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Dynamiser les PME pour booster la croissance

u003cpu003eLes PME ont le potentiel de devenir dans les années à venir le moteur de lu0026rsquo;économie mauricienne. Le gouvernement a, en mainte occasion, signifié son intention de promouvoir lu0026rsquo;esprit entrepreneurial en agissant sur plusieurs fronts. Parmi, la facilitation des affaires, la réduction du temps imparti pour lu0026rsquo;octroi des permis et la formation.u003c/pu003eu003cpu003eAprès son installation en décembre 2014, le gouvernement a évoqué sa vision de créer une nation du0026rsquo;entrepreneurs et de redynamiser les petites et moyennes entreprises (PME). Dans le Budget 2015-16, le ministre des Finances du0026rsquo;alors, Vishnu Lutchmeenaraidoo, annonçait une série de mesures en faveur des PME. Du0026rsquo;abord, la création du0026rsquo;une banque dédiée avec un capital de Rs 10 milliards, qui sera provisionné sur cinq ans. Ensuite, la mise en place du0026rsquo;un guichet unique, baptisé MyBiz. La Small and Medium Entreprises Development Authority (SMEDA) est, quant à elle, amenée à être plus proactive en agissant avec plus de célérité en ce qui concerne lu0026rsquo;octroi des permis. Pour alléger le fardeau des PME tombant sous le SME Development Scheme, celles-ci seront exemptées du paiement de la Corporate tax pendant huit ans.u003c/pu003eu003cpu003eDans cette même logique, toutes les PME brassant un chiffre du0026rsquo;affaires de moins de Rs 6 millions ne seront plus assujetties à la TVA. Ce seuil était auparavant de Rs 4 millions. De même, les frais annuels du0026rsquo;enregistrement au Registrar of Companies sont ramenés de Rs 2 500 à Rs 500 pour les PME générant un chiffre du0026rsquo;affaires inférieur à Rs 10 millions. De plus, seules les PME avec un chiffre du0026rsquo;affaires du0026rsquo;au moins Rs 10 millions auront lu0026rsquo;obligation de soumettre leur rapport trimestriel à la Mauritius Revenue Authority. Et finalement, il est prévu la création de sept parcs industriels additionnels.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes autorités se repensentu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes autorités sont déterminées à donner une nouvelle impulsion aux PME. Un secteur qui, à ce jour, contribue à hauteur de 40 % du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement est conscient que le secteur des PME ne prendra son envol que si les institutions sont plus dynamiques. Du0026rsquo;où lu0026rsquo;optique du0026rsquo;une fusion des organismes de soutien.u003c/pu003eu003cpu003eConcernant Enterprise Mauritius, cette agence est chargée du0026rsquo;orienter les entreprises tournées vers lu0026rsquo;exportation. Elle tombe sous le ministère du Commerce et de lu0026rsquo;Industrie. La SMEDA, quant à elle, a la responsabilité de mettre en œuvre la politique de développement des PME.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eOn a lancé plusieurs business development and facilitation centers à travers lu0026rsquo;île, ce qui su0026rsquo;inscrit dans une logique de proximité avec les entrepreneurs et des officiers de la SMEDA effectuent des visites auprès des entrepreneurs. On a aussi créé un pool de spécialistes indépendants chargés du0026rsquo;établir un diagnostic des problèmes spécifiques auxquels font face les PME. Au niveau des coopératives, le Cooperative Act a été revu afin de combler les nombreuses failles quu0026rsquo;il y avait dans lu0026rsquo;ancien cadre légal. Cette démarche vise également à encourager les jeunes à se joindre aux PMEu003c/emu003eu0026raquo;, soulignait Sunil Bholah lors du0026rsquo;une interview dans les pages de lu0026rsquo;express. u0026laquo;u003cemu003eLe gouvernement travaille cependant du0026rsquo;arrache-pied pour que la situation su0026rsquo;améliore dès cette année. Le Business Facilitation Act est en train du0026rsquo;être revu afin du0026rsquo;enclencher des réformes majeures qui permettront de rationaliser le climat des affaires à Maurice. De plus, plusieurs actions ont été prises pour trouver des solutions aux problèmes des PME. Au niveau du financement, la MauBank et la Banque de développement ont un département dédié à la microfinance pour faciliter lu0026rsquo;accés au créditu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eSME 10-Year Master plan : favoriser une