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Guerre en Ukraine: un nouvel ordre mondial en gestation

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EN JEU GUERRE EN UKRAINE

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une vague d’effroi et de panique sur la planète. Entre menaces nucléaires, sanctions économiques et pertes de vies humaines, cette nouvelle guerre pourrait avoir des conséquences désastreuses. Pour le moment, les principaux protagonistes essaient de rétablir le dialogue. Mais qu’en sera-t-il à l’avenir ? On pourrait voir l’émergence d’une nouvelle alliance économique comprenant la Russie, la chine, l’inde et les Emirats arabes unis.

Depuis jeudi dernier, l’Ukraine est à feu et à sang. La Russie a démarré l’invasion de son voisin. Le président Vladimir Poutine est on ne peut plus clair dans ses propos : il veut démilitariser l’Ukraine et déloger le gouvernement de Volodymyr Zelensky qu’il accuse de persécuter des États séparatistes du Donbass et le remplacer par une nouvelle administration pro-russe.

Les conséquences humaines et économiques de cette guerre qui survient alors que le monde se remet à peine de la pandémie sont terribles. Énumérons certaines d’entre elles : jusqu’ici, plus de 368 000 Ukrainiens ont déjà quitté leur pays. Une quinzaine de pays européens ont fermé leur espace aérien à la Russie. Les comptes des oligarques russes sont gelés dans l’Union européenne. Plusieurs banques russes sont coupées du système de messagerie interbancaire mondiale SWIFT. Le cours du baril de pétrole flirte avec les $ 100 dollars. Le projet du gazoduc Nord Stream 2 est stoppé par l’Allemagne ; il aurait rapporté des recettes annuelles de 15 milliards de dollars à la Russie après son entrée en opération. Et la Russie brandit désormais la menace nucléaire. Alors que la Chine, l’Inde et les Émirats arabes unis se sont abstenus de voter une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour que les Russes mettent un terme à leur opération militaire. Est-ce le signe de nouvelles alliances à venir ?

Ce sont là les premières conséquences de ce que certains observateurs qualifient comme la plus grande invasion militaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Après le début des opérations sur le terrain dans le courant de la semaine dernière et l’enchaînement des réactions internationales par le biais de sanctions économiques et autres mesures de soutien militaire, tout semble indiquer que la voie diplomatique a échoué au cours de ces dernières semaines remplies de tension.

Commentant le conflit armé en Ukraine, le Dr Avinaash Munohur, spécialiste des questions géopolitiques, confirme que la voie diplomatique a échoué à l’heure actuelle. Pour le politologue, il est clair que «la Russie préparait une invasion du territoire ukrainien depuis plusieurs mois maintenant, amassant des troupes et de l’équipement militaire tout au long de sa frontière avec l’Ukraine». Après avoir reconnu les demandes des séparatistes issues de Donetsk et Luhansk, le politologue assure qu’il est «absolument clair que Vladimir Poutine avait parfaitement préparé son coup» grâce à une attaque après les Jeux olympiques d’hiver en Chine, où Xi Jinping et lui ont affiché leur très bonne entente.

EN JEU GUERRE UKRAINEL’échec de la diplomatie

Confirmant l’échec retentissant de la diplomatie, le professeur Jocelyn Chan Low indique que l’Ukraine, l’Amérique et l’Europe n’avaient pas d’autre choix que de se soumettre aux demandes de Poutine par rapport à la ENJEU démilitarisation de l’Ukraine ainsi que sa non-admission à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Pour cause: il explique qu’ils n’avaient pas de «moyen de dissuasion forte pour empêcher les Russes de faire leur coup, car les Occidentaux avaient déjà annoncé qu’ils ne s’engageraient pas militairement aux côtés de l’Ukraine». Sans aucune opposition réelle, disposant d’une longueur d’avance sur les États Unis en armement nucléaire et armé de missiles hypersoniques, la Russie pouvait ainsi prendre un risque calculé en déclenchant les hostilités.

Qualifiant d’emblée cette guerre de catastrophe humanitaire, Cader Sayed-Hossen, ancien ministre du Commerce et spécialiste en géopolitique, fait ressortir que Vladimir Poutine, qui a une vision particulière de la Russie, s’est mis en tête de satisfaire l’identité de l’ancien empire de l’Union soviétique. Alors que l’Occident a encouragé le penchant de l’Ukraine pour l’OTAN pendant des années, Cader Sayed- Hossen explique de manière dépassionnée qu’il est tout à fait «compréhensible de ne pas tolérer un membre de l’OTAN sur sa frontière». Cependant, il se demande «qui sera le prochain pays à subir les frais» tout en soulignant que la Chine n’a toujours pas digéré l’épisode taïwanais.

