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Uniforme de travail : un créneau porteur exploité par les industriels

u003cpu003eLe marché de niche des uniformes de travail a été pris du0026rsquo;assaut par une nouvelle génération du0026rsquo;entrepreneurs. Su0026rsquo;ils nu0026rsquo;ont pas à lutter contre les produits asiatiques, la concurrence interne pour gagner les gros contrats peut toutefois être très rude.u003c/pu003eu003cpu003eTraditionnellement dominé par les tailleurs professionnels, le marché des uniformes de travail est en passe de tomber sous le contrôle du0026rsquo;une nouvelle génération du0026rsquo;opérateurs spécialisés. Celle-ci su0026rsquo;est tournée vers ce marché de niche compte tenu du nombre de clients potentiels et parce que les vêtements de travail sont généralement fabriqués sur mesure et, de ce fait, sont rarement importés.u003c/pu003eu003cpu003eLes grandes entreprises se doivent de faire bonne impression sur leurs clients. Cela passe, entre autres, par la tenue vestimentaire de leurs employés. Vu quu0026rsquo;elles passent souvent de grosses commandes et veulent être livrées relativement vite, elles délaissent les tailleurs pour se tourner vers les usines spécialisées.u003c/pu003eu003cpu003eLes nouveaux venus sont convaincus que les tailleurs seront appelés à se retirer de la course. Mais il est un fait que nombre du0026rsquo;entreprises préfèrent malgré tout se tourner vers certains tailleurs car ils sont satisfaits de la qualité de leur travail. La nature même du marché des uniformes est rigide en raison de la fidélité des clients. Nu0026rsquo;empêche, la demande pour les uniformes reste intacte. Mieux, elle est appelée à croître, impulsée, du0026rsquo;une part, par la nouvelle tendance des entreprises à rendre obligatoire le port de lu0026rsquo;uniforme et, du0026rsquo;autre part, par la croissance économique.u003c/pu003eu003cpu003eActuellement, une grosse commande pour une entreprise comptant une centaine du0026rsquo;employés peut coûter entre Rs 500 000 et Rs 1 million.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes commandes affluentu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÉmilie Rose, une petite entreprise qui emploie quatre personnes, fait partie de ces opérateurs qui se sont spécialisés dans la confection du0026rsquo;uniformes de travail. Lu0026rsquo;entreprise songe à augmenter le nombre de ses employés à 11 dans un proche avenir. Opérationnelle depuis novembre 2013, Émilie Rose brasse un chiffre du0026rsquo;affaires annuel de Rs 4 millions. Il y a certaines périodes de lu0026rsquo;année où les commandes affluent. Il nu0026rsquo;y a pratiquement pas de temps mort : lu0026rsquo;usine tourne à plein régime.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eConfectionner une jupe prend une heure et une veste jusquu0026rsquo;à une demi-journée. Cu0026rsquo;est vous dire quu0026rsquo;il faut mettre les bouchées doubles pour honorer les commandesu003c/emu003eu0026raquo;, fait ressortir Deeksha Puttur.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eJusquu0026rsquo;à 10 000 pièces par moisu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTons Garments su0026rsquo;est également engagée dans le créneau des uniformes de travail depuis 2013. Aujourdu0026rsquo;hui, lu0026rsquo;entreprise réalise 70 % de son chiffre du0026rsquo;affaires grâce à cette activité. Elle produit notamment des tee-shirts, polos, pantalons, casquettes et gants pour le compte de ses clients. Son directeur, Olivier Laure, souligne que la percée de lu0026rsquo;entreprise sur ce marché su0026rsquo;explique par sa volonté de diversifier ses services afin du0026rsquo;étoffer ses offres et de rester rentable. Tons Garments compte actuellement 45 clients et possède une capacité de production de 5 000 à 10 000 pièces mensuellement. Olivier Laure voit désormais plus grand. Estimant que le marché local est saturé, Tons Garments a commencé à prendre des commandes de lu0026rsquo;étranger.