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Favoriser l’entrepreneuriat pour baisser la note d’importation

u003cpu003eLe pays est grandement dépendant de lu0026rsquo;importation. Pourtant, nos entrepreneurs ont les compétences pour offrir au marché local des produits de qualité.u003c/pu003eu003cpu003eSelon Statistics Mauritius, au deuxième trimestre, les importations du pays su0026rsquo;élevaient à Rs 40,18 milliards, soit une hausse de 7,3 % comparé au premier trimestre. Du0026rsquo;icià la fin de lu0026rsquo;année, nos importations devraient avoisiner les Rs 171 milliards contre des exportations de Rs 95 milliards, soit un déficit commercial de Rs 76 milliards.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;État se trouve dans une situation compliquée : le volume du0026rsquo;importations grimpe du0026rsquo;année en année et lui fait perdre des devises. Pour résoudre notre dépendance des produits importés, lu0026rsquo;une des solutions serait de booster la production locale et, du coup, assainir notre balance des paiements.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLe secteur des PME est lu0026rsquo;opportunité qui permettra à Maurice de réduire sa dépendance de lu0026rsquo;importation. Cu0026rsquo;est ce que nous appelons de la substitution. En du0026rsquo;autres mots, les PME peuvent répondre aux besoins du consommateur localu003c/emu003eu0026raquo;, avance Vino Sookloll, publicitaire et président de lu0026rsquo;Association of Communication Agencies of Mauritius.u003c/pu003eu003cpu003eDans le domaine de lu0026rsquo;agroalimentaire, où notre note du0026rsquo;importation est élevée (plus de Rs 32 milliards en 2015), les PME ont une belle carte à jouer. Par exemple, il faudrait donner les moyens aux entrepreneurs du0026rsquo;accroître la production de poulet, de la nourriture en conserve et du lait en poudre.u003c/pu003eu003cpu003eJean-Max Appanah, comptable spécialisé dans les PME, pousse le débat plus loin. u0026laquo;Il est vrai que les PME peuvent contribuer à réduire les importations. Mais il su0026rsquo;agit avant tout du0026rsquo;une volonté politique. La question quu0026rsquo;on devrait se poser : est-ce que lu0026rsquo;État veut diminuer les importations ?u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eOù est la volonté politique ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDe son côté, le ministre des Affaires, de lu0026rsquo;Entreprise et des Coopératives reconnaît que les produits importés, malgré le coût du fret, coûteraient moins cher que si lu0026rsquo;on produisait à Maurice. Avant du0026rsquo;exposer un autre problème : u0026laquo;u003cemu003eLa production locale engendrait plus du0026rsquo;emplois. Mais le marché mauricien est restreint.u0026raquo; u003c/emu003eEt le ministre de faire ressortir que nous ne pouvons pas produire en masse en raison de la petitesse du marché.u003c/pu003eu003cpu003ePour Beas Cheekhooree, vice-président de la Mauritius Export Association (MEXA), lu0026rsquo;équation idéale serait que les PME produisent à la fois pour les marchés local et régional. u0026laquo;u003cemu003eIl est vrai que si les PME fournissent le marché local, elles pourront fournir la région. À Maurice, nous produisons des fertilisants, des engrais, de la nourriture pour le bétail. Et ce sont des produits agroalimentaires que les pays africains recherchentu003c/emu003eu0026raquo;, précise-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eSi lu0026rsquo;on veut encourager les entrepreneurs locaux à su0026rsquo;engager dans la production de produits agroalimentaires, il faudrait parallèlement quu0026rsquo;on incite les Mauriciens à consommer les produits du terroir. u0026laquo;u003cemu003eIl faudrait avant tout inciter les Mauriciens à être des patriotes en consommant des produits mauriciensu003c/emu003eu0026raquo;, soutient-il. Il su0026rsquo;agit aussi de changer la perception du consommateur sur la qualité des produits locaux. Cela peut se faire par le biais de campagnes promotionnelles, avec des investissements conséquents à la clé. Au sein de lu0026rsquo;Association of Mauritian Manufacturers, lu0026rsquo;on est résolument engagé dans cette voie. Il y a quatre ans, lu0026rsquo;on a lancé le label Made in Moris. À mars dernier, le label regroupait 55 entreprises, soit 165 marques pour un total de 2 500 produits.u003c/pu003e

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