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Metro Express – Les trajets seront payants quand le système sera rodé

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Metro Express - Les trajets seront payants quand le système sera rodé | business-magazine.mu

«WE DELIVER. Nous sommes arrivés à 90 % de l’achèvement des travaux», annonce fermement le Dr Das Mootanah, CEO de Metro Express Ltd (MEL). La réalisation de ce projet d’envergure autant innovant qu’historique a nécessité, selon le CEO, une organisation méthodique, une collaboration étroite avec un large éventail d’acteurs et une bonne dose d’optimisme. «C’est une activité totalement nouvelle, avec des infrastructures dédiées et toute une organisation de vie économique et sociale qui va se créer autour. Il y a des aspects de sécurité, de coordination avec les modes de transport existants… Nous avons étudié tous les scénarios imaginables afin d’être parés à toute éventualité et assurer le confort des passagers de tous les âges. Et le plus important, c’est que nous tenons nos promesses et nous sommes une équipe totalement dédiée à faire aboutir le fonctionnement du métro léger», explique-t-il. Qu’il s’agisse de la mise en place des infrastructures par la société Larsen and Toubro, du recrutement et de la formation assurée à tous les différents niveaux de personnel, du calendrier de livraison des travaux, des équipements et des trains, le projet donne tous les signes d’être parfaitement huilé et orchestré pour être fin prêt le Jour J.

Le Dr Das Mootanah commente qu’il s’agit d’un travail d’équipe, voire de plusieurs équipes des différentes compagnies engagées dans le projet. Ainsi, lors du débarquement des wagons, il était entouré de son équipe ainsi que d’un responsable envoyé par la maison mère de CAF. «L’envoyé de CAF est en charge de s’assurer que tous les trains arrivent à bon port. Mais aussi qu’ils sont tous en état de fonctionner sur les rails et que tout se passe bien pendant les phases de test à différentes vitesses. Il s’occupe de la formation des équipes et dispense toutes les informations nécessaires pour que le personnel puisse prendre la relève de manière autonome», commente Dr Das Mootanah. Celui-ci avait à ses côtés le responsable du Rolling Stock, le Project Manager et l’Executive en charge des Station Operations. «L’équipe est constituée d’un mix entre du personnel ayant de l’expérience internationale dans le domaine et de techniciens nouvellement formés. De cette façon, nous assurons la transmission non seulement avec les ingénieurs de CAF, mais aussi au sein de l’équipe», explique le CEO.

Le Dr Das Mootanah rajoute : «Que ce soit en termes de délai ou en termes de coût, nous sommes dans les limites fixées. Le contrat, comme vous le savez, est de 18,8 milliards et jusqu’à présent nous avons pu maîtriser nos coûts et suivre le calendrier de réalisations. Il faut être optimiste. Nous sommes confiants que tout sera opérationnel pour le pré-lancement, le 30 septembre.»

Le Project Manager, Dharminder Mungrah, ainsi que l’Executive Station Operations, Ashwin Banerjee, s’accordent à affirmer que les stations seront également prêtes sur le parcours entre Rose-Hill et Port-Louis. «Toutes les stations sont disable-friendly, comme le sont les URBOS 100, qui ont un plancher 100 % surbaissé», fait remarquer Dharminder Mungrah. Il ajoute : «Certaines stations, en hauteur, seront également dotées d’ascenseurs pour faciliter l’accès à la rame. Sinon, dans l’ensemble, des rampes seront accessibles à toutes les stations.»

Le Dr Das Mootanah souligne que la première phase du projet arrive à son terme en matière d’infrastructures matérielles. Pour le CEO, la société Metro Express Ltd doit dorénavant mettre l’accent sur l’accueil des passagers, le customer care, notamment à travers les multiples dispositifs de la cellule de communication. Il précise : «Les annonces d’arrêts pourraient se faire en anglais, français et créole.» Le Dr Das Mootanah le fait ressortir : «Le créole est important d’un aspect sécuritaire. Si nous faisons passer une annonce, nous voulons que tout le monde soit en mesure de comprendre».

Afin de familiariser les Mauriciens à l’utilisation du métro, une campagne de communication sera lancée, que ce soit à la radio, sur les réseaux sociaux ou encore à travers des vidéos qui seront diffusées sur les supports médias compatibles. Ces vidéos participent déjà à l’expérience de customer care et permettront aux usagers de se préparer à l’utilisation de ce nouveau mode de transport public.

Commentant sur les aspects tarifaires, le Dr Das Mootanah explique que le prédémarrage sera gratuit. Et d’indiquer : «Il faut un temps pour tester le système de paiement. L’achat de billets se fera sur des bornes sur les quais, et cela pourra se faire par carte et espèces. Il y aura aussi des bornes électroniques pour les smart cards. Donc, tout cela prend du temps à tester. Et ce n’est que quand le système sera bien opérationnel que les trajets seront payants».

«Toutes

Quatre trains en gare

Transportés par le gigantesque vehicle carrier Hoëgh Detroit battant pavillon norvégien, deux nouveaux trains ont été débarqués au port de Maurice le lundi 2 septembre. Cela porte à quatre le nombre d’URBOS 100 ayant touché le sol mauricien et qui seront garés à Richelieu. Pour rappel, dans le cadre de son ambitieux programme d’introduction d’un nouveau mode de transportation publique, le métro léger, le gouvernement a commandé 18 trains de la 3ème génération URBOS auprès du constructeur espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF).

Metro

Maintenance des URBOS 100

Vimal Cheemontoo, Manager Rolling Stock, est en charge d’assurer la maintenance de la flotte d’URBOS 100. «Les trains ont une durée de vie qui se situe entre 16 et 30 ans, et leur longévité est liée à la qualité et la régularité de leur maintenance. Cette maintenance doit être programmée et rigoureusement suivie dans le temps. De plus, elle aura un volet préventif et un volet curatif», rappelle-t-il. Le département maintenance, sous la direction de Vimal Cheemontoo est constitué de seize personnes dont des ingénieurs et techniciens appelés à intervenir dans les domaines de l’électricité, de l’électronique et de la mécanique.

Vimal Cheemontoo poursuit : «Les URBOS 100 sont dotés d’un Human-Machine Interface (HMI). Ce système est là pour aller droit au but et indiquer là où il faut intervenir de manière précise. Et c’est aux ingénieurs et techniciens d’intervenir sans perdre de temps». En termes de formation, CAF a assuré celle de l’ensemble de l’équipe et ces derniers ont aussi bénéficié du soutien technique de la société Larsen and Toubro. «Des formations et partages d’expérience sont prévus sur la durée. La priorité était d’avoir une équipe opérationnelle pour le lancement du 30 septembre», explique le directeur. Et d’affirmer : «On n’a pas droit à l’erreur».

Vimal Cheemontoo précise, par ailleurs, que «les trains URBOS 100 livrés à Maurice ont été étudiés et conçus pour que les composants soient adaptés au climat électronique. Nous bénéficions d’un accompagnement de 12 mois avec la société. Cela nous laisse le temps de bien maîtriser tous les aspects de la maintenance, en collaboration avec la société de construction.»