nouvelle génération de PMEu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLundi 27 mars, après une année de mise sur pied, le ministre de lu0026rsquo;Activité économique, des entreprises et des coopératives a dévoilé ses ambitions pour la relance du secteur des PME à travers le SME 10-Year Master Plan. Des objectifs sont fixés pour dynamiser ce milieu et trouver des solutions face aux séquelles de la mondialisation. Il su0026rsquo;agit du0026rsquo;accroître la contribution des PME à 52 % du PIB, faire passer la part de lu0026rsquo;emploi dans les PME de 55 % à 64% et faire progresser les exportations des PME de 3 % actuellement à 18 % mais aussi du0026rsquo;augmenter la valeur ajoutée du secteur de Rs 175 milliards à Rs 388 milliards. Le tout au cours des dix prochaines années pour ainsi améliorer sensiblement le climat des affaires.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est une très bonne initiative parce que jusque-là tout ce qui était mesuré nu0026rsquo;était pas forcément géré. Cette fois, le gouvernement est venu de lu0026rsquo;avant avec une stratégie en se basant sur un état des lieux et, de là, a déterminé la marche à suivre en fixant des objectifs. Cela est fort louable. Nous saluons le constat dressé de la situation présente, de lu0026rsquo;analyse du secteur des PME, de lu0026rsquo;entrepreneuriat lui-même et de ses besoins. Bien que tous les gouvernements successifs ont tour à tour apporté leur contribution, il manquait cette analyse de la présente situation de manière complète afin de pouvoir se dire où on veut se situer dans le futuru003c/emu003eu0026raquo;, souligne Sridhar Nagarajan, le CEO de MauBank.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est effectivement un plan très ambitieux qui permet de dégager une vision claire du développement du secteur des PME sur les dix années à venir. Ce qui est en soi une très bonne chose et était nécessaire. Car actuellement, bon nombre du0026rsquo;actions sont entamées par différents acteurs impliqués dans ce secteur, souvent chacun de son côté, sans réellement avoir une ligne claire et définie quant aux objectifs recherchés. Cette problématique est du0026rsquo;ailleurs soulignée dans le plan. Même la cible concernée, cu0026rsquo;est-à-dire les PME, a du mal à se retrouver parmi les nombreuses offres de services provenant des différentes entités. Le Master Plan permet, en ce sens, de rassembler les actions autour du0026rsquo;une vision et du0026rsquo;une stratégie communes auxquelles les acteurs concernés peuvent contribuer, selon leurs attributs, quu0026rsquo;ils soient issus du secteur public, du privé ou du0026rsquo;un corps paraétatiqueu003c/emu003eu0026raquo;, expose Raju Jaddoo de la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie de Maurice (MCCI).u003c/pu003eu003cpu003eSelon le rapport, le gouvernement souhaite apporter un second souffle à ce secteur, de sorte à encourager également lu0026rsquo;émergence du0026rsquo;une nouvelle génération de PME qui seront amenées à valoriser davantage le marché axé sur les nouvelles technologies pour ainsi remodeler le paysage des entrepreneurs.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes PME, épine dorsale de lu0026rsquo;économieu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLe plan directeur est réalisable à condition que lu0026rsquo;on se donne les moyens. Si on considère les chiffres de Statistics Mauritius, nous constatons que de 2002 à 2013, la contribution des PME au PIB a augmenté de 35 % à 40 %. Il y a eu une progression également au niveau de la création du0026rsquo;emplois qui a augmenté, passant de 48 % en 2002 à 55 % en 2013. On note aussi que depuis quelques années, les initiatives en faveur des PME se multiplient, que ce soit à Maurice ou à lu0026rsquo;étranger et quu0026rsquo;elles soient issues du public ou du privé. Et avec lu0026rsquo;avènement de lu0026rsquo;ère technologique, qui est appelée à révolutionner la façon de faire les affaires, les PME ne peuvent quu0026rsquo;en tirer bénéfice et croître. Si on prend en considération ces facteurs et que les objectifs à court – moyen terme (ce quu0026rsquo;il définit comme les quick wins) du plan sont dûment implémentés, on peut espérer une hausse significative de la contribution des PME au PIB et à la création du0026rsquo;emploisu003c/emu003eu0026raquo;, note-t-on du côté de