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Industrie théière : incompréhension face aux mesures budgétaires

u003cpu003eu003cstrongu003eLes autorités sont déterminées à redynamiser lu0026rsquo;industrie du thé. La relance passera par lu0026rsquo;exploitation de la filière exportatrice, a déclaré le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de la présentation du Budget.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCette stratégie suscite toutefois lu0026rsquo;incompréhension des producteurs locaux et de la Chambre du0026rsquo;Agriculture. Et pour cause: aucune mesure nu0026rsquo;a été annoncée pour étendre la superficie sous culture. Celle-ci su0026rsquo;est réduite comme une peau de chagrin ces 25 dernières années, passant de 6 000 arpents dans les années u0026rsquo;90 à 1 680 arpents actuellement.u003c/pu003eu003cpu003eAvant lu0026rsquo;arrivée de Kuan-Fu Tea, les trois opérateurs traditionnels u0026ndash; Bois Chéri, Corson et La Chartreuse u0026ndash; produisaient environ 1 500 tonnes de thé noir, desquelles 65 tonnes étaient exportées en Europe et en Asie à destination du0026rsquo;une clientèle composée quasi exclusivement de Mauriciens résidant à lu0026rsquo;étranger. De ce volume, 50 à 60 tonnes sont exportées par Bois Chéri. Avec la venue de Kuan-Fu Tea, qui a repris lu0026rsquo;usine de Dubreuil, ce gâteau sera divisé. La situation se corse du fait que les producteurs ont besoin de feuilles de thé pour approvisionner le marché local. Récemment, un porte-parole de Kuan-Fu Tea déclarait dans ces mêmes colonnes que la compagnie su0026rsquo;approvisionnerait auprès des producteurs locaux, soit quelque 1 300 planteurs. La pénurie de feuilles de thé pousse les producteurs à en importer.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eCibler des marchés de nicheu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePour Jacqueline Sauzier, secrétaire générale de la Chambre du0026rsquo;Agriculture, compte tenu de la production actuelle, il nous faudra u0026laquo;u003cemu003ecibler des marchés de nicheu003c/emu003eu0026raquo;. Elle dit, par ailleurs, ne pas comprendre pourquoi le gouvernement est venu de lu0026rsquo;avant avec le remboursement de la TVA sur les équipements dédiés à la culture du thé, soutenant que u0026laquo;u003cemu003ece ne sont pas ces mesures qui vont redynamiser le secteuru003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, la Chambre du0026rsquo;Agriculture se demande si les autorités ont déjà commencé à mettre en œuvre le plan directeur pour lu0026rsquo;industrie du thé lancé il y a deux ans. Celui-ci recommandait notamment la mise en place du0026rsquo;un programme de replantation des vieux champs ou encore la création du0026rsquo;une pépinière pour accueillir de nouvelles plantes de thé. À noter que cu0026rsquo;est Kuan-Fu Tea qui a décroché le contrat pour opérer cette pépinière de cinq arpents. Du reste, le gouvernement su0026rsquo;attend à ce que la compagnie chinoise joue un rôle important dans la redynamisation du secteur théier.u003c/pu003eu003cpu003ePour Jacqueline Sauzier, il faudrait instaurer un vrai dialogue. Or, estime-t-elle, u0026laquo;u003cemu003eon se voile la face sur les vraies difficultés auxquelles fait face le secteuru003c/emu003eu0026raquo;. Lu0026rsquo;une des priorités pour les opérateurs est la transformation des usines de thé. Mais celle-ci nécessitera des investissements conséquents dans les travaux de rénovation ou encore lu0026rsquo;acquisition de nouvelles machines. Or, faute de dialogue et de visibilité, les opérateurs hésitent à su0026rsquo;engager dans de tels projets du0026rsquo;investissement.u003c/pu003e

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