture, un volet conséquent sur des mesures sociales qui ont un effet direct sur le pouvoir d’achat des Mauriciens. Au niveau de la production locale, nous nous réjouissons que nos recommandations aient été prises en compte, notamment s’agissant des mesures sur les énergies renouvelables qui vont inciter les industriels à se lancer dans le secteur du développement durable. Nous accueillons aussi favorablement la mesure incitative en faveur de l’achat local», souligne-t-il.


Duval et Bérenger : Pas convaincus

«Les Mauriciens ne doivent pas se laisser gagner par le ‘money illusion’», a déclaré Xavier-Luc Duval, le leader de l’Opposition. Si selon la Banque de Maurice, le taux d’inflation pourrait atteindre les 8,6 %, Xavier-Luc Duval est d’avis que celle-ci pourrait bien atteindre les 15 % suite à la cherté de la vie et à la dépréciation de la roupie. De son côté, le leader du MMM, Paul Bérenger, reconnaît que le gouvernement a fait des efforts pour soulager la population dans ce contexte d’inflation persistante. Mais ces efforts restent insuffisants. Selon lui, les Rs 1 000 allouées à ceux percevant un salaire de moins de Rs 50 000 ne serviront à rien à cause de la situation économique actuelle. Idem pour l’augmentation de la pension de vieillesse.


THIERRY MONTOCCHIO (VICE-PRÉSIDENT DE L’AHRIM) «ATTEINDRE 1,4 MILLION DE TOURISTES, C’EST POSSIBLE»

Thierry Montocchio

Au niveau de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM), l’on est convaincu que l’objectif d’atteindre 1,4 million de touristes d’ici un an est réalisable. L’association accueille aussi favorablement l’augmentation du budget financier de la MTPA pour la promotion de la destination mauricienne, de même que l’investissement de Rs 1 milliard pour l’embellissement des plages. Mais il regrette l’absence d’annonces sur l’assouplissement des mesures sanitaires.

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