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Thon albacore : pas de consensus pour des réductions de captures dans l’océan Indien

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Pêche: Créer une filière pérenne et porteuse | business-magazine.mu

À la réunion annuelle de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) qui s’est tenue en mai 2022, d’autres pays ont rejoint les six États ayant fait barrage à l’édition 2021 de la session à l’adoption d’une résolution visant à réduire le taux de captures de thon, notamment le thon albacore.

En amont de cette 26e session de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI), qui s’est déroulée du 16 au 20 mai dernier aux Seychelles, la Sustainable Tuna Association (STA), association mauricienne rassemblant des entreprises de transformation de thon et leur chaîne de valeur associée, avait soulevé l’alerte début mai quant à l’importance de s’accorder lors de cette réunion sur la reconstitution des stocks d’albacore qui s’inscrit comme l’unique voie pour des stocks pérennes de thon sain, sur lesquels dépendent des «milliers de Mauriciens et des millions de travailleurs de l’industrie de la pêche de l’océan Indien».

«En 2021, lorsque l’adoption d’une nouvelle résolution sur l’albacore a été adoptée, six pays ont décidé par la suite que les réductions de captures ne pouvaient pas être appliquées à leurs pays respectifs. Cette année, ces mêmes opposants, ainsi que d’autres, ont empêché l’adoption d’autres réductions nécessaires. Chaque pays doit faire plus d’efforts. Maurice allait être affectée par de nouvelles réductions, et pourtant, notre délégation a expliqué que notre pays et notre industrie étaient prêts à faire les sacrifices nécessaires, car sinon, c’est tout l’océan Indien qui va souffrir», a soutenu Cougen Purseramen, président de la STA.

Le Comité scientifique de la CTOI a appelé à une nouvelle réduction des prises d’albacore, et tous les membres de la CTOI devraient contribuer à cet objectif. Étant par nature des espèces hautement migratoires, précise la STA, les thons tropicaux se déplacent dans tout l’océan Indien, transitant dans différentes zones économiques exclusives (ZEE) et en haute mer. De sorte qu’aucun pays ne peut prétendre avoir son propre stock de thon indépendamment des autres.

«Cette réunion de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) était importante pour adopter des mesures plus drastiques, afin d’assurer la viabilité à long terme des stocks de l’océan Indien et de l’industrie de transformation associée, et les milliers d’emplois qui en découlent. Malgré l’urgence évidente de la situation, il est regrettable que certains pays aient choisi d’ignorer une fois de plus les avis scientifiques sans se rendre compte peut-être que, ce faisant, la situation va empirer d’année en année», souligne Cougen Purseramen.

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