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Lutte contre les crimes financiers Comprendre les opportunités et risques liés aux actifs virtuels

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La création d’un cadre juridique sur les actifs virtuels est synonyme d’opportunités pour le secteur financier. Mais il y a également des risques. D’où la décision de la Financial Services Commission d’organiser une Financial Literacy Campaign afin de responsabiliser et de protéger les Mauriciens quand ils traitent sur le marché des actifs virtuels.

L’utilisation des cryptoactifs et le vaste univers des produits et services associés ont connu une croissance accrue ces dernières années. Ils s’imbriquent dans le système financier réglementé et il est de ce fait compliqué de suivre les risques posés par un secteur où la plupart des activités ne sont pas réglementées, ou au mieux le sont peu.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), les risques pour la stabilité financière pourraient bientôt devenir systémiques dans certains pays. Et la Banque mondiale vient appuyer cette analyse dans un rapport publié en mars 2022. «En dépit de leur volatilité importante, les cryptoactifs présentent à la fois des opportunités et des risques potentiels et sont de plus en plus considérés comme une classe d’actifs émergente par les acteurs des marchés financiers et les décideurs politiques financiers ; ils atteignent une capitalisation boursière de plus de 2,8 trillions de dollars US en novembre 2021 car leur adoption par les particuliers et les institutions a explosé.»

L’utilisation des cryptoactifs et produits et services associés a connu une croissance accrue ces dernières années

 

La Financial Services Commission (FSC) démontre qu’elle a la volonté d’agir dans ce secteur et de la réglementer. De ce fait, elle a envoyé 29 lettres à des entités qui opèrent prétendument en tant que fournisseurs de services de biens virtuels, émis huit instructions, pris deux déclarations de deux plaignants, examiné quatre références de la police, référé huit personnes à la police et ouvert neuf enquêtes spéciales

Par ailleurs, elle mise à promouvoir l’éducation financière. «Celle-ci n’est pas un exercice ponctuel. Elle est permanente. Nous veillerons à recueillir davantage d’informations et de commentaires sur cette campagne et à évaluer la nécessité d’améliorer et de toucher davantage de personnes, dont celles qui seraient les plus enclines à utiliser ce type de produits, comme les milléniaux ou la génération Y. Il est très important que les gens ne soient pas attirés exclusivement par les rendements annoncés, ignorant ainsi les risques associés de perte de capital», fait ressortir Dhanesswurnath Thakoor, Chief Executive de la FSC.

La FSC lancera également une série de programmes d’éducation financière comprenant des clips vidéo, des spots radio, des panneaux d’affichage, des brochures et affiches pour sensibiliser le public aux nouvelles exigences légales de la loi VAITOS, (Virtual Asset and Initial Token Offering Services) ainsi qu’aux risques et opportunités liés à l’expansion du marché des services financiers.

Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, avance pour sa part que son ministère poursuit les objectifs de devenir un hub régional de la fintech pour l’Afrique. «Selon la Banque mondiale, un centre fintech doit présenter quatre caractéristiques essentielles, notamment un cadre juridique et réglementaire complet pour les fintech, une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine des fintech, l’accès au capital pour les jeunes entreprises et la capacité à stimuler la demande par l’inclusion financière. Je m’assure que nous remplissons ces quatre critères».

À noter que le texte de loi VAITOS vise à garantir que les activités dans l’espace des actifs virtuels soient conformes avec les normes et standards de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT) recommandés par le GAFI. Il fournit un cadre législatif moderne à la fois aux fournisseurs de services d’actifs virtuels et pour les initial token offerings. Il est conforme aux normes et standards internationaux ayant été élaboré avec le soutien technique de la Banque mondiale et en consultation avec le secrétariat du Groupe anti-blanchiment d’Afrique orientale et australe.

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