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Économie verte : l’État donne un coup d’accélérateur

u003cpu003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;État va plus loin dans sa vision de développer une économie verte, notamment en adoptant une série de mesures pour augmenter la part des énergies renouvelablesdans notre mix énergétique.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa révolution verte annoncée depuis 2008 se fait toujours attendre. Notre ambition est de développer une économie verte, soit un modèle de développement basé sur une croissance à faible densité de carbone et une meilleure utilisation des énergies renouvelables dans les secteurs clés comme lu0026rsquo;agriculture, le tourisme et lu0026rsquo;industrie manufacturière.u003c/pu003eu003cpu003eÀ lu0026rsquo;horizon 2025, lu0026rsquo;objectif des autorités est du0026rsquo;augmenter la contribution des énergies renouvelables à 35 % dans la production du0026rsquo;électricité, contre 20,6 % actuellement. Cet objectif est-il réalisable ? Il est largement dans nos cordes, estime Carnegie Clean Energy. Cette firme spécialisée dans le développement de projets du0026rsquo;énergies renouvelables pour les services du0026rsquo;utilités publiques a soumis son rapport, fruit du0026rsquo;une collaboration entre les autorités mauriciennes et australiennes, en mai. Celui-ci est intitulé High Penetration Renewable Energy Roadmap. Selon le consultant australien, Maurice peut réaliser ses ambitions, à condition de mettre en place une action concertée entre les secteurs public et privé.u003c/pu003eu003cpu003eLe développement du0026rsquo;une économie verte répond autant à des impératifs écologiques quu0026rsquo;économiques. Il su0026rsquo;agit de réduire notre dépendance des énergies fossiles. En 2016, notre facture pétrolière su0026rsquo;élevait à Rs 22,58 milliards contre Rs 25,36 milliards lu0026rsquo;année précédente. Durant cette période, le pays a profité du0026rsquo;un prix du baril faible. Mais nous ne sommes pas à lu0026rsquo;abri de la volatilité des cours pétroliers et des taux de change. Des facteurs externes qui sont hors de notre contrôle et qui risquent de faire flamber la note. Du0026rsquo;où lu0026rsquo;importance du0026rsquo;une stratégie à long terme pour promouvoir lu0026rsquo;utilisation des énergies renouvelables.u003c/pu003eu003cpu003eSuivant les mesures annoncées dans le Budget 2016-17, la création de Green Co. Ltd, filiale du Central Electricity Board (CEB), a été amorcée en octobre dernier. Présentant la loi de finances 2017-18, Pravind Jugnauth a annoncé la mise sur pied du0026rsquo;une ferme solaire pouvant générer 2 MW du0026rsquo;énergie. Au total, lu0026rsquo;État investira dans une capacité additionnelle de 13 MW à fin 2018. Une initiative saluée par Krishna Heeramun, CEO de Biosol, entreprise spécialisée dans lu0026rsquo;offre de solutions du0026rsquo;énergies renouvelables.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eCu0026rsquo;est une bonne initiative puisquu0026rsquo;il fournira au CEB une expérience de première main dans les fermes solaires et la gestion du coût actuel de lu0026rsquo;énergie solaire. Cu0026rsquo;est aussi une opportunité pour le CEB de développer des compétences locales dans les technologies photovoltaïques puisque toutes les autres grandes fermes solaires ont été construites par des firmes étrangères qui se sont contentées du0026rsquo;externaliser des tâches marginales aux entrepreneurs locauxu003c/emu003eu0026raquo;, fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cpu003eDans le Budget 2016-17, le gouvernement annonçait également quu0026rsquo;une étude de faisabilité serait menée sur le potentiel de génération du0026rsquo;électricité en pourvoyant 10 000 foyers de panneaux solaires sur les cinq prochaines années. Dans le présent exercice budgétaire, le Grand argentier revient avec cette mesure qui est baptisée Solar Home Project. Il précise que ce sont les foyers à faible revenu qui sont visés par ce projet et quu0026rsquo;ils bénéficieront du0026rsquo;un u0026laquo;tarif socialu0026raquo; pour le paiement de la facture du0026rsquo;électricité. Au total, Rs 700 millions seront investies dans le projet Solar Home Project. Les contrats seront alloués après un exercice du0026rsquo;appel du0026rsquo;offres.u003c/pu003eu003cpu003eAutre mesure annoncée : lu0026rsquo;installation de panneaux de 1 kilowatt sur les toits de 3 000 logements sociaux construits par la National Housing Development Corporation. Le CEB veillera également à étendre le Small Scale Distributed Generation Scheme (SSDGS) à 1 000 maisons additionnelles.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est une approche inclusive dans lu0026rsquo;adoption du0026rsquo;énergies plus propres, commente Krishna Heeramun, dans la mesure où lu0026rsquo;État ne privilégie pas les grosses fermes solaires avec des capacités de production électrique dépassant 75 MW. Et de préciser quu0026rsquo;à ce jour, moins de 500 foyers mauriciens profitent de ces installations : u0026laquo;Au lieu du0026rsquo;installer de larges fermes solaires, la décentralisation de la production et la consommation du0026rsquo;électricité par le biais du0026rsquo;énergie solaire éviteront à Maurice de devoir utiliser de larges portions de terres arablesu0026raquo;.u003c/pu003eu003cp style=text-align: center;\u003eu003cspan style=color:#000080;\u003eu003cstrongu003eMix énergétique : les propositions de Carnegie Clean Energyu003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#000080;\u003eCarnegie Clean Energy a collaboré pendant un an avec le Mauritius Research Council avant de soumettre son rapport intitulé High Penetration Renewable Energy Roadmap. Son Technology Manager-East Coast, Sid Masilamani, dresse quatre scénarios pour une meilleure utilisation des énergies renouvelables. Il comprend la génération du0026rsquo;énergie à partir du soleil, des vagues, du vent terrestre et du vent marin. Dans son rapport, il estime que compte tenu des conditions climatiques prévalant à Maurice, il est possible de générer 30 MW du0026rsquo;électricité grâce aux panneaux photovoltaïques, 200 MW à partir des fermes éoliennes terrestres, 220 MW avec des installations éoliennes en mer et encore 220 MW en captant lu0026rsquo;énergie des vagues. Avec ce mix énergétique, Maurice disposera du0026rsquo;un seuil du0026rsquo;environ 60 % de génération électrique à partir de ressources renouvelables à lu0026rsquo;horizon 2025.u0026nbsp; Carnegie Clean Energy a approché le MRC en 2015, indique Tim Sawyer, Project Development Officer, pour déployer sur le sol mauricien sa technologie pour un projet de génération énergétique à partir des vagues. Cela suivant un accord de financement entre le département des Affaires étrangères australien et Carnegie Clean Energy avec le gouvernement mauricien. Le rapport identifie un site entre Blue Bay et Souillac pour le projet du0026rsquo;énergie commerciale, CETO Wave Energy. De même, Carnegie Clean Energy recommande lu0026rsquo;installation du0026rsquo;une unité de dessalement à Rodrigues.u003c/spanu003eu003c/pu003e

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