Business Magazine

Le journalisme au service du développement régional

u003cpu003eIl y a dix ans, La Sentinelle, premier groupe de presse de Maurice, signait un partenariat stratégique avec lu0026rsquo;express de Madagascar, quotidien respecté et reconnu pour sa rigueur dans le traitement de lu0026rsquo;information, en temps normal, comme en temps de crise politique. De cette union mauriciano-malgache sont nés quelques produits de presse qui font leurs preuves, dont Lu0026rsquo;Hebdo de Madagascar (le premier hebdomadaire du0026rsquo;informations générales de la Grande île), Ao Raha (quotidien malgache à faible coût destiné à un large public), et Essentielle Madagascar (qui valorise lu0026rsquo;importance du rôle de la femme dans la Grande île et dans notre sous-région).u003c/pu003eu003cpu003eDix ans plus tard, la mise en commun de nos ressources, de nos expertises et expériences, et le croisement de nos regards journalistiques nous permettent du0026rsquo;ouvrir nos colonnes à de plus larges perspectives et de mieux couvrir la région océan Indien, en publiant ce premier numéro de u003cemu003eBusiness Magazine océan Indienu003c/emu003e.u003c/pu003eu003cpu003eCe nouveau mensuel est le fruit du0026rsquo;un travail du0026rsquo;équipe entre deux rédactions, lu0026rsquo;une basée à Port-Louis et lu0026rsquo;autre à Tana, ainsi que du0026rsquo;un réseau de journalistes passionnés qui vivent au sein de et travaillent sur la région océan Indien. Nous faisons le pari du0026rsquo;offrir, à chaque début du mois, une plateforme du0026rsquo;échanges à lu0026rsquo;intention de la communauté des décideurs politiques, investisseurs, hommes et femmes du0026rsquo;affaires, simples citoyens de la zone, pour favoriser le développement des entreprises et autres u0026laquo; start-ups u0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eSi les échanges entre les pays de la zone, (plus précisément entre les cinq îles du sud-ouest de lu0026rsquo;océan Indien), quu0026rsquo;ils soient du0026rsquo;ordre commercial, économique, politique ou culturel, demeurent en dessous des attentes, ambitieuses, de la Commission de lu0026rsquo;océan Indien et celles, bien moins ambitieuses, des gouvernements nationaux ; si le mot-clé u0026ldquo;Indianocéanieu0026rdquo; qui ambitionne du0026rsquo;être u0026laquo; le socle et le tremplin de notre devenir u0026raquo; su0026rsquo;avère toujours au stade du0026rsquo;idées et de projets malgré de bonnes initiatives çà et là, su0026rsquo;il faut mieux canaliser les flux, le journalisme coopératif (ou collaboratif), ainsi que les nouvelles technologies de dissémination et de traitement du0026rsquo;informations peuvent certainement contribuer à mettre en relief la masse des informations, données et autres connaissances, afin de contribuer à vaincre notre insularité commune et, partant, créer les conditions concrètes de coopération et du0026rsquo;intégration régionales entre nos populations et nos diverses forces et cultures entreprenantes et créatives. Plusieurs de nos interlocuteurs de lu0026rsquo;océan Indien nous ont souvent confié leurs difficultés à accéder aux informations susceptibles de leur permettre de su0026rsquo;exporter dans la zone, du0026rsquo;entrer en partenariat, bref de prendre des décisions informées et de créer de la valeur.u003c/pu003eu003cpu003eAttention pour autant à ne pas tomber dans un enchantement du numérique. Internet demeure une mine grandissante du0026rsquo;informations souvent mal agencées, pas vérifiées, donc pas tout à fait fiables. Outre la rigueur des faits et lu0026rsquo;exactitude des données, il y a aussi lu0026rsquo;aspect humain lié à la production journalistique. Lu0026rsquo;enseignant-chercheur en Info-Com, Bernard Idelson, de lu0026rsquo;université de La Réunion, souligne quu0026rsquo;u0026laquo; au-delà de la technologie, ce qui compte, ce sont les besoins, les envies, les pratiques des lecteurs, téléspectateurs, auditeurs et / ou internautes (u0026hellip;) pour paraphraser Dominique Wolton, le village global numérique est une coquille vide su0026rsquo;il ne tient pas compte des cultures et des centres du0026rsquo;intérêt propres aux individus. u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eEt justement, au lieu de se contenter du0026rsquo;être une juxtaposition du0026rsquo;articles du0026rsquo;ici et du0026rsquo;ailleurs, nous choisissons de créer une synergie de groupe. Du0026rsquo;où notre défi à nous.u003c/pu003eu003cpu003eNous le commençons aujourdu0026rsquo;hui avec un focus sur Madagascar, qui fête ses 54 ans du0026rsquo;indépendance dans une ambiance particulière, avec lu0026rsquo;arrivée, en début du0026rsquo;année, du0026rsquo;un nouveau président de la République et du0026rsquo;un nouveau Premier ministre. Cu0026rsquo;est une nouvelle page qui su0026rsquo;ouvre après cinq ans de crise. Deux hommes, deux nouveaux visages, que nous avons rencontrés à Tana pour discuter des défis qui guettent Madagascar. Lucides, ils savent quu0026rsquo;ils ont besoin de reprendre leur place au sein de la communauté internationale, afin de remettre le géant de la sous-région sur pied. La récente réintégration de Madagascar au sein des pays bénéficiaires de lu0026rsquo;African Growth and Opportunity Act su0026rsquo;insère dans cette volonté du0026rsquo;améliorer la situation économique et sociale. Lu0026rsquo;attente est immense. Un vaste chantier su0026rsquo;ouvre à tous ceux qui croient quu0026rsquo;une Grande île apaisée et mieux gérée peut nous aspirer vers le haut, tout comme elle peut freiner lu0026rsquo;intégration régionale en raison des conflits internes qui nu0026rsquo;ont cessé de la miner. Nous sommes quelque 25 millions du0026rsquo;habitants aux Comores, à Madagascar, à Maurice, aux Seychelles et à La Réunion à rêver du0026rsquo;un avenir meilleur, ensembleu0026hellip;u003c/pu003e

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