u003cp align=left\u003eu003cstrongu003eu003cemu003eLe salarié veut que ses compétences soient reconnues. Faute de quoi, il a tendance à se désengager. Cu0026rsquo;est ce qui ressort du0026rsquo;une étude menée par le Professeur Jean-Marie Peretti qui était à Maurice pour animer les Matinées de Science Po. u003c/emu003eu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eNombre de patrons mauriciens se plaignent du fait que leurs employés démissionnent parfois pour accepter un emploi contre une augmentation salariale relativement faible. Quu0026rsquo;est-ce qui explique cette situationu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa tendance est que les salariés, en particulier ceux de la nouvelle génération, sont moins fidèles à leurs entreprises et ont des comportements u0026laquo;u0026nbsp;mercenairesu0026nbsp;u0026raquo;. Cu0026rsquo;est aujourdu0026rsquo;hui très répandu. Ces jeunes salariés sont souvent convaincus que la diversité du0026rsquo;expériences acquises à travers une succession du0026rsquo;employeurs accroît leur attractivité sur le marché du travail. Les entreprises qui identifient les attentes de ces jeunes u0026laquo;u0026nbsp;nomadesu0026nbsp;u0026raquo; et améliorent leur gestion de ressources humaines pour y répondre obtiennent une meilleure fidélisation.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuelle est la situation dans les pays développés ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe taux de démission en Europe est étroitement lié au dynamisme du marché du travail. Depuis le déclenchement de la crise en 2008, les entreprises ont moins de difficultés à retenir les salariés. Mais les entreprises savent que le risque de départs nombreux se fera sentir lorsque la reprise sera visible et durable. Elles su0026rsquo;efforcent du0026rsquo;avoir des politiques de fidélisation de leurs compétences clés en se reposant sur une politique du0026rsquo;emploi et de développement des compétences dynamiques et motivantes. Attirer et fidéliser les talents est un enjeu fort des stratégies RH.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eQuels sont les risques à terme de ce défaut de fidélisation pour un pays comme Maurice où la principale ressource reste le capital humain ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe départ des salariés compétents et performants fait courir un grand risque aux entreprises concernées car la qualité de leur capital humain constitue leur avantage compétitif essentiel. Lorsque cette fuite des compétences se dirige vers lu0026rsquo;étranger, le risque de moindre compétitivité du pays su0026rsquo;accroît.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eComment les entreprises peuvent-elles su0026rsquo;assurer que les employés sentent que leurs efforts sont reconnus ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePour su0026rsquo;assurer que les politiques et pratiques mises en œuvre répondent aux attentes de reconnaissance et de valorisation de leurs salariés et stimulent leur engagement, il faut mettre en place un système de reconnaissance qui prenne en compte les orientations stratégiques de lu0026rsquo;entreprise et les attentes spécifiques de chaque salarié. Cela est possible dès lors que lu0026rsquo;écoute des salariés est bien menée et que le management de proximité joue son rôle.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eLes nouvelles tendances de u0026laquo;u0026nbsp;reportingu0026nbsp;u0026raquo; interne limitent le temps de contact du manager avec ses subordonnés. Dans quelle mesure nuisent-elles à la bonne gestion de lu0026rsquo;entreprise ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes enquêtes ont effectivement montré que le manager fortement mobilisé pour faire du u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ereportingu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo; nu0026rsquo;a plus le temps de manager ses équipes et que la performance globale de lu0026rsquo;organisation en souffre.u003c/pu003eu003cpu003eEn réduisant la proximité, le u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ereporting chronophageu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo; favorise la démobilisation des salariésu003cbr /u003e négligés.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eComment les sessions de formation interne dans les entreprises sont-elles perçuesu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eSelon les catégories de salariés, la formation peut être perçue comme un élément de rétribution qui récompense une forte contribution et leur permet de progresser et du0026rsquo;évoluer. Il faut clairement lier le plan de développement des compétences et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.u003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eu003cstrongu003eBUSINESSMAG. u003c/strongu003eu003c/spanu003eu003cstrongu003eUne étude du Human Resource Development Council révèle que sur sept secteurs clés de lu0026rsquo;économie, il y a disparité entre les compétences existantes sur le marché et celles qui sont recherchées par les entreprises. Quelle est la meilleure approche pour aborder cette inadéquation ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCette inadéquation entre les besoins des entreprises et les compétences disponibles sur le marché de lu0026rsquo;emploi est une réalité dans tous les pays. Trois actions apparaissent nécessaires. Du0026rsquo;abord, une véritable prospective des métiers avec des observatoires dans les principaux secteurs permettant du0026rsquo;anticiper les besoins futurs.u003c/pu003eu003cpu003eOn agit donc sur le système éducatif en amont. Ensuite, il faut une gestion préventive des emplois et des compétences dans les entreprises. Ce qui permet du0026rsquo;accompagner les évolutions vers les emplois en émergence et de combler les pénuries de compétences. Et finalement, il faut une sensibilisation des salariés actuels et futurs sur les transformations des métiers et des compétences.u003c/pu003e
Professeur Jean-Marie Peretti : « Il faut instituer un système de reconnaissance des compétences »
