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Courses hippiques – Une contribution de 1,7 % au Pib en 2018

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Fort de ses 207 années d’activités comme régisseur des courses hippiques à Maurice, le Mauritius Turf Club (MTC) a souhaité évaluer l’impact économique de cette filière, et mesurer sa contribution à l’économie nationale. C’est ainsi qu’en mars dernier, le MTC a approché EY pour un Economic Impact Assessment (EIA). Cette étude, finalisée en juin et aujourd’hui disponible, étaye l’apport transversal de l’industrie des courses hippiques, en termes de génération de revenus fiscaux, de création d’emplois, de contribution à l’expérience touristique de Maurice, et d’engagement social et communautaire. Selon cette étude, il est possible d’ajouter des activités au secteur des courses hippiques afin augmenter la contribution positive de l’industrie à l’économie mauricienne tout en capitalisant sur la clientèle locale et touristique.

Les courses de chevaux et activités connexes figurent parmi les «top 15 best things to do in Mauritius» à juin 2019, relève le rapport d’EY. Dans cette étude intitulée Economic impact assessment of the horse racing industry in Mauritius, les courses de chevaux et activités connexes sont cités comme l’un des évènements sportifs attirant la plus grande assistance dans l’île. Rien que durant l’année 2018, le Champ de Mars, le plus vieil hippodrome de l’hémisphère sud et unique site où le MTC organise les courses hippiques, a attiré 226 847 amateurs de courses. Cette activité de loisirs concentrerait, en termes de fréquentation, le plus grand nombre de visiteurs, et ce, pendant la trentaine de journées de courses hippiques accordée à l’organisateur attitré de courses hippiques à Maurice depuis 2014.

Divertissement pour les familles, folklore pour les touristes, et terrain de jeu pour les parieurs, cette filière d’activités a un effet multiplicateur sur l’économie mauricienne. L’importance de la piste de course s’étend au-delà de ceux simplement intéressés par les courses de chevaux. Celles-ci sont à Maurice un atout communautaire précieux avec une riche importance culturelle et historique. Elles rassemblent les familles et constituent une source de divertissement», soutient le rapport.

RS 679 MILLIONS DE RECETTES FISCALES

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En 2018, l’industrie des courses hippiques a contribué à générer Rs 6,2 milliards, représentant une contribution de 1,7 % au Pib du pays. Le marché des paris représentait dans le même temps environ 70 % des revenus du MTC, dont les bookmakers ont été à 63 % suivis des opérateurs de Tote à 34 %. En 2018, la taxe sur les paris hippiques constituait environ 29 % de l’enveloppe totale des revenus collectés par le gouvernement sur le Gambling revenue, qui comprend les différentes loteries ainsi que les paris sur le foot.

Des Rs 6,2 milliards de chiffre d’affaires de l’industrie des courses hippiques en 2018, un montant de Rs 679 millions a été reversé au gouvernement sous forme de taxes. Toujours en 2018 l’industrie comptait 2 170 emplois, équivalant à une enveloppe totale de rétributions de Rs 2 milliards. Cette performance de l’industrie des courses hippiques a été réalisée malgré la baisse, depuis 2014, du nombre de journées de courses autorisées par la Gambling Regulatory Authority (GRA). En effet, le nombre de journées hippiques est passé de 43 à 37 en 2018.

La saison hippique s’échelonne annuellement sur huit mois, débutant durant la dernière semaine de mars, et se terminant au début de décembre. Se tenant généralement les samedis, les évènements spécifiques comme The Maiden Cup et The Duke of York se déroulent les dimanches. Chaque journée de courses comprend environ huit courses, avec environ 11 chevaux par course.

Malgré la baisse dans le nombre de journées hippiques, le MTC croit au potentiel de mieux tirer parti de cet atout pour attirer plus de touristes et accroître l’impact économique de l’industrie. Parmi les possibles leviers de croissance du secteur, le MTC mentionne le commingling.

«L’un des moyens d’augmenter l’argent des mises est le ‘commingling’. Maurice ne fait pas encore partie du commingling international, où les paris de différents pays sont mis en commun pour générer des dividendes plus élevés. Le Hong Kong Jockey Club a réalisé environ 13 % de la totalité de son chiffre d’affaires pour la saison 2018 à travers le ‘commingling’», souligne le rapport d’EY.

De l’avis du MTC, appuyé par le rapport d’EY, le commingling est une opportunité qui vaut la peine d’être exploré à Maurice, et qui peut potentiellement générer une enveloppe additionnelle d’environ Rs 1 milliard de recettes annuelles. Le commingling est d’ailleurs mentionné comme une solution pour relancer l’industrie des courses hippiques à Maurice, comme l’indiquait la GRA, en septembre 2018, dans le rapport ‘Reviving the Horse Racing Industry in Mauritius’.