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eIl y a trop de fournisseurs. Nous avons compris que nous ne pourrons pas agrandir nos activités sur le marché local. Nous nous sommes donc tournés vers lu0026rsquo;Afriqueu003c/emu003eu0026raquo;, indique-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eOr, lu0026rsquo;exportation ne garantit pas le succès. Les chiffres de Statistics Mauritius font ressortir une contraction de la main-du0026rsquo;œuvre dans lu0026rsquo;exportation du prêt-à-porter avec 36 268 emplois en mars 2014 et 35 351 en mars 2015. Ce qui peut être signe du0026rsquo;une contraction de la demande qui aurait ensuite dicté la réduction des coûts de la main-du0026rsquo;œuvre à certains entrepreneurs.u003c/pu003eu003cpu003eLa morosité économique accentue la bataille pour les grosses commandes. Normalement, les clients ne renouvellent la commande pour les uniformes quu0026rsquo;une fois lu0026rsquo;an, voire dans certains cas tous les deux ans. Pour dynamiser le marché, les opérateurs misent sur une stratégie agressive. Ainsi, de lu0026rsquo;avis de Deeksha Puttur, u0026laquo;u003cemu003eil faut une approche directe, aller à la rencontre des directeurs des ressources humaines et insister pour obtenir des rendez-vous. Il faut être vraiment convaincant, montrer ses modèles et essayer de démontrer la supériorité de la qualité de ses produitsu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eDe son côté, Tons Garments, à travers une stratégie commerciale agressive, a pu se positionner comme un prestataire offrant des uniformes haut de gamme avec de nouveaux designs, des tissus de meilleure qualité. Pour les ouvriers dans le secteur de la construction, lu0026rsquo;entreprise est reconnue pour ses uniformes aux propriétés ignifuges.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;un des problèmes auxquels font face les entrepreneurs est la rareté de la main-du0026rsquo;œuvre. En effet, les machinistes se font de plus en plus rares et sont vieillissants. Ils sont généralement âgés de plus 40 ans. Et selon Deeksha Puttur, viendra le jour où le coût de la main-du0026rsquo;œuvre à cause de sa rareté pèsera très lourd pour les petites et moyennes entreprises. Elle se demande si Maurice pourra toujours se tourner vers une main-du0026rsquo;œuvre étrangère moins chère. u0026laquo;u003cemu003eSi nous prenons le cas de la main-du0026rsquo;œuvre chinoise, par exemple, on en voit plus autant quu0026rsquo;avant. Cu0026rsquo;est parce que lu0026rsquo;économie chinoise est prospèreu003c/emu003eu0026raquo;, observe-t-elle, ajoutant quu0026rsquo;avec la croissance des pays en voie de développement, les industriels ne pourront plus à lu0026rsquo;avenir su0026rsquo;appuyer sur le recrutement du0026rsquo;une main-du0026rsquo;œuvre à meilleur marché. Une réalité avec laquelle les opérateurs engagés dans la confection du0026rsquo;uniformes de travail devront composer.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eUne belle carte à jouer pour les petits opérateursu003c/h3u003eu003cp style=color: blue;\u003eDe lu0026rsquo;avis de Deeksha Puttur, directrice du0026rsquo;Émilie Rose, le marché des uniformes de travail devrait continuer à croître. Et les petits opérateurs ont une belle carte à jouer. u0026laquo;Le marché est petit. Par conséquent, il nu0026rsquo;y aura pas du0026rsquo;investisseurs étrangers dans ce secteur. Les investissements devront venir des petits opérateurs eux-mêmesu0026raquo; explique-t-elle. Avec leurs expériences, la réputation quu0026rsquo;elles ont bâtie et leur forte connaissance technique, ces opérateurs devraient dominer le marché dans les dix prochaines années, estime-t-elle.u003c/pu003e

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