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Un météorologue mauricien formé aux projections climatiques régionales

La prise de décision quant à la stratégie à adopter dans le cadre du réchauffement climatique s’accompagnerait mieux de données scientifiques spécifiques à Maurice. Et un modèle de simulations climatiques régionales comme ALADIN-Climat peut aiguiller la population, ainsi que les pouvoirs publics, sur la survenance de phénomènes à risques ou les conditions météorologiques localisées à prévoir. Des enjeux critiques pour permettre de sauvegarder des vies, minimiser les dommages matériels causés par des catastrophes naturels, ou encore mitiger l’impact économique de ses phénomènes.

Afin de leur permettre de réaliser des prévisions climatiques plus précises, des météorologues de l’Océan Indien ont bénéficié en 2020 d’une formation d’une durée d’une année à l’Ile de la Réunion dans le domaine du changement climatique. S’appuyant sur le modèle ALADIN-Climat de Météo France, la formation a été dispensée dans le cadre du projet BRIO piloté par la COI.

Modèle de simulations climatiques régionales, ALADIN-Climat permet aux météorologues formés dont à Maurice Philippe Veerabadren, Divisional Meteorologist et expert climat, d’affiner les projections climatiques d’un modèle global sur une zone de 12 km par 12 km, à l’instar du bassin indianocéanique où se situe Maurice. Modèle numérique, fondé sur des calculs mathématiques, ALADIN-Climat combine les interactions entre l’atmosphère, l’océan, la terre, la glace et la biosphère pour évaluer l’état du climat régional et mondial…

Grâce aux données issues du modèle, combinées à des manipulations statistiques faites par les météorologues formés, des projections climatiques pour les Iles de l’Océan Indien peuvent être faites jusqu’à 2100, nous dit Philippe Veerabadren. En fonction des modules utilisées (module atmosphérique couplé sur l’océan, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, ou encore les aérosols émis par des volcans) nous explique Philippe Veerabadren, des simulations climatiques des taux, fréquences, intensité, ou variations, de température, précipitation,  etc, peuvent être fournis, en ayant appliqué une correction qu’on appelle dans le jargon : ‘correction de biais’.

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