Après l’adhésion de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Lettonie et d’autres pays voisins en 2004, le Dr Avinaash Munohur précise également que «l’inquiétude de la Russie de voir l’OTAN arriver à sa frontière est réelle et légitime». Si un retour à la table des négociations passerait forcément par des concessions à ce sujet (les délégations russe et ukrainienne ont accepté de se rencontrer sans aucune précondition), le politologue confie sa crainte par rapport à une ligne rouge qui a déjà été franchie. S’appuyant sur les parallèles historiques des deux guerres mondiales, il indique que «le terrain est extrêmement glissant» avec des escalades qui pourraient mener à la mondialisation de ce conflit. Étant donné que l’armée russe ne sortira pas du territoire ukrainien aussi facilement que cela, il faut s’attendre à ce que ce processus prenne du temps, compliquant ainsi les négociations.

 

Dr Avinaash MunohurDr Avinaash Munohur

Le terrain est extrêmement glissant avec des escalades qui pourraient mener à la mondialisation de ce conflit

 

 

 

 

 

Nouvelle configuration

Citant Leon Trotsky qui disait que «la guerre, c’est la locomotive de l’histoire», Jocelyn Chan Low assure que la guerre actuelle est révélatrice du nouvel ordre mondial qui se dessine. Si l’illusion du triomphe de l’Occident et d’un monde unipolaire dominé par les Américains semble se terminer, l’on assiste de plus en plus à «la provincialisation de l’Europe qui sombre dans l’insignifiance, le déclin manifeste des États-Unis, le retour à l’avant-plan de la Russie avec Poutine comme maître du jeu et surtout la Chine qui reprend sa place comme la première puissance mondiale».

Rappelant que la Russie possède l’un des plus grands territoires du globe avec des ressources immenses, une armée extraordinairement bien équipée et d’excellentes capacités nucléaires, le Dr Avinaash Munohur confirme que «nous sommes clairement pris dans un processus de mouvement des plaques tectoniques de la géopolitique mondiale, avec notamment la montée en puissance de la Chine».

Le rôle stratégique de Diego Garcia

Diego GArcia

AVEC des accès directs sur l’Afrique de l’Est, le MoyenOrient, la Mer d’Arabie, le Pakistan, l’Inde ou encore le Golfe du Bengale, la base militaire de Diego Garcia est hautement stratégique pour l’armée américaine, car «son positionnement géographique signifie qu’elle peut surveiller et contrôler tout le bassin de l’océan Indien». Équipée en bombardiers et autres sous-marins, elle est également la plus grande base militaire américaine qui se situe hors des frontières des États-Unis. Avec les développements récents dans l’Indo-Pacifique et la mise en place du pacte de l’AUKUS (une alliance entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie), le Dr Avinaash Munohur révèle qu’il serait «extraordinairement innocent de penser que les Américains quitteront un point aussi stratégique que Diego Garcia». Estimant que les Américains utiliseront pleinement cet avantage en cas de guerre, l’expert en géopolitique souligne que «notre contentieux se situe plutôt avec les Britanniques quant à la reconnaissance de notre souveraineté sur l’archipel des Chagos». Dans la pratique, cela voudrait dire que c’est l’État mauricien qui devrait percevoir la rente pour la location de Diego Garcia.

 Professeur Jocelyn Chan HowProfesseur Jocelyn Chan How

«L’on assiste de plus en plus à la provincialisation de l’Europe»

D’après sa lecture des événements, il ne fait aucun doute que «la séquence, qui avait signifié le triomphe de l’hégémonie américaine sur le monde à la suite de la chute de l’URSS, est bel et bien terminée».

Étant donné que l’essor économique mondial de la Chine a mis à mal l’hégémonie occidentale et accéléré le déclin de l’Europe et des États-Unis, Jocelyn Chan Low soutient que l’efficacité des sanctions économiques est douteuse. Pour preuve, le président américain Joe Biden et l’Union européenne ont longtemps tergiversé avant de prendre la décision de déconnecter plusieurs banques russes du réseau de messagerie financière SWIFT tandis que l’Allemagne, le géant économique de l’Europe, est dépendante du gaz russe à hauteur de 40 % pour ses besoins énergétiques.