la MCCI.u003c/pu003eu003cpu003eCe rapport partage la vision 2030 de sir Anerood Jugnauth, ancien Premier ministre devenu ministre mentor, qui avait pour objectif de booster les PME et les positionner comme les moteurs de croissance de lu0026rsquo;économie de lu0026rsquo;île Maurice. u0026laquo;u003cemu003eLes ambitions du Master Plan vont de pair avec la vision 2030 du gouvernement, à savoir, la création du0026rsquo;emplois, une meilleure contribution au PIB, encourager lu0026rsquo;exportation, étendre la formation, entre autres, avec comme objectif une économie vibrante et les PME comme lu0026rsquo;épine dorsale de lu0026rsquo;économieu003c/emu003eu0026raquo;, soutient Parama Valaydon, Chairman de la SMEDA. Du0026rsquo;autant plus que ce même plan directeur rapporte quu0026rsquo;à ce jour, 47 % des 124 000 PME mauriciennes opèrent à un niveau u0026laquo;u003cemu003ede subsistanceu003c/emu003eu0026raquo;. Seules 7 % du0026rsquo;entre elles emploient plus de 21 personnes et ont un chiffre du0026rsquo;affaires supérieur à Rs 10 millions.u003c/pu003eu003cpu003eCe plan, qui tient compte de toutes les caractéristiques du secteur des PME, propose plusieurs actions et initiatives ciblées échelonnées sur les dix prochaines années. u0026laquo;u003cemu003eUn autre élément important du Master Plan est quu0026rsquo;il relève que les différentes initiatives prises à ce jour concernant les PME nu0026rsquo;ont pas vraiment porté leurs fruits par manque de coordination. Ce Master Plan a le mérite de réunir toutes les mesures nécessaires de manière coordonnée et intégrée afin de permettre une vraie mise à lu0026rsquo;échelle de la contribution des PME à lu0026rsquo;économieu003c/emu003eu0026raquo;, fait ressortir Sridhar Nagarajan de MauBank.u003c/pu003eu003cpu003eNécessaire amélioration de la compétitivitéu003c/pu003eu003cpu003eLe point saillant du plan directeur du0026rsquo;Empretec Mauritius su0026rsquo;articule autour de neuf High Impact Initiatives qui sont subdivisées en 46 actions clés échelonnées sur le court terme (0 à 2 ans), le moyen terme (2 à 5 ans) et le long terme (5 à 10 ans). Ces 46 actions clés comprennent six quick wins, soit des mesures qui peuvent être mises en œuvre assez rapidement par le gouvernement.u003c/pu003eu003cpu003eCes actions comprennent la rationalisation et lu0026rsquo;amélioration des services de soutien aux PME, la création du0026rsquo;une nouvelle entité appelée SME Mauritius, le développement du0026rsquo;infrastructures et de services pour encourager le clustering chez les PME ou encore lu0026rsquo;élaboration du0026rsquo;un SME Export Development Programme, entre autres. u0026laquo;u003cemu003eNous accueillons favorablement ces mesures. Différents comités ont été mis sur pied et vont prochainement soumettre leur rapport en se focalisant sur ces quick wins. Aussitôt leurs recommandations reçues, la SMEDA se penchera sur leur mise en application immédiateu003c/emu003eu0026raquo;, décrit Parama Valaydon.u003c/pu003eu003cpu003eUn comité interministériel a été institué pour suivre les recommandations du plan directeur de dix ans. Il est dirigé par le ministre des Infrastructures publiques, qui est épaulé par les représentants des ministères de la Sécurité sociale, de lu0026rsquo;Économie océanique, des Entreprises et des coopératives, du Commerce et de lu0026rsquo;industrie, pour ne citer que ceux-là. Lors du0026rsquo;un point de presse, le ministre des Affaires, des entreprises et des coopératives a précisé que le comité planchera sur la mise sur pied des quick wins, qui se traduisent par des projets à court terme (0 à 2 ans).u003c/pu003eu003cpu003eDans son allocution lors du lancement du Master Plan, le ministre Sunil Bholah a rappelé que la globalisation des marchés a contribué à une plus grande ouverture de lu0026rsquo;économie mondiale. Les avis se rejoignent en ce quu0026rsquo;il su0026rsquo;agit de concilier lu0026rsquo;ouverture de lu0026rsquo;économie et la protection des PME. u0026laquo;u003cemu003eNous sommes déjà à lu0026rsquo;ère de la globalisation et de lu0026rsquo;internationalisation du commerce. Nous faisons aussi partie de blocs économiques de libre-échange régionaux tels que le COMESA et la SADC. Il nous faut à tout prix améliorer notre productivité et notre compétitivité et abaisser le prix de nos produits à travers lu0026rsquo;innovation et la technologie. Ce sera difficile pour nous de revenir sur nos pas en ce qui concerne la libéralisation du marché. Ce qui fait que les PME doivent survivre en dépit de la présence de produits importés sur le marché mauricien. Pour survivre et se développer donc, il est impératif quu0026rsquo;elles adoptent de nouvelles technologies et sollicitent lu0026rsquo;apport du0026rsquo;une main-du0026rsquo;œuvre qualifiée afin du0026rsquo;améliorer notre compétitivitéu003c/emu003eu0026raquo;, avance Parama Valaydon.