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Ciel se donne cinq ans pour devenir une puissance régionale

u003cpu003eu003cstrongu003eCiel Ltd, cotée en bourse depuis mardi, poursuit son processus de restructuration. Cette étape permettra à la compagnie de lever des fonds pour financer son développement.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eUne nouvelle entité est née de la fusion entre Ciel Investment et Deep River Investment. Celle-ci, Ciel Ltd, a fait son entrée sur le marché officiel de la SEM, mardi. u0026laquo; u003cemu003eLe groupe Ciel était virtuel parce que nous nu0026rsquo;avions pas de société mère. Nous avions deux compagnies du0026rsquo;investissement, Deep River Investment et Ciel Investment, et deux autres, Ciel Textile et Deep River Beau Champ (DRBC) qui est, par la suite, devenu Alteo. Lu0026rsquo;objectif de la restructuration est de reconfigurer le groupe sous une seule u0026lsquo;u0026lsquo;holding companyu0026rsquo;u0026rsquo;, Ciel Ltdu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, explique Jérôme de Chasteauneuf, directeur exécutif de Ciel Ltd.u003c/pu003eu003cpu003eLe groupe Ciel, présent à Maurice, Madagascar, aux Seychelles, Maldives, en Tanzanie, au Botswana, Kenya, Bangladesh et en Inde, nu0026rsquo;emploie pas moins de 22 000 collaborateurs, dontu0026nbsp; 8000 basés à Maurice.u0026nbsp; Il compte cinq pôles du0026rsquo;activitéu0026nbsp;: le textile, lu0026rsquo;agro- industrie, les services financiers, lu0026rsquo;hôtellerie et la santé. Les cinq clusters qui évoluent sous le groupe Ciel sont : Ciel Textile (dont Ciel Ltd détient 56 %), Ciel Agro u0026amp; Property (dans lequel Alteo est le main player et dont Ciel Ltd possède 21 %, Ciel Financial Services, Ciel Hotels and Resorts et Ciel Healthcare.u003c/pu003eu003cpu003eCiel Textile écoule 60 % de sa production en Europe, 25 % en Inde et en Afrique du Sud, et 15 % aux états-Unis. Cette filiale travaille en collaboration avec des enseignes de marque, comme Leviu0026rsquo;s, J. Crew, Marks u0026amp; Spencer, Eddie Bauer, Thomas Pink, Esprit, Hugo Boss et Benetton. Sa croissance pour les années à venir se jouera surtout en Asie. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous prévoyons de créer quatre usines dans les cinq prochaines années, dont trois en Inde et au Bangladesh, et une dans un pays qui reste à déterminer, entre lu0026rsquo;Indonésie, le Vietnam et le Cambodge.u0026nbsp;Cela nous permettra de toucher les marchés du sud-est asiatique et américainu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, indique Harold Mayer, Chief Executive Officer de Ciel Textile qui compte investir Rs 600 millions dans ces quatre usines, sur les cinq prochaines années.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLu0026rsquo;Inde, un marché du0026rsquo;aveniru003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eActuellement, 20 % à 25 % de la production des usines de lu0026rsquo;entrepriseen Inde est écoulée sur le marché indien, considéré comme un marché du0026rsquo;avenir. Lu0026rsquo;objectif du0026rsquo;ouvrir une usine dans le sous-continent chinois, cu0026rsquo;est de se rapprocher des marchés comme la Chine, la Corée, les états-Unis et le Japon, précise Harold Mayer. Car, pour lu0026rsquo;heure, Maurice et Madagascar ne sont pas bien positionnées géographiquement pour desservir ces marchés.u003c/pu003eu003cpu003eLe but du0026rsquo;étendre ses services à du0026rsquo;autres marchés su0026rsquo;insèrent dans une vraie globalisation de Ciel Textile. Actuellement, le cluster affiche une production annuelle de 30 millions de pièces. Du0026rsquo;ici à cinq ans, ce chiffre pourrait pas-ser à 35, voire 40 millions de pièces.u003c/pu003eu003cpu003eàMaurice, toutefois, la croissance sera de moindre envergure dans le secteur textile, souligne Harold Mayer. Selon lui, Ciel Textile compte surtout investir dans lu0026rsquo;automatisation pour une meilleure productivité. Nu0026rsquo;empêche, Maurice restera le laboratoire pour tout développement international, assure-t-il. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLu0026rsquo;idée, cu0026rsquo;est du0026rsquo;exporter le savoir-faire mauricien. Nous avons toujours considéré Maurice dans une logique régionale, cu0026rsquo;est-à-dire que le pays nu0026rsquo;est pas en isolation. Maurice et Madagascar font partie du0026rsquo;une sous-région. Dans notre modèle industriel, la production de matières premières u0026ndash; fil, laine et tissu u0026ndash; se fait à Maurice, afin de fournir Madagascar. La matière première est 100 % mauricienne et la confection régionale se partage entre Maurice et Madagascar. Pour lu0026rsquo;instant, notre priorité sera de consolider nos opérations et de monter en gammeu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, précise Harold Mayer.u003c/pu003eu003cpu003eOutre le textile, lu0026rsquo;agro-industrie est un pôle prometteur pour le groupe Ciel. Au sein de Ciel Agro u0026amp; Property, lu0026rsquo;on compte Alteo. Ce groupe, coté sur le marché officiel depuis juillet 2012, est né du0026rsquo;une fusion entre DRBC et Fuel. Il cultive de la canne sur 22 000 hectares à Maurice et en Tanzanie. Il produit 160 000 tonnes de sucre à Maurice et 90 000 tonnes en Tanzanie. Alteo est en pourparlers avec des partenaires au Swaziland pour un développement en Afrique. Du0026rsquo;autres projets sont aussi à lu0026rsquo;étude.u003c/pu003eu003cpu003eCiel Ltd possède aussi 71 % de Ferney Ltd qui représente une banque terrienne de 3 300 hec-tares, située non loin de lu0026rsquo;aéroport. Ces terres recèlent un u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003epotentiel immobilier considérableu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo; pour le groupe. Elles seront graduellement développées dans le temps, annonce Jean-Pierre Dalais, directeur exécutif de Ciel. Le groupe a déjà élaboré un schéma directeur de cinq ans pour Ferney. Actuellement, une partie des terres de Ferney sont louées à Alteo, mais Ferney dispose déjà du0026rsquo;un projet de développement foncier. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous mettons en place une cellule de management pour concrétiser le u0026lsquo;u0026lsquo;master planu0026rsquo;u0026rsquo;.u0026nbsp;Ferney recèle un potentiel résidentiel, commercial et peut-être aussi touristique, mais à plus long terme.u0026nbsp;Le projet vise plutôt à se cantonner, durant les cinq prochaines années, dans la création de morcellements et de développements agricolesu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, explique-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eAu niveau de Ciel Financial Services, le rachat de BNI, qui attend le feu vert final des autorités malgaches, devrait créer de nouvelles opportunités pour le groupe. BNI est une des principales banques de Madagascar, détenant plus de 20 % du marché bancaire dans la Grande île. Ciel Financial Services regroupe les activités bancaires et fiduciaires, mais aussi dans la gestion de fonds et le capital investissement.u003c/pu003eu003cpu003eSur le plan bancaire, Bank One opère déjà 16 branches à Maurice. Et avec la BNI, si la transaction se concrétise, Ciel comptera 29 branches à Madagascar. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNotre priorité est de consolider cette base et voir comment créer une synergie entre les différentes activités. Cu0026rsquo;est un chantier important pour le groupe Cielu003c/emu003e u0026raquo;, soutient Jean-Pierre Dalais. Du0026rsquo;autant plus que Bank One a un vaste réseau de clients, sur le plan de lu0026rsquo;International Banking et au niveau local, précise-t-ilu0026nbsp;: u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous renforçons lu0026rsquo;équipe pour que notre cluster financier ait un rayonnement plus régional. La première étape sera Madagascar. Dans un second temps, nous restons ouverts aux possibilités de développement en Afrique. Bank One jouera un rôle régional, mais à partir de Maurice. Par contre, Iu0026amp;M Bank et Ciel Financial Services ont la volonté de faire des investissements dans la région.u003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;u003c/pu003e

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