Le gazoduc Nord Stream 2L’impact des sanctions économiques

Après avoir rappelé que l’Allemagne a su jouir de bonnes relations diplomatiques avec la Russie durant ces dernières années, l’économiste Kevin Teeroovengadum souligne que les Allemands ont commencé à réduire leur programme nucléaire pour se rabattre sur le gaz russe. Même si le ministre de l’Énergie du Qatar a annoncé qu’il ne pourra pas fournir autant de gaz que les Russes, l’Allemagne a préféré mettre le projet Nord Stream 2 en touche. Selon l’économiste, ce choix peut être expliqué de par le fait que l’hiver touchera bientôt à sa fin, rendant l’Europe un peu moins vulnérable dans l’éventualité où le conflit durera pendant les huit prochains mois.

kevin Teeroovengadumkevin Teeroovengadum

 «La Russie semble immunisée contre les sanctions sur le court terme, voire sur le long terme»

Commentant l’impact des autres sanctions économiques sur la Russie, Kevin Teeroovengadum indique que «la Russie semble immunisée contre les sanctions sur le court terme, voire sur le long terme». En effet, durant la dernière décennie, les Russes ont réduit leurs dettes (publique et privée) tandis que la Banque centrale de la Russie a pu accumuler d’excellentes réserves évaluées à hauteur de $ 630 milliards de dollars, à savoir l’équivalent de presque 40 % du produit intérieur brut (PIB) russe. Après avoir renforcé ses relations avec la Chine, deuxième puissance économique mondiale, les Russes pourront fournir du gaz et du pétrole aux Chinois (économie de $ 17 000 milliards de dollars) et ainsi obtenir des revenus additionnels dans un contexte où les prix mondiaux ne cessent de prendre l’ascenseur.

 

Pierre DinanPierre Dinan

«La Russie ne pourra pas exporter certains de ses produits, dont le fioul»

Invité à commenter la situation, l’économiste Pierre Dinan explique que l’Europe est en première ligne pour subir les conséquences économiques de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. «Au niveau mondial, les problèmes devraient se ressentir en Europe. Selon moi, la Russie ne pourra pas exporter bouger vers d’autres pays et «un nouveau système financier pourrait être créé avec la Chine, l’Inde et la Russie afin de diminuer les transactions internationales en dollars»

 

 

Cader Sayed-HossenCader Sayed-Hossen

«Il est tout à fait compréhensible de ne pas tolérer un membre de l’otan sur sa frontière»

 

La situation des mauriciens en russie

DANS une déclaration à Business Magazine, l’ambassadeur de Maurice en Russie, le Dr Chandan Jankee, assure que le gouvernement mauricien et lui-même restent en contact permanent avec les Mauriciens. «Je les contacte et je les rassure. Nous leur demandons de rester en sécurité. Les étudiants vont bien. Un des Mauriciens n’avait pas de nourriture. J’ai pris des dispositions pour qu’il ne manque de rien en utilisant mon réseau de connaissances. Je comprends que nous sommes en situation de guerre. J’espère que la guerre cessera, car il y a des dégâts humains et matériels», souligne-t-il. Étant donné que plusieurs entreprises russes devront se relocaliser, Chandan Jankee considère que « nous devons dégager une stratégie diplomatique afin de prendre un avantage, car la Russie porte un certain intérêt d’investissement pour Maurice, notamment dans le secteur du medical hub et celui de l’immobilier».

Chandan JankeeChandan Jankee

<<Un nouveau système financier pourrait être crée avec la chine de L’Inde et la Russie>>

Les conséquences pour Maurice

Après avoir franchi la barre des $ 100 dollars, le cours du baril de pétrole est redescendu à hauteur des $ 95 dollars. Alors que certains analystes parlent déjà d’un baril à $ 120 dollars, les observateurs s’interrogent sur les retombées économiques pour Maurice qui subit déjà l’inflation de plein fouet en ce début d’année.

Jugeant la nouvelle augmentation de 10 % dans le prix à la pompe comme un événement attendu (le cours international du baril a continué d’augmenter depuis l’avant-dernière hausse survenue le 29 décembre 2021), Kevin Teeroovengadum est d’avis que la State Trading Corporation devra une nouvelle fois augmenter le prix si le baril atteint les $ 120 dollars.

Étant donné que l’institution n’a plus de réserves (la STC verse son surplus de bénéfices dans le Consolidated Fund), Cader Sayed-Hossen s’attend, pour sa part, à ce que «la STC entre en déficit» si elle ne procède pas à d’autres révisions du prix du carburant.

Selon Kevin Teeroovengadum, le seul moyen pour réduire la pression sur les consommateurs consiste à enlever les différentes taxes, dont celle liée à la Covid-19. Quant à l’inflation, il rappelle que «Maurice est en stagflation depuis l’année dernière et cela ne fera qu’empirer au fur et à mesure que le prix du pétrole augmentera».

