Consommer autrement

En parallèle, 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année, ce qui correspond à un tiers des aliments produits sur la planète. Si un quart de cette nourriture gaspillée pouvait être récupérée et redistribuée, il serait possible de nourrir tous ceux qui souffrent de la faim sur la planète.

Par ailleurs, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, tous les voyants sont au rouge et il ne reste qu’une chance qu’il faut saisir vite dans les dix ans pour limiter le réchauffement planétaire à 1.5oC en réduisant de 45 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 2010. Et comme l’agroindustrie est le deuxième plus gros émetteur de GES dans le monde, après le domaine du transport, les choix alimentaires pèsent lourd dans la balance climatique et environnementale. Il est évident que la lutte contre le gaspillage alimentaire et les modifications des habitudes de consommation sont des enjeux d’importance.

À Maurice, il y a de plus en plus de conscientisation et d’actions contre le gaspillage alimentaire. Plusieurs ONG tels que Foodwise, les Cuisines Solidaires et Manzer Partazer œuvrent à redistribuer les aliments en surplus récupérées des hôtels, des supermarchés et des restaurants vers des familles défavorisées. Ces initiatives contribuent à améliorer le sort des 6 % de nos compatriotes qui souffrent de sous-alimentation.

Et quid des tendances de consommation alimentaire ? L’étude internationale que réalise Kantar TNS tous les deux ans sur ce sujet dans dix pays en Europe, en Russie, en Asie et au Moyen-Orient révèle l’émergence de trois thématiques : le goût, le vrai et le sens. Ce qui est surprenant, c’est que ces attentes de goût, de vrai et de sens s’expriment autant dans des pays matures en termes de consommation que dans des pays plus émergents. Et les consommateurs mauriciens ne sont pas à la traîne de cette tendance mondiale.

Le goût a toujours revêtu une importance capitale pour les consommateurs mauriciens. Ce qui change, en revanche, ce sont les goûts des consommateurs eux-mêmes, qui deviennent davantage élaborés, plus qualitatifs. Cela suit la tendance mondiale, comme révèle l’étude de Kantar TNS, qui indique que sept consommateurs sur 10 sont en attente de produits d’une plus grande qualité. Parallèlement, six consommateurs sur 10 apprécient de découvrir de nouveaux produits alimentaires. Et il faut désormais, nécessairement, et plus que jamais, qu’alimentation rime avec plaisir.

«Acheter près de chez soi et directement avec le producteur permet de réduire les coûts énergétiques,author:JEAN-PIERRE LIM KONG, CEO - Innodis>

Les consommateurs, de plus en plus connectés et donc avertis, plus conscients de l’impact de l’alimentation sur leur santé, ont aussi des attentes de plus en plus importantes pour évoluer vers une alimentation plus naturelle, plus sûre, plus authentique. En un mot, plus vrai. Cette attente se décline autour de deux volets : rechercher des éléments de transparence et obtenir des garanties à travers le choix des produits. Des produits bio ou 100 % naturels, sans ingrédients suspects, sont de plus en plus en demande. Mais aussi, des produits avec une liste réduite d’ingrédients, dans une attente de simplicité. Les procédés de fabrication sont également dans le viseur d’un nombre croissant de consommateurs.

Le sens est le troisième élément de cette trilogie de tendances à consommer autrement. Cette quête de sens se traduit au travers de trois différents comportements. Il s’agit d’abord de faire ses courses différemment, par exemple, à travers des achats directs auprès des producteurs et des éleveurs. La deuxième évolution des comportements concerne le choix de consommer certains produits plus que d’autres. Par exemple, privilégier le poisson, les fruits et légumes, les protéines végétales et, à l’inverse, réduire la consommation de viande. Les consommateurs recherchent également, des produits dont les emballages sont écoresponsables et biodégradables.  

Le troisième comportement est l’intérêt des consommateurs pour les produits locaux, d’où la montée en puissance du label Made in Moris, et une rémunération plus juste des agriculteurs pour leur travail (le commerce équitable).

À Innodis, il y a un fort engagement afin d’aller vers une alimentation plus saine qui permet de vivre mieux, tout en répondant aux trois thématiques énoncées plus haut. En tant que producteur, importateur et distributeur de produits alimentaires, Innodis multiplie ses initiatives pour offrir aux consommateurs la possibilité de consommer mieux.

Depuis l’année dernière, l’entreprise cultive des fruits et légumes sous serre, avec l’utilisation du compost produit par notre propre bio-digesteur. La production sous serre permet de limiter l’utilisation de pesticides. Les consommateurs peuvent ainsi découvrir ou redécouvrir le plaisir de savourer des produits locaux, frais et de saison, qui gardent toutes leurs qualités gustatives et leurs valeurs nutritives. Nous respectons les principes du commerce équitable tout au long de la chaîne de distribution, ce qui assure une rémunération adéquate au producteur et un prix raisonnable aux consommateurs.

Au niveau de notre filière volaille, nous favorisons une race de poulet performante afin d’optimiser les demandes en ressources naturelles. Nous nous assurons que nos procédés d’élevage sont en conformité avec les principes de développement durable. Les certifications ISO 22 000 (qualité et sécurité des aliments) et 14 001 (environnement) apportent la garantie que notre production de poulet se fait dans le respect des normes internationales les plus strictes. Nos volailles sont produites sans utilisation d’antibiotiques de croissance ou d’hormones. De plus, notre Le Poulet Fermier est le seul type d’élevage de poulet en plein air qui se fait sur une grande échelle. Tout cela permet de rassurer les consommateurs sur la qualité du produit qu’ils consomment.

Nos succursales Supercash, Supercash Xpress et Point Frais permettent aux consommateurs de s’approvisionner dans les points de vente plus rapprochés de leurs résidences. Acheter près de chez soi et directement avec le producteur permet de réduire les coûts énergétiques, et contribue à terme à une réduction sensible de la pollution engendrée par les véhicules.

La raison d’être de toutes ces initiatives est d’encourager les Mauriciens à adopter des habitudes alimentaires plus saines et de consommer des produits cultivés dans le respect de l’environnement. C’est notre façon de contribuer à diminuer la prévalence des maladies chroniques et cardiovasculaires à Maurice, de protéger nos ressources naturelles, d’inculquer un nouvel état d’esprit, et de sensibiliser les consommateurs aux défis à venir, que nous ressentons déjà par ailleurs avec le changement climatique.