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Pêche : la carte aquacole ne convainc pas les opérateurs

u003cp style=text-align: justify;\u003eL’absence de mesures concrètes pour épauler l’industrie de la pêche et du seafood fait sourciller les pêcheurs et les opérateurs. Dans le discours du Budget, le ministre des Finances s’est contenté d’annoncer que l’Etat étendra l’aquaculture à Maurice. Ainsi, après les projets pilotes à Grand- Gaube et Trou-d’Eau-Douce, Xavier Luc Duval annonce deux projets similaires à Mahébourg et au Morne.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003ePour exhorter les pêcheurs, toujours frileux de s’adonner à l’élevage en cage de poisson, le gouvernement sollicitera le soutien d’expertise étrangère et apportera une aide financière aux coopératives des pêcheurs. S’agissant du programme de reconstitution du lagon, annoncé l’an dernier, il sera accéléré. Autre mesure annoncée : une autonomie plus grande aux autorités compétentes pour une surveillance accrue des produits destinés à l’exportation.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes opérateurs du seafood se disent perplexes quant à la volonté du gouvernement de dynamiser l’industrie. « u003cemu003eIl n’y a eu que quatre mesures pour un des secteurs les plus émergents de notre économie ! Il n’y a rien de nouveau destiné au secteur de la pêche dans ce budgetu003c/emu003e », déplore Bahim Taher, directeur de Hassen Taher Seafoods. Il revient sur les deux nouveaux projets d’aquacole à Mahébourg et au Morne. « u003cemu003eOn est surpris qu’après le comité pré-budgétaire et surtout après avoir exposé nos craintes sur l’aquaculture, le gouvernement se borne à confier l’aquaculture aux coopératives de pêche. u003c/emu003e»u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eRien de nouveauu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBahim Taher revient sur l’une des propositions des opérateurs, à savoir celle consistant à confier aux opérateurs du secteur, des barachois. «u003cemu003e Le projet aquacole demeure au stade de projet pilote car les pêcheurs ont besoin d’être rééduqués sur l’aquaculture.u003c/emu003e »u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eEt Bahim Taher de souligner que les quatre mesures annoncées pour l’industrie de la pêche ne sont en fait qu’une continuité de celles avancées lors du Budget 2012. « u003cemu003eLe gouvernement a remis au goût du jour les mesures annoncées lors du précédent budget. Il n’y a pas de nouvelles mesures, de nouvelles incitations. Bref, rien pour nous donner du courage. u003c/emu003e»u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes opérateurs s’attendaient à ce que le gouvernement leur accorde des prêts à un taux préférentiel pour les aider à mettre leurs bateaux aux normes internationales. Mais ils sont restés sur leur faim. Pour Bahim Taher, le gouvernement a raté une belle occasion de générer de la richesse en apportant son soutien à une industrie qui a un fort potentiel de développement.u003c/pu003eu003cdiv style=background-color: rgb(238, 238, 238); border: 1px solid grey; padding: 10px; margin-top: 20px; margin-bottom: 20px; text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLes espoirs déçus des pêcheursu003c/strongu003eu003cbru003eu003cbru003eAu sein de la communauté des pêcheurs, c’est la déception. « u003cemu003eCe budget n’est pas dans notre intérêt u003c/emu003e», se désole Judex Rampaul, président du Syndicat des Pêcheurs. Pour lui, les quelques mesures annoncées par le ministre des Finances ne résolvent en aucune façon les problèmes auxquels les pêcheurs locaux font face. «u003cemu003e Le secteur fait face à une situation des plus difficiles. Le lagon souffre d’un épuisement des ressources marines. Et le gouvernement nous dévoile comme solution deux nouveaux projets pilotes d’aquaculture au Morne et à Mahébourg. Au total, nous sommes entre 2 000 et 2 400 pêcheurs. Croyez-vous que ces pêcheurs se lanceront tous dans l’aquaculture ? C’est invraisemblable. u003c/emu003e» Pour Judex Rampaul, le gouvernement aurait dû aider les pêcheurs à avoir davantage accès aux finances. « u003cemu003eLe ministre des Finances aurait dû nous accorder une allocation de 75 %, comme Rama Sithanen l’avait fait dans le tempsu003c/emu003e ». Il se demande, par ailleurs, comment les pêcheurs vont pouvoir équiper leurs embarcations pour aller en haute mer : « u003cemu003eNos prises sont minimes. Il est impératif de nous envoyer en haute mer pour que notre lagon se repose.u003c/emu003e »u003c/divu003e

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