Édition 2020 du Directory of Financial Institutions : le secteur financier à la croisée des chemins

Outre de répertorier l’ensemble des sociétés financières, cette édition est enrichie d’un contenu rédactionnel étoffé avec un focus sur le secteur du global business qui est aujourd’hui dans la tourmente avec la décision de l’Union européenne d’inclure Maurice sur sa liste des pays tiers à risques élevés. Un coup dur certes, mais les opérateurs aussi bien que le gouvernement sont en train de multiplier les efforts sur les plans juridique et diplomatique pour obtenir gain de cause auprès de Bruxelles avant l’échéance du 1^er octobre.

Alors que l’étau se resserre, le global business est dans l’obligation de se ressaisir et de poursuivre sa stratégie et d’accélérer son repositionnement comme une plateforme financière crédible pour structurer les investissements à destination de l’Afrique. Dans le même temps, il devra étoffer sa palette d’offres financières à valeur ajoutée en tirant pleinement profit de la politique d’ouverture aux compétences étrangères.

Outre de pourvoir à 15 000 emplois et de contribuer 5,8 % au PIB (en 2019), le global business est d’une importance vitale pour l’économie. Valeur du jour, les dépôts de la clientèle internationale comptent pour environ 40 % des passifs du secteur bancaire. Alors que les actifs sous gestion dans l’offshore représentent environ 50 fois le PIB, selon le Staff Report du FMI sur les Article IV datant d’avril 2019. Il faudra éviter coûte que coûte qu’il s’affaiblisse sous peine de faire dérailler tout le système financier. 

Quant aux banques, elles appelées à jouer un rôle de premier ordre dans le cadre de la relance. Outre de soutenir la politique fiscale, elles devront abreuver le marché de liquidités. Dans le cadre de cette réflexion, il convient de ne pas oublier les récents scandales liés aux prêts transfrontaliers qui nous rappellent à quel point il est important pour les banques d’adopter des normes prudentielles – tel qu’édicté par l’accord de Bâle et l’IFRS 9 – et de renforcer leur système de contrôle interne. 

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