SWIFT : vers une guerre financière mondiale

SWIFT

Invité à livrer son analyse sur la capacité d’absorption des marchés financiers internationaux face à la vague de sanctions à l’encontre de la Russie, Kevin Teeroovengadum estime que la déconnexion de certaines banques russes du réseau SWIFT entraînera une guerre financière mondiale. Alors que les prévisions pour le PIB mondial étaient déjà à la baisse avant le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, l’économie américaine était également sous pression de par des taux d’inflation élevés. «Si le ‘US government bond 10 to 2 year yield spread’ a connu une tendance baissière depuis mars 2021 pour atteindre son niveau le plus bas à 0,38% la semaine dernière, cela signifie qu’une récession est de plus en plus possible au fur et à mesure que cet indicateur se rapproche de 0 %. De ce fait, l’arrivée du conflit Russie-Ukraine ne vient qu’ajouter une nouvelle couche de complexité à l’économie mondiale

De son côté, Pierre Dinan prévient que notre secteur touristique pourrait également subir les foudres de cette guerre entre l’Ukraine et la Russie. Avec la hausse dans le prix du carburant, les avions devront être alimentés au prix fort et cela pourrait impacter le prix des billets d’avion. Qui plus est, il ajoute que «l’on doit s’attendre à ce que certaines personnes ne soient pas enthousiastes à prendre l’avion pendant une situation de guerre», même s’il reconnaît qu’il est un peu trop tôt pour s’aventurer là-dessus.

Quel positionnement pour Maurice ?

Plusieurs pays commencent à choisir leur camp, à l’instar de l’Australie, du Japon, du Canada et d’autres encore. Invité à réagir sur un éventuel positionnement de Maurice au côté de ses alliés traditionnels ou s’il s’agit plutôt de se faire oublier dans ce conflit entre géants, le Dr Avinaash Munohur estime que cette interrogation n’est pas d’actualité pour notre petit État insulaire. Conscient que nous sommes un pays avec des relations diplomatiques et économiques importantes avec la Russie, le politologue insiste sur le fait que «notre posture doit être celle d’un refus de la guerre et un impératif du respect des Chartes des Nations unies pour la protection des civils».

Par ailleurs, rappelant la voie de Perfect neutrality jadis tracée par sir Seewoosagur Ramgoolam, Jocelyn Chan Low précise que ce n’est plus d’actualité étant donné ce qui se passe à Agalega où l’Inde serait en train de faire des installations militaires. Considérant cela comme extrêmement dangereux, l’historien indique que «les premières cibles de la guerre technologique sont évidemment les installations de surveillance maritime et autres ‘Submarine tracking stations’». Dans un tel contexte conflictuel, incertain et dangereux, il s’interroge si l’on peut se payer le luxe de l’installation de telles facilités aux mains d’une puissance étrangère sur l’un de nos territoires.

Ces sanctions économiques à l’encontre de la Russie

Guerre Ukraine LES sanctions économiques pleuvent contre la Russie. En plus de la suspension du gazoduc Nord Stream 2 et le gel des avoirs d’oligarques russes, plusieurs pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et le Japon ont déjà déployé des mesures visant à sanctionner les Russes

L’Union européenne a pour objectif de limiter radicalement l’accès de la Russie aux marchés de capitaux européens. Elle va aussi réduire l’accès de la Russie à des technologies cruciales, en la privant de composants électroniques et de logiciels tout en interdisant l’exportation d’avions, de pièces et d’équipements de l’industrie aéronautique et spatiale, ainsi que des technologies de raffinage pour l’industrie pétrolière. Par ailleurs, l’Union Européenne va financer l’achat et la livraison d’armes vers l’Ukraine en décaissant 450 millions d’euros de ses fonds.

Guerre en UkraineLes Etats Unis visent tout la dette souveraine et le financement des dépenses militaires à travers deux banques publiques et cinq oligarques proches du président russe Vladimir Poutine. Le président Joe Biden a annoncé des sanctions économiques et des restrictions d’exportation vers la Russie tout en confirmant une aide humanitaire d’environ $ 54 millions de dollars à l’Ukraine

L’Allemagne a décidé de suspendre l’autorisation de mise en œuvre du gazoduc Nord Stream 2 alors que le chancelier Olaf Scholz vient d’annoncer que son gouvernement va dépenser 100 milliards d’euros pour le renforcement de sa politique militaire.

Le territoire britannique interdit trois oligarques proches du Kremlin de séjourner après avoir effectué le gel de leurs avoirs. Cinq banques russes – Rossiya, IS Bank, General Bank, Promsviazbank et la Banque de la mer Noire – sont également dans le collimateur du Royaume-Uni.

Au Canada, le Premier ministre, Justin Trudeau, a déjà annoncé une série de sanctions contre la Russie. Ainsi, les Canadiens n’ont plus le droit d’effectuer des transactions étrangères avec les territoires séparatistes pro-russes de Luhansk et de Donetsk tout en interdisant aux Canadiens de participer à des achats de la dette russe.Guerre en Ukraine

Le commerce ne se fera pas entre la Russie et le Japon. En effet, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré l’interdiction de délivrer des visas aux personnes liées aux «deux soi-disant républiques» ainsi que le gel de leurs avoirs. Il interdit aussi l’émission et le commerce d’obligations de l’État russe au Japon.

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