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eAssurer le développement futur et durable des PMEu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eDans le court – moyen terme, nous sommes convaincus que des incitations fiscales au bénéfice des grandes entreprises qui externaliseront auprès des PME joueront un rôle déterminant dans le renforcement des capacités de ces dernières, et dans leur potentiel de fabriquer des produits de qualité. Ce genre du0026rsquo;incitation fiscale est le bienvenu. Cette pratique aura aussi un impact dans le long terme parce que la qualité des produits et le niveau de raffinement avec lequel les PME produiront seront appelés à su0026rsquo;améliorer davantage puisque le standard des produits devra être comparable à celui des grandes entreprises. Par ailleurs, puisque les grandes entreprises sont plus habilitées à accéder aux marchés et à faire le marketing des produits, en externalisant la fabrication aux petites entreprises, elles peuvent ainsi concentrer leurs efforts sur la recherche des marchés, le positionnement des produits, le design et le branding, etc. Ce modèle de fonctionnement permettra aussi du0026rsquo;encourager lu0026rsquo;exportation chez les PME, qui jusque-là reste un challenge au niveau de la qualité, de lu0026rsquo;accès aux marchés et des volumes de production, entre autresu003c/emu003eu0026raquo;, ajoute-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eLe plan directeur su0026rsquo;étend sur 46 actions clés qui comprennent six quick wins, notamment des mesures qui peuvent être mises sur pied par lu0026rsquo;État en peu de temps pour promouvoir le potentiel des PME, augmenter leur compétitivité et leur faciliter lu0026rsquo;accès au financement. Il y a surtout lu0026rsquo;amélioration du cadre régulateur et institutionnel ainsi que des différentes structures du0026rsquo;aide et du0026rsquo;accompagnement pour les PME. Des mesures qui comprennent la rationalisation et lu0026rsquo;amélioration des services de soutien aux PME, la création du0026rsquo;une nouvelle entité, le développement du0026rsquo;infrastructures et de services pour encourager le clustering chez les PME, pour ne citer que ceux-là.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCe rapport a été élaboré à la suite du0026rsquo;une série de consultations avec les acteurs clés du développement des PME, issus du public et du privé incluant la MCCI, ce qui est en soi, un bon exercice. Il présente la base du0026rsquo;une stratégie à long terme autour de laquelle peuvent su0026rsquo;enclencher et su0026rsquo;orienter plusieurs actions visant la promotion et le développement des PME en ayant le même fil conducteur. Il propose un plan de développement sur dix ans, ce qui est long. Beaucoup de choses se passent en dix ans, le contexte socio-économique change et évolue rapidement. Et un plan de développement doit prendre en considération ces éléments. À mon sens, il faudrait se concentrer sur lu0026rsquo;implémentation des objectifs à court et à moyen termes tout en gardant un œil sur le contexte social, économique et technologique évolutifu003c/emu003eu0026raquo;, rappelle-t-on du côté de la MCCI.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLe plan nous dresse un tableau assez complet de la complexité du développement des PME mais propose aussi clairement les paramètres à suivre pour son développement futur et durable. Bien sûr, comme tout rapport, surtout celui-ci qui est étalé sur dix ans, il est appelé à être adapté au fur et à mesure que lu0026rsquo;environnement économique évolue. Plus quu0026rsquo;autre chose, le plan doit être perçu comme un document qui balise les paramètres du développement futur des PME à Mauriceu003c/emu003eu0026raquo;, conclut Parama Valaydon, Chairman de la SMEDA.u003c/pu003e

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