Pest control : La demande en hausse depuis l’apparition de la pandémie

La saison estivale pointe le bout de son nez et entraîne l’apparition de nuisibles sur nos lieux de vie. Car qui dit été dit prolifération d’insectes et de rongeurs, notamment, fourmis, moustiques, araignées, cafards, lézards, punaises de lit et autres rats. Les particuliers de même que les entreprises et les hôtels sont affectés par la présence de ces bestioles, qui sont vecteurs d’inconvénients mais aussi de maladies. Outre leur présence indésirable, il est primordial d’en empêcher la prolifération et de diminuer les risques de propagation. Ce qui entraîne une demande grandissante pour les services des entreprises se spécialisant dans le contrôle des nuisibles. Pour la clientèle qui se tourne vers ces entreprises, c’est une question d’ordre sanitaire afin de s’assurer que leurs espaces ne deviennent pas insalubres.

Ces sociétés, qui sont des parties prenantes majeures dans le secteur de contrôle des nuisibles, notent que la demande pour leurs services spécialisés est en hausse, bien qu’elles n’aient pas chômé depuis l’apparition de la Covid-19 sur notre île. Avec la paralysie des activités qu’entraîne cette dernière dans de nombreux pays et suivant l’ouverture graduelle des frontières depuis le début du mois, les Mauriciens sont plus sensibilisés à un cadre de vie sain. D’où la demande grandissante pour des lieux assainis, que ce soit au travail ou à la maison.

Pour se démarquer dans ce domaine hautement concurrentiel, les opérateurs ont été appelés à proposer des services uniques, taillés sur mesure tout en tentant de fidéliser la clientèle. L’Officer in charge d’Alpha Pest Management, Priscille Rajaram, le précise : «Le service le plus demandé cette année est le ‘general pest control’. Cela touche à tout ce qui a un lien avec les nuisibles, notamment, les rats, les cafards, et autres». Néanmoins, avec l’arrivée de la Covid-19 en mars à Maurice, Alpha Pest Management a implémenté un service de décontamination sur les lieux où la présence d’une infection virale est suspectée. Cela consiste en un traitement par brumisation de l’ensemble de la propriété, couvrant chaque coin et recoin. Le brouillard reste en suspension dans l’air sous forme de gouttelettes très fines et désinfecte la zone traitée. L’ensemble de la propriété doit ensuite être maintenu fermé pendant au moins quatre heures pour permettre au désinfectant de remplir sa fonction.

Pas de pause

La réouverture des frontières est une source d’inquiétude pour beaucoup, multipliant les besoins de se débarrasser de tout nuisible, entraînant un regain d’intérêt pour les services de désinfection. Mais quel coût prévoir pour les services de contrôle et d’éradication des nuisibles, surtout en pleine crise économique. Les tarifs pratiqués par Alpha Pest Management sont en fonction de plusieurs critères. Priscille Rajaram, son Officer in charge, le rappelle : «Nous faisons tout d’abord un état des lieux de l’endroit à être traité. Nous procédons à l’évaluation de la superficie et du niveau de contamination avant de soumettre une cotation». Pour Safer Pest Control, les prix varient en fonction du niveau d’infestation et de la superficie. «Suivant la dépréciation de la roupie, le prix des matières premières a malheureusement augmenté. Par conséquent, chez COROI Maurice, nous avons eu besoin de revoir le tarif de nos prestations au cas par cas tout en restant très sensibles à la difficulté financière et l’exigence du marché», indique Jacques-André Drouin, le responsable du département Pest Control de COROI Maurice.

Argo Pest Management et COROI Maurice notent ainsi une demande grandissante pour des services de désinfection, celui des bureaux notamment. «Pendant le confinement, la demande avait relativement ralenti, surtout s’agissant des hôtels. Cependant, avec la réouverture des frontières et le grand nombre d’hôtels qui opèrent en tant que centres de quarantaine, nous avons du pain sur la planche. Mais nous nous étions adaptés à cela depuis le début du confinement, soit en mars. Car les supermarchés étaient, eux, opérationnels. Nous n’avons ainsi pas eu de pause et nous nous sommes toujours attelés à rester au service de notre clientèle et de la population, et cela, indépendamment de la situation», souligne Priscille Rajaram d’Alpha Pest Management.

COROI Maurice, pour sa part, a relevé une hausse dans les demandes de cotation malgré la situation économique difficile. Pour Jacques-André Drouin, «cela démontre la sensibilité des Mauriciens et des entreprises concernant la présence des nuisibles et ses conséquences». Néanmoins, Eric Seeneevassen de Safer Pest Control insiste que la pandémie impacte grandement les décisions d’opter pour les services proposés par sa société. «La Covid-19 a entraîné un changement radical car le client reconsidère son budget cowncernant l’éradication des nuisibles», estime-t-il, suivant le besoin d’évoluer dans un environnement sain.

Traitements respectueux de l’environnement

Le développement durable préoccupe de plus en plus l’ensemble de la société et se retrouve également dans le domaine du contrôle des nuisibles. Cela se fait à travers l’utilisation de produits bio ou encore écologiques. Aujourd’hui, une multitude d’entreprises y accordent de l’importance afin de minimiser les impacts néfastes sur l’environnement. Alpha Pest Management met un point d’honneur à s’inscrire dans une démarche durable et responsable. «Tout au long de nos prestations de lutte antiparasitaire, nous nous engageons à respecter l’environnement des sites où nous évoluons. Cela passe notamment par l’emploi de produits et d’outils non nuisibles et ayant le moins d’impact possible. On propose des traitements avec ou sans produits chimiques», rappelle Vijay Surrawon, Sales Manager d’Argo Pest Management. 

Du côté de COROI Maurice, l’on est constamment à la recherche de produits qui sont moins néfastes à l’environnement. Son produit bio contre le traitement des moustiques, notamment la «mosquito barrier», fait partie de son engagement environnemental. «Nous effectuons des tests au préalable avant de les inclure dans notre gamme de produits qui serviront dans nos divers traitements», indique Jacques-